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 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 01 Sep 2023, 13:42 
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Non, moi je me dis "putain encore un?".

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 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 01 Sep 2023, 13:59 
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Film Freak a écrit:
En quoi l'article est dangereux pour les victimes ?


C'est systématique sur ce genre de cas, la moindre inexactitude ou approximation est une brèche dans laquelle s'engouffrent tous ceux qui, justement, font de la résistance sur le sujet.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 01 Sep 2023, 14:11 
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Je partage bien sûr les arguments qui disent que c'est nécessaire, ça libère la parole pour plein de gens, la peur change de camp et y'en a pléthore qui rasent désormais les murs par peur d'être les prochains.

Mais cet accumulation d'articles ciblés, j'y vois un côté : "Le vieux sale de la semaine". Quel boomer s'est fait rattraper par la patrouille cette fois ? C'est en train de devenir un vrai marqueur social, "Si t'as pas eu ton scandale #metoo à 50 ans, t'as raté ta vie."
Et on lit ça en se délectant du pathétisme du gars, ses tentatives minables détaillées par le menu, la douleur des victimes qui nous remplit de colère, on frissonne comme devant un bon Hondelatte.
Franchement ça ne détonnerait pas dans un Detective avec une fine illustration d'Angelo Di Marco où Anna Mouglalis aux yeux exorbités serait assortie de la légende : Elle le retrouva allongé sur son lit.
Et si le combat est juste, ça sent aussi la purge interne des médias qui n'aiment rien tant que se descendre les uns les autres, et des jeunes qui cherchent à faire le nettoyage par le haut.


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 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 01 Sep 2023, 18:48 
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Dans le cas de Garrel, ce qui est perturbant, c'est que déjà des féministes critiquaient la manière dont il filmait les relations entre les hommes et les femmes. On a donc l'impression qu'il a été "ciblé" et que les comportements décrits valident en quelque sorte leur impression, un peu comme pour Kéchiche (affaire qui a terminé par un non-lieu, je crois, d'ailleurs). Mais ça n'empêche pas l'abjection morale de son comportement avec Marie Vialle.


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 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 01 Sep 2023, 19:56 
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Cosmo a écrit:
Serait-on dans une époque où l'on ne pourrait donc même plus critiquer le contenu ou la forme d'un article sur le sujet ?


lol, l'abus

Citation:
Bref, on se contente de dire que l'article est nul. Pour vous, mieux vaut ça que pas d'article. Pour Castorp, mieux vaut pas d'article qu'un article nul. Moi j'aurais tendance à dire qu'un tel article est dangereux. Non pas pour les coupables mais pour les victimes.


:roll:

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 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 01 Sep 2023, 20:21 
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Ça enchaîne dinguerie sur dinguerie ici dites donc.


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 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 01 Sep 2023, 22:10 
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Bon ca va finir pas ressembler a la discussion où chacun argumente pour défendre sa position initiale mais bon...

On peut considérer que ce type d'articles sinscrit aussi dans la démarche suivante: le mouvement #balancetonporc (qui tiens dis donc, s'attaquait au monde professionnel) avait reçu un certain nombre de critiques, que l'on pouvait trouver tout à fait recevables. Par exemple j'avais entendu le témoignage du premier mec dénoncé : ca lui avait coûté son mariage, son taf, il n'avait plus vu ses enfants pendant un temps... Et il disait que ce débordement (drague super lourde d'un supérieur hiérarchique) n'avait été commise qu'une seule fois, et qu'il s'était excusé le lendemain des faits. A la limite peu importe que ce soit vrai en l'espèce (son mea culpa), on comprend tout à fait les limites et les risques de la simple dénonciation publique.

Là, l'article de Mediapart tente de résoudre 2 problèmes : sourcer les témoignages, les appuyer et les recouper, et montrer la récidive. Il y a vraiment un truc qui fait système, chaque nouveau cas le montre, par lui-même et par la répétition.
On peut objecter que 6 ans après MeToo, on devrait ne plus en etre là, mais du coup, on constate qu'on en est encore là. On peut le regretter, vouloir des choses différentes, plus poussées, mais il faut accepter que les choses avancent lentement. Comme quand des féministes disent que les changements sociétaux ne vont pas assez vite: c'est vrai, mais c'est comme ca que les choses se font. Du coup les gens qui ralent contre ce type d'articles, avec des arguments tout à fait recevables (pour partie en tout cas), bah vous êtes un peu pareil. Personne ne vous demande d'abandonner votre esprit critique, votre droit à formuler une opinion, mais je pense qu'il faut aussi regarder ce genre de production dans une perspective historique beaucoup plus longue, une étape nécessaire pour faire les choses mieux ensuite. Parce que cet article n'empêche pas le travail de rédaction de fond, qui existe de toute façon par ailleurs, et que je pense la plupart des contributeurs ici ont déjà pu lire à droite à gauche. Cet article c'est pas l'alpha et l'oméga de la dénonciation des constructions systémiques du sexisme ordinaire et institutionnel, c'est une pierre parmi d'autres de la démonstration que ca existe.

Peace les mecs.

Rastafari.


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 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 01 Sep 2023, 22:46 
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Rien à redire à tout ça, bien joué.
Et merci pour l'effort.

Pour aller dans le sens de Castorp / Cosmo / QGJ, moi y a un vrai truc qui me manque dans cet article, c'est de connaître le contexte systémique : à quel point le mec est protégé par son statut, à quel point les victimes ont tenté d'alerter ou non le métier, à quel point ça se savait dans le milieu, à quel point les productions ont joué un rôle dans la persistance de son comportement de vieux pervers, à quel point en dépit de ces potentialités il a continué de bénéficier de l'avance sur recettes du CNC et autres petits gâteries pour perdurer, bref à quel point le système autour a joué un rôle pour le protéger. Parce que là, la journaliste dénonce un comportement, ça vaut ce que ça vaut (encore une fois, je suis content d'apprendre ce que j'ignorais), elle se couvre en utilisant les verbatims des uns et des autres, mais ça manque d'ampleur et de résonnance, et ça peut donner l'impression comme le dit Castorp de ne taper que sur daddy Gaga.

Par exemple, pour les comédiennes qui témoignent sous leur identité, c'est quand même fascinant d'observer à quel point, en dépit du rôle qu'elles ont obtenu ou finalement pas chez Garrel, elles ont plus ou moins stoppé leur activité, ou vrillé vers le théâtre - bref, elles sont sorties de leur orbite, de leur carrière programmatique. Et ça non plus, ça n'est pas mentionné dans l'article, et c'est vraiment dommage, parce que c'est un point essentiel qui mériterait plus d'attention. Evidemment, on peut tomber dans le what if un peu creux, mais il y a quand même un pattern qui revient continuellement, et tout particulièrement dans les métiers de représentation (que ce soit le cinéma, le théâtre, la télévision, la musique bien sûr, le militantisme ou le sport).

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 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 21 Sep 2023, 18:58 
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Quelqu'un aurait l'article complet ?

https://www.mediapart.fr/journal/france/210923/l-animateur-stephane-plaza-accuse-de-violences-sur-trois-anciennes-compagnes#at_medium=custom7&at_campaign=1047

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 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 21 Sep 2023, 19:17 
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Ils vont me niquer mon gagne-pain ces cons de journaleux gauchistes !

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 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 21 Sep 2023, 20:29 
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Je suis sûr que tu savais et que t'as rien dit.

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 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 21 Sep 2023, 21:35 
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Encore un cinéaste célèbre qu'on veut faire tomber de son piédestal !

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 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 21 Sep 2023, 22:01 
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Müller a écrit:


A votre service :

Sacré pendant trois ans « animateur préféré des Français », Stéphane Plaza a bâti une partie de sa popularité sur son humour potache et sa maladresse chronique. Maladresse que l’agent immobilier de 53 ans met en scène dans les émissions qui trustent depuis plus de quinze ans la grille des programmes de M6 (« Recherche appartement ou maison », « Maison à vendre », « Chasseurs d’appart’ »…), et cumulent des millions de fans devant leurs postes. Ses mésaventures sur les tournages lui valent ainsi régulièrement points de suture, bras en écharpe et autres apparitions claudicantes ; le présentateur est qualifié de « gaffeur du PAF » et « grand sensible », dans un portrait récent que lui consacre le journal Le Monde.

Stéphane Plaza joue aussi les comédiens, dernièrement dans une pièce mise en scène par Laurent Ruquier ou sur TF1 dans la série télé Un gars, une fille (au pluriel). Il a dans le même temps bâti un empire dans l’immobilier : son réseau d’agences, dont M6 est actionnaire majoritaire, a généré 22 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021, et sa fortune est estimée par le média l’Informé à plus de 31 millions d’euros. Son capital sympathie, lui, repose largement sur la prévenance et la proximité dont il fait preuve vis-à-vis des candidat·es.

Alors, quand l’agent immobilier débarque sur le tournage d’une publicité au printemps 2022 en se vantant devant plusieurs comédiens et comédiennes, rigolard, d’avoir « cassé la main » de la jeune femme qui l’accompagne – laquelle a effectivement un doigt enserré dans une attelle –, le malaise s’installe, selon un témoin de la scène. Plaisante-t-il ? Selon les documents et témoignages rassemblés par Mediapart, cette blessure serait la conséquence de violences infligées à sa compagne de l’époque.

Illustration 1Agrandir l’image : Illustration 1
© Illustration Justine Vernier / Mediapart avec Abaca
Au terme de plusieurs mois d’enquête, Mediapart a identifié plusieurs femmes, des anciennes compagnes de l’animateur, qui affirment avoir été la cible de violences verbales et psychologiques (humiliations, dénigrement, menaces) et, pour deux d’entre elles, d’agressions physiques. Un comportement étonnant de la part de celui qui s’affiche publiquement, sur les réseaux sociaux et à la télévision, comme un allié des femmes victimes de violences, à l’occasion par exemple de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2022.

Sollicité pour un entretien, directement et via son avocate, Stéphane Plaza n’a pas donné suite. À la demande de son conseil, Hélène Plumet, nous lui avons adressé par mail une liste de questions précises. « M. Plaza ne peut répondre à chacune de ces questions, dont certaines relèvent clairement de sa vie privée », nous a-t-elle indiqué par écrit.

L’avocate de Stéphane Plaza dénonce « des allégations totalement extrapolées, voire mensongères » et des « accusations fantaisistes », et affirme que « la plupart de ces allégations ne sont pas étrangères à trois femmes qu’il a fréquentées et qui, finalement éconduites, se sont liguées contre lui pour lui porter préjudice par tous les moyens ».

Illustration 2Agrandir l’image : Illustration 2
Publication sur le compte Instagram de Stéphane Plaza à propos de la Journée des droits des femmes en 2022. © Illustration Justine Vernier / Mediapart
Me Plumet ajoute que « leurs manœuvres ont pris de telles proportions qu’elles ont contraint M. Plaza à déposer une plainte pénale pour harcèlement et cyberharcèlement au mois de juin de cette année » et que « les faits sont suffisamment graves pour que M. Plaza craigne pour sa vie, comme il l’a indiqué au procureur de la République ». Interrogé plus en détail sur la nature de ces « faits » et sur les personnes visées par cette plainte, l’avocate de Stéphane Plaza a estimé que cela relevait de sa « vie privée ». « Cette situation étant entre les mains de la justice, M. Plaza souhaite que l’enquête suive son cours, sans interférence médiatique », a-t-elle poursuivi.

« Coup de poing dans l’épaule »
Mediapart a retrouvé la jeune femme blessée à la main. Elle s’appelle Jade*, a la trentaine et a partagé la vie de Stéphane Plaza pendant plusieurs années. Contactée, elle nous a indiqué avoir été victime à plusieurs reprises de violences physiques de sa part, mais aussi verbales et psychologiques. Elle n’a pas souhaité s’exprimer, mais nous nous sommes procuré son témoignage écrit, confié à un huissier de justice en mai 2022.

Une de ses voisines, témoin d’une de ces scènes, a également produit un écrit. Ces violences sont par ailleurs confirmées par l’animateur lui-même, dans des messages, là encore authentifiés, auxquels nous avons eu accès.

Selon le récit écrit de Jade, c’est le 25 avril 2022, aux alentours de 13 heures, que l’animateur l’a blessée à la main. Ce jour-là, il arrive sans s’être annoncé chez elle, un appartement qu’il a mis à sa disposition en banlieue parisienne. Il est dans une colère noire depuis la veille. Motif de son courroux, toujours selon la jeune femme : elle aurait révélé sa relation avec l’agent immobilier à une femme qui affirmait être sa compagne.

J’ai hurlé de douleur. Trois de mes doigts pendaient, ils sont devenus rapidement violets et gonflés.

Jade, ex-compagne de Stéphane Plaza
L’animateur, que la presse people a dépeint dans plusieurs articles récents comme un « don juan », insiste depuis le début de leur relation pour qu’elle maintienne leur liaison secrète. Quand il pénètre chez elle ce jour d’avril 2022, Stéphane Plaza aurait commencé par s’adresser à son chien : « Ta maman a fait de très grosses bêtises », aurait-il dit à l’animal, sans un regard pour la jeune femme, qui s’est dite « pétrifiée par la peur », dans son témoignage écrit.

« Il m’a ensuite dit très calmement : “On va parler une dernière fois de ce qui s’est passé.” Puis il s’est levé d’un coup et s’est mis à me hurler dessus, à quelques centimètres de mon visage. Par réflexe de défense, j’ai mis les mains devant moi, à hauteur de mon torse. Il a alors saisi ma main au niveau des doigts et les a retournés avec violence. J’ai hurlé de douleur. Trois de mes doigts pendaient, ils sont devenus rapidement violets et gonflés », décrit-elle.

Une radio et un certificat médical établi le jour même (que nous avons consultés) mettront en évidence une fracture de l’annulaire avec arrachement osseux, et deux luxations au niveau des articulations du majeur et de l’index. « Après m’avoir blessée, il a continué à me crier dessus : “Arrête de pleurer, comédienne ! Tu fermes ta gueule, je te l’ai déjà dit, tu n’as pas à parler de moi ! Pourquoi tu parles ?!” », affirme-t-elle dans le récit consigné.

La jeune femme relate lui avoir demandé de sortir de chez elle. Avant de quitter l’appartement, alors que la porte d’entrée était ouverte, il aurait fait volte-face « pour [l]’attraper par le col avec les deux poings collés sous sa mâchoire ». Il l’aurait ensuite « plaquée contre un mur, son avant-bras en travers de [s]a gorge ». « Je me suis dit : “Il va me tuer” », témoigne son ex-compagne.

Stéphane Plaza lui aurait enfin lancé : « Je ne sais pas si tu sais ce que c’est, la souffrance. Mais maintenant tu vas vraiment souffrir, j’espère que tu es prête pour la suite. » « C’est là que la voisine a ouvert sa porte. Il m’a vite lâchée et il est parti », poursuit-elle.

« Dégâts psychologiques »
Dans un témoignage écrit également confié à un huissier, cette voisine confirme avoir « entendu des hurlements » répétés et explique avoir envoyé un message à Jade pour savoir si tout allait bien. Les hurlements ont ensuite « recommencé », dit-elle, ce qui l’a poussée à ouvrir sa porte. C’est là qu’elle aurait trouvé Jade « en pleurs », « qui se tenait la main ». « Elle me raconte les faits en m’expliquant que Stéphane Plaza lui a tordu les doigts et l’a plaquée au mur », écrit-elle.

Illustration 3Agrandir l’image : Illustration 3
Captures d’écran d’échanges entre Stéphane Plaza et sa compagne en avril 2022. © Illustration Justine Vernier / Mediapart
L’agent immobilier a lui-même confirmé ces violences dans des échanges avec Jade, là encore authentifiés, que nous avons pu consulter. « Mince quelle force j’ai », « désolé encore », lui répond-il quand elle lui envoie une photo de ses doigts, dont l’un, bleu, est placé dans une attelle. Alors que la jeune femme lui intime : « Il faut que tu réalises que c’est grave », il rétorque : « Je m’excuse encore, je suis très embêté de ça. »

Autre échange : « Tu m’as hurlé dessus », « Tu m’as plaquée contre un mur, avec un bras en travers de la gorge », « Et tu m’as menacée “J’espère que tu sais ce que c’est que la souffrance” ». Réponses : « Je sais oui », « Je suis désolé, je ne peux pas revenir sur mon passé de merde », « J’essaye comme je peux », « Je t’embrasse ».

Sollicité sur l’ensemble de ces témoignages et documents, Stéphane Plaza n’a pas répondu à nos questions.

Durant les années où elle a partagé sa vie, Jade indique avoir subi de nombreuses humiliations et dénigrements, et d’autres scènes de violence. Elle explique avoir cru à de « mauvaises passes », le décrivant comme un homme qui pouvait aussi être « aimant et enveloppant ». Elle évoque un colis Amazon qu’il aurait jeté sur elle en 2020 lors d’une dispute et un autre épisode au cours duquel, à l’été 2018, il lui aurait donné « un coup de poing dans l’épaule, la projetant au sol », pendant des vacances en Provence.

Le problème grave, ce n’est pas l’infidélité, mais les violences.

Jade, ex-compagne de Stéphane Plaza
Ce soir-là, elle aurait, selon sa version, quitté la chambre pendant qu’il dormait, en fin de soirée. Réveillé, Stéphane Plaza l’aurait rejointe. Il l’aurait alors frappée, avant de crier : « Tu sors de la chambre sans me prévenir ?! » Selon Jade, son compagnon était alors alcoolisé. L’animateur de M6, qui a aussi des chroniques sur RTL, a à ce propos fait état lui-même publiquement sur les réseaux sociaux de sa récente abstinence, expliquant qu’il pouvait auparavant « boire du rosé comme du petit lait ».

Sur ces éléments, l’animateur n’a pas non plus fait de commentaire.

Dans son écrit du printemps 2022, Jade confie avoir « peur de parler, parce que son capital sympathie l’emporte sur tout » et « ne pas déposer plainte par crainte de la médiatisation ». Elle se décrit comme « traumatisée » et parle de « dégâts psychologiques considérables ». Selon elle, Stéphane Plaza « exerce des manipulations, des pressions et des maltraitances » afin, dit Jade, de « faire cohabiter plusieurs relations sérieuses en même temps ». « Le problème grave, ce n’est pas l’infidélité, mais les violences », conclut-elle.

Illustration 4Agrandir l’image : Illustration 4
Captures d’écran d’échanges entre Stéphane Plaza et sa compagne en avril 2022. © Photomontage Justine Vernier / Mediapart
Selon des témoignages et des échanges de messages auxquels nous avons eu accès, l’animateur star de M6 avait de fait, secrètement, plusieurs relations stables en même temps, promettant exclusivité et parfois même mariage, ou emménagement dans sa maison en Île-de-France. Qu’un homme, fût-il célèbre, multiplie les relations simultanées ne constitue pas en soi une information d’intérêt général : cela relève de sa vie privée. Le problème dénoncé par ces femmes à propos de Stéphane Plaza est différent : elles affirment que lorsqu’elles découvrent ses mensonges, il peut se montrer menaçant, voire physiquement violent.

« Morsures »
Eva*, qui a été la compagne de Stéphane Plaza pendant une année, en parallèle de Jade, a un temps cru à ses promesses. Mère célibataire, cette ancienne candidate de l’émission « Recherche appartement ou maison » raconte avoir été « draguée » par Stéphane Plaza en marge du tournage, en 2021, et avoir entamé avec lui une relation jusqu’à l’été 2022.

En septembre 2022, après avoir découvert ses infidélités et subi, selon son récit, violences et menaces, elle a déposé une main courante, que Mediapart a pu consulter. « Je lui réclame mes clés depuis trois semaines mais ce dernier ne veut pas me les remettre. J’attends qu’il me les remette pour pouvoir mettre un terme à notre relation, car j’ai peur de lui » ; « Je précise que ce dernier a déjà été menaçant envers ma personne (menace de mort s’il me voyait avec quelqu’un d’autre). Je précise que si quelqu’un m’agresse ou pénètre chez moi, seul M. Plaza a mes clés », déclare-t-elle alors à la police. Avant de faire changer sa serrure.

Pendant l’année de leur relation, Eva voit celui qu’elle considère comme son compagnon plusieurs fois par mois : entre les nombreux tournages, son réseau d’agences et ses représentations au théâtre, Stéphane Plaza est surchargé. Il arrive souvent très tard le soir, il appelle ses enfants « nos enfants », lui parle mariage, emménagement dans sa maison (comme à Jade, là encore), exige « fidélité ». Elle lave et repasse aussi le linge sale qu’il lui laisse, lui prépare dîners et petits-déjeuners selon ses desiderata – tous ces éléments sont documentés par des échanges auxquels nous avons eu accès.

« J’ai d’abord cru que je vivais un rêve », raconte Eva. Puis, au fil des semaines, son comportement évolue. « Il était parfois très agressif, il me disait que s’il me voyait avec quelqu’un, il me tuerait », dit-elle – ce qu’elle fait consigner dans sa main courante.

À deux reprises, selon elle, il la « mord très fort au niveau de la cuisse », alors qu’ils regardent la télévision, hors de tout contexte sexuel. Une première fois, alors qu’ils sont chez elle : « Je lui ai dit qu’il me faisait très mal et que je n’aimais pas ça », dit-elle. La deuxième aurait eu lieu quelques semaines plus tard. « Elle m’a fait état à deux reprises d’avoir été mordue par ce monsieur. La première fois au printemps 2022, j’avais vu la trace de cette morsure. La deuxième fois durant l’été 2022, elle avait été mordue à l’épaule », relate un proche à qui elle s’était confiée à l’époque. « Au niveau des menaces, elle m’avait confié en mai-juin 2022 que ce monsieur lui avait dit qu’il la tuerait si elle le trompait », ajoute-t-il.

Interrogé précisément sur l’ensemble de ces éléments, Stéphane Plaza n’a pas répondu.

C’est toi qui as de la chance d’être avec moi, pas l’inverse.

Stéphane Plaza à son ex-compagne Eva
Selon Eva, elle aussi a subi « des humiliations » et ce qu’elle qualifie de « harcèlement moral ». « Au début, il me disait que j’étais magnifique. Après, il s’est mis à me faire comprendre que j’étais vieille, moche, petite, qu’il pouvait avoir bien mieux que moi », raconte-t-elle.

Elle en veut pour preuve une conversation entre eux, dont il reste une trace. Alors qu’il parle d’acheter une maison à Tahiti, elle lui demande pourquoi là-bas. Il évoque alors les difficultés scolaires du fils d’Eva, de façon brutale : « Vaut mieux qu’il soit con à Tahiti que con à Paris ! » Quand elle parle de la possibilité de s’installer dans sa région d’origine, il lui rétorque : « Ton père pense qu’à baiser tout le monde et ta mère te traite de connasse ! »

Sans transition, s’ensuit cet échange, engagé par l’animateur :

« Tu vas m’acheter un cadeau aujourd’hui ?

— Et toi ?

— Je parle de moi !

— Mais on est égal [sic].

— Non, on n’est pas égal.

— Pourquoi ?

— Parce que. Je préfère que ce soit toi. C’est toi qui as de la chance d’être avec moi, pas l’inverse.

— Mais regarde-moi !

— Ben justement, je vois une bimbo.

— Sors dans la rue et dis-moi combien on en voit des comme moi ?

— Je vais te les montrer, j’en vois plein. Et se foutre des nibards comme ça, c’est pas digne d’une blonde ?! Et t’es petite. » (Elle vient alors de faire une augmentation mammaire, et il l’a encouragée à se faire faire des seins « plus gros », selon des messages auxquels nous avons eu accès.)

« Il la rabaissait constamment, la prenait pour son toutou, mais elle était attachée à lui, témoigne l’une des amies d’Eva, qui a recueilli ses confidences tout au long de leur relation. Je trouvais aussi ça bizarre qu’un mec qui gagne des millions lui demande constamment de lui faire des cadeaux. »

Après avoir déposé sa main courante, Eva a reçu un courrier des avocats de son ex-compagnon. « Il ressort du dossier qui nous a été remis, notamment des enregistrements et des captures d’écran, que vous propagez de fausses informations le concernant qui portent atteinte à son honneur, à sa vie privée et à sa tranquillité » ; « Nous vous mettons en demeure de cesser sur-le-champ de contacter des proches et des connaissances de Stéphane Plaza », est-il écrit dans ce courrier daté du 7 décembre 2022. « À défaut, M. Stéphane Plaza nous a déjà donné mandat pour saisir toute juridiction compétente », concluent ses avocats.

Sur ce point, l’avocate de Stéphane Plaza a indiqué que ce dernier avait eu « connaissance d’une personne mal intentionnée qui semble s’amuser à colporter [une] rumeur depuis plus d’un an, et que [le conseil de Stéphane Plaza a] déjà mise en demeure en décembre 2022 de cesser ces agissements ».

Illustration 5Agrandir l’image : Illustration 5
Captures d’écran d’échanges entre Stéphane Plaza et sa compagne en avril 2022. © Photomontage Justine Vernier / Mediapart
Pendant leur liaison, Eva affirme avoir perdu du poids et vu un psychologue. Son médecin traitant lui prescrit des antidépresseurs et deux arrêts de travail. « J’avais perdu mon estime de moi-même, dit-elle. Il peut avoir des “plans cul” partout, pourquoi promet-il le mariage ? Il abuse de sa position, il se sert de sa notoriété pour détruire les femmes. » Pour dissiper les doutes de ses compagnes, Stéphane Plaza aurait renommé dans son répertoire téléphonique certaines de ses conquêtes. L’une d’entre elles est ainsi enregistrée sous le nom « la pute », d’après un document consulté par Mediapart. Là encore, Stéphane Plaza n’a pas fait de commentaire.

Sa notoriété – l’agent immobilier a par exemple été consulté au printemps dernier par le ministre du logement de l’époque, Olivier Klein, qui a salué « sa vision perspicace du logement » –, Stéphane Plaza ne manque pas de la rappeler à ses compagnes. Dans des échanges de messages avec Jade, il écrit ainsi : « Je suis la star », « Mes choix mon amené en haut [sic]», « Toi tu n’as ni l’un ni l’autre donc ne donne pas de leçons », ou encore « J’aimerais profiter d’avoir un téléfilm et d’être numéro 1 », « Moi je m’en fous des gens, mon bonheur est de travailler et d’être numéro 1 ».

« Menacée avec une fourchette »
Alors que Jade et Eva pensent être les seules à partager la vie de l’animateur star, une troisième jeune femme, Julia*, croit, elle aussi, avoir une relation exclusive avec Stéphane Plaza, rencontré en mars 2021 grâce à une amie commune. Elle aussi le voit peu, jamais chez lui. « Il arrivait toujours à des heures pas possibles, à chaque fois il me disait que j’étais la huitième merveille du monde, qu’on allait se marier », ajoute Julia. Des échanges de messages en attestent également.

Lors d’un week-end en amoureux à Vienne, en septembre 2021, Julia découvre qu’il entretient d’autres relations. Au cours d’un dîner dans un restaurant de la capitale autrichienne, elle lui dit qu’elle a découvert qu’il la trompait. « Il est devenu fou, il a pété un câble. Il a levé sa fourchette dans ma direction et s’est mis à me menacer. J’ai tout ravalé et j’ai arrêté d’en parler car il m’a fait très peur », relate-t-elle.

Interrogé sur cet épisode, Stéphane Plaza n’a pas répondu.

La meilleure amie de Julia, qui lui a parlé au téléphone pendant ce week-end à Vienne, garde un souvenir précis de l’état dans lequel se trouvait la jeune femme. « Elle était complètement flippée, terrorisée. Je ne l’avais jamais entendue comme ça, ce n’est pas du tout son genre, relate sa proche. Elle m’a dit qu’il était alcoolisé, qu’il avait un comportement très menaçant et l’avait même menacée avec une fourchette. Je lui ai proposé de lui acheter un billet pour qu’elle rentre immédiatement à Paris. J’ai eu très peur pour elle. » En rentrant comme prévu le lendemain, Julia a mis un terme à cette relation commencée cinq mois plus tôt.

Au-delà de Jade, Eva et Julia, Mediapart a recueilli les témoignages de deux autres jeunes femmes qui entretenaient une relation intime avec l’agent immobilier à la même période. Selon les éléments que nous avons pu recueillir, toutes deux relatent un « love bombing » (« bombardement d’amour ») de la part de l’agent immobilier, une expression qui désigne une intense démonstration d’amour, suivie de silences, et qui est considérée, par des féministes, des chercheurs et des chercheuses, comme une technique, parfois inconsciente, de manipulation.

« Il fait de belles promesses, de beaux mensonges et on s’accroche, témoigne l’une d’elles. On est en permanence dans le doute, on souffre de son absence mais on a envie d’y croire. Et un jour on se réveille et on se rend compte qu’on est nombreuses dans le même cas. »

Sarah Brethes


ça me rappelle le Mouton enragé (sans avoir lu encore l'article).


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 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 21 Sep 2023, 22:47 
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Müller a écrit:
Je suis sûr que tu savais et que t'as rien dit.

Alors non, en revanche je suis toujours sidéré de voir que la moitié des gens le pensent gay, alors que c'est tout l'inverse.

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Netflix les gars, Netflix.


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 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 22 Sep 2023, 06:10 
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Citation:
Quand il pénètre chez elle ce jour d’avril 2022, Stéphane Plaza aurait commencé par s’adresser à son chien : « Ta maman a fait de très grosses bêtises », aurait-il dit à l’animal


Citation:
« Il m’a ensuite dit très calmement : “On va parler une dernière fois de ce qui s’est passé.” Puis il s’est levé d’un coup et s’est mis à me hurler dessus, à quelques centimètres de mon visage. Par réflexe de défense, j’ai mis les mains devant moi, à hauteur de mon torse. Il a alors saisi ma main au niveau des doigts et les a retournés avec violence. J’ai hurlé de douleur. Trois de mes doigts pendaient, ils sont devenus rapidement violets et gonflés », décrit-elle.

Une radio et un certificat médical établi le jour même (que nous avons consultés) mettront en évidence une fracture de l’annulaire avec arrachement osseux, et deux luxations au niveau des articulations du majeur et de l’index. « Après m’avoir blessée, il a continué à me crier dessus : “Arrête de pleurer, comédienne ! Tu fermes ta gueule, je te l’ai déjà dit, tu n’as pas à parler de moi ! Pourquoi tu parles ?!” », affirme-t-elle dans le récit consigné.

La jeune femme relate lui avoir demandé de sortir de chez elle. Avant de quitter l’appartement, alors que la porte d’entrée était ouverte, il aurait fait volte-face « pour [l]’attraper par le col avec les deux poings collés sous sa mâchoire ». Il l’aurait ensuite « plaquée contre un mur, son avant-bras en travers de [s]a gorge ». « Je me suis dit : “Il va me tuer” », témoigne son ex-compagne.

Stéphane Plaza lui aurait enfin lancé : « Je ne sais pas si tu sais ce que c’est, la souffrance. Mais maintenant tu vas vraiment souffrir, j’espère que tu es prête pour la suite. »


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