Forum de FilmDeCulte

Firebrand en VO, adapté d'un livre nommé... The Queen's Gambit

Catherine Parr est la sixième femme du roi Henri VIII, dont les précédentes épouses ont été soit répudiées, soit décapitées. Avec l’aide de ses dames de compagnie, elle tente de déjouer les pièges que lui tendent l’évêque, la cour et le roi…

Je ne savais quasiment rien du film à part que c'était du post-médiéval réaliste, et je pensais que Karim Aïnouz était un français, puis un anglais, avant de lire juste avant la projo qu'il était... brésilien.

Bon dès le premier panneau sur "Men and war" je me suis dit que les historiens du futur allaient se gaver à étudier ces quelques décennies à partir de 2015 où absolument toute notre culture, toute notre lecture des échanges humains, toute notre interprétation du passé, se sera faite à travers le prisme des femmes et de leur oppression. Franchement c'est dingo quand on y pense. Je lis Le Monde et absolument chaque jour ils vont te sortir plusieurs articles sous cet angle-là. C'est vraiment le truc de notre époque. Et idem au cinéma donc avec cette énième relecture féministe du passé.

Attention: c'est quand même moins appuyé dans le film en lui-même que ce que je décris. Le centre de gravité se déplace ailleurs, sur une description franchement solide de l'époque. La reconstitution du XVIeme siècle est superbe. C'est plein de détails inattendus et vrais, Eddie Marsan a une barbe de quatre kilomètres de long, c'est jamais trop exagéré dans la pompe, tu sens que les châteaux sont pas si grands que ça et que plein de courtisans s'entassent autour de tables de banquet pas gégé, et en même temps ils ne tombent pas dans l'excès du trop de gritty. Vraiment on s'y croirait, j'étais dedans tout du long.

Le hic, c'est que c'est long pour ce que ça a à raconter. Le film semble constamment sur le même ton, réitérant plusieurs fois les mêmes scènes, dans les mêmes décors, sans vraiment avancer.

Et si j'ai apprécié la sorte de mini-twist final j'ai trouvé la fin horrible, entre son panneau final à gerber, son générique branchouille qui jure avec le reste, et sa chanson pop scandaleuse. J'avais quand même bien aimé jusque là et en trente secondes j'ai quasiment détesté le film.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Tu as dû t'amuser du récent article du monde qui mentionne l'influence de Darwin sur Adam Smith.

Fun fact sinon, la demi soeur de Karim Aïnouz, qui porte le même nom, et se prénomme Kamir (un anagramme donc) est elle une réalisatrice française.

Mais lol.

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On laissera au lecteur le soin de déterminer quelle asymptote de ces hyperboles tend vers l'infini.

Anyway, plutôt d'accord sur les qualités du film, avec un casting vraiment au top, des moments de tensions sourdes sur les coulisses du pouvoir et les humeurs du roi qui changent, mais la fin gâche un peu le tout effectivement



J'ai trouvé que ça tombait comme un cheveu sur la soupe, surtout que bon

Alors c'est un peu ce que je comptais écrire en sortant du film mais je suis allé sur sa page Wiki entre temps et en fait ça va. (vu le contexte et par comparaison avec ses prédécesseurs)

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Voilà. Rien que de savoir que c'est un des règnes les plus longs et les plus brillants du point de vue anglais suffit à comprendre que ce n'était pas un chemin parsemé de roses.

Pas trouvé la fin horrible ou spécialement pire que le reste ! C'est gentillet malgré le sujet. C'est soft jamais dégoutant. Jude Law s'amuse à faire son obèse en fin de vie. Plus que nous ! C'est trop long pour l'histoire racontée. On ne ressent pourtant pas assez ni la violence du roi Henri VIII, ni sa folie, ni la chape de plomb du conservatisme religieux. Tout est abordé mais survolé. On est bien loin de la réussite de la folie du roi George par exemple.

Pas déplaisant mais manquant clairement de force pour rester dans les mémoires.