Forum de FilmDeCulte

Intrigué par une multitude d'avis positifs, j'ai tenté. Et j'ai été séduit par les deux premiers épisodes).

Au début je craignais le truc stérile et lassant, avec plans hiératiques et décor clinique, l'impression de voir "Mad Men" réinterprété par une IA. Mais peu à peu les choses font sens.

Et l'idée au centre de la série (tout du moins des premiers épisodes) est tellement géniale et féconde. Métaphoriquement ça marche du tonnerre (l'aliénation du boulot, l'impression de ne faire que ça de ta vie vs. vivre une vie sans but, où tu ne sais même pas pourquoi tu fais ce que tu fais) et scénaristiquement ça promet: c'est hyper enthousiasmant.

Et j'étais sur le cul lorsque j'ai vu que c'était réalisé par Ben Stiller. Il s'est gavé.

Hâte de voir la suite.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Super concept...que la série ne dépasse jamais.
C'est effectivement super bien trouvé et tu saisis tout de suite ce que ça raconte du travail, du capitalisme, mais ça ne va pas beaucoup plus loin au cours des épisodes, traînant un peu la patte vers son cliffhanger.

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Assez d'accord avec Film Freak, j'ai pas trouvé de "percée" dans le scénario qui permet de dépasser le cynisme du concept. J'ai beaucoup aimé la série nonobstant, je me suis pas ennuyée, j'ai tiqué parfois mais sans que ça me sorte vraiment du plaisir de regarder. Ca va pas plus loin, j'ai tendance à en parler autour de moi en précisant que "le concept est bien" mais que c'est pas révolutionnaire.

Pareil. La série est bien mais la promesse est plus grande que le résultat.

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L'année dernière j'avais écrit un dossier pour un appel à films fantastiques, et mon concept était extrêmement similaire à celui-là : un truc se passant dans le monde de l'entreprise, avec une façon d'exploiter le temps des travailleurs en faisant appel à un élément de SF. On m'avait fait le même retour : concept très intéressant, mais l'histoire qui prend place dans cet univers est nulle/déjà vue, en gros. Et c'est vrai que quand tu pars de ce genre de postulat tu as toujours la structure suivante :
1 - le héros fait partie du système et y participe
2 - il se doute qu'un truc cloche, il enquête
3 - il remonte à la source du problème, qui est toujours le grand patron
4 - il enclenche une "révolution" dans la majorité des cas

Ya quoi comme film qui évite ça ? Là comme ça je pense à Blade Runner un peu, mais c'est pas évident.

MINORITY REPORT, forcément.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui j'allais faire un listing avec lui, Repo Men, Oblivion, Moon.......

Contre exemple qui me vient à l'instant : un épisode de Black Mirror avec des abeilles robotisées. Le méchant n'est pas le CEO mais un mec qui a hacké les abeilles.

Renaissance, I Robot...
Brazil aussi, mais ça se finit différemment.

Après, ça reste un trope comme un autre qui peut être bien utilisé. C'est surtout relou si c'est l'aspect "enquête" qui prend le pas. Car c'est fastidieux et le speactateur a toujours une longueur d'avance, on sait bien que le système est pourri, on n'a pas envie de voir le proatagoniste mettre une heure à le piger.
Dans les de Minority Report ou Brazil, l'enjeu est surtout de sauver son cul et sa réputation, ce qui fait des films de grandes courses poursuite plutôt qu'une enquête.

Intrigue-type qui est finalement aussi celle de la Garçonnière de Billy Wilder, voire Assurance sur la Mort sinon le prend par le bout du personnage d'H.G. Robinson

THX 1138 joue aussi là-dessus

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

T'as vu Repo Man ? Pas Repo Men ?
C'est pas mal.

Mais v'la le cliffhanger. Et quel épisode final, génial.

Il y a en effet un passage à vide vers le milieu de saison où l'histoire fait du surplace. Heureusement que ça se rattrape sur la fin.

Par contre je suis assez admiratif de la liberté narrative du truc. Si j'avais pensé à ce concept, je sais comment je l'aurais exploité: avec de la bonne vieille enquête-thriller sur deux temporalités, avec des bugs d'inversion mentale où le mec perd ses repères... Bref j'aurais fait du PAYCHECK quoi. Alors que là ils osent un truc totalement barré, à base de fresques peintes représentant les rivalités entre les différents services Pas ma partie préférée mais ça a le mérite d'être unique.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Gros coup de coeur. Ya un mélange de la liberté narrative dont parle QGJ mais aussi de la structure feuilletonesque à mystère un peu à l'ancienne en mode LOST. Et ça marche à mort, c'est beaucoup plus maitrisé. Super chaud pour la saison 2.

Vu les deux premiers, et je trouve ça super bien pour l'instant. Musique, décors, ambiance, couleurs, étrangeté du cast, tout y est, et je suis bien accroché, ce qui est rare pour moi avec une série.
Hâte de voir la suite.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

C’est pas comme ça que tu vas voir un film.