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Un jeune homme peu fortuné et un peu idiot gagne un jour à la loterie. Lorsqu'un voyant lui annonce qu'il va mourir et que les examens médicaux confirment ses allégations, le jeune gagnant décide d'engager un tueur à gages pour l'éliminer...

Le synopsis est bien obligé de révéler un rebondissement qui arrive au bout d'une quarantaine de minutes tant il n'y a pas vraiment de fil conducteur à la première partie du film au-delà de l'élément déclencheur du pauvre gagnant à la loterie mais il révèle surtout l'enchaînement non-sensique des situations de cette comédie qui paraît parfois avoir été écrite à la méthode du cadavre exquis. Toutes les 20 minutes, le récit opère un virage dans une nouvelle direction. Dans un premier temps, ça passe pour de la paresse typique des comédies en succession de saynètes (le héros devenu riche se venge de son patron, le héros devenu riche se venge d'un mec qui s'est foutu de sa gueule à la salle de billard...) mais déboule cette double histoire de potentiel cancer et de tueurs à gages, ça devient vraiment n'importe quoi, et quand ça se termine dans un hôpital psychiatrique dont les pensionnaires se comportent comme des zombies avant des parodies de 2001, l'odyssée de l'espace et Voyage au bout de l'Enfer (une référence qui annonce Une balle dans la tête), tu te dis vraiment qu'on se fout de la gueule du monde.

Puis arrive une révélation qui renoue avec la question de l'argent et plus précisément de l'argent corrupteur et qui donne un quantum de sens ou de cohérence à l'ensemble, du moins dans ce que ça veut raconter. Et il est intéressant de voir Woo traiter une nouvelle fois de cette idée après La Dernière chevalerie mais dans un registre complètement différent, celui du cartoon live. Dommage que ce ne soit jamais drôle et même éreintant.

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