Forum de FilmDeCulte

Mwouaif. Le dernier épisode est pas folichon quand même

Non il est très bien.

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C'est typique de l'époque. En 1977 on savait juste que l'Empire c'étaient des fascistes, sans doute bons ingénieurs comme il se doit, mais qui avaient besoin d'une bonne psychanalyse pour liquider l'Oedipe (complexe du père plus que du fils dans ce cas, trouvaille malgré tout), et on se foutait de savoir à quoi ils passaient leurs journées, s'ils des problèmes de promotion et de corruption, de boulot chiant en plus d'avoir du mal à baiser. Mais en 2022 la franchise espère renouveler son public par ce biais.
Quelle est la prochaine étape ? Les soirées électorales de l'Empire animées pas Nathalie Saint-Circq et Delahousse ?

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He pays penance to the air above him

N.O. - The Him

La série a comme qualité son approche terre-à-terre d'une frange du lore, avec son monde d'ouvriers, ses flicaillons de la corporation et son héros gagne-petit. On retrouve un peu de Rogue One dans cette façon de trancher avec l'iconisme de Star Wars. Mais l'intrigue en soi... L'univers est intéressant mais pour le moment ça a l'air d'être juste un trèèès classique "comment Cassian a rejoint la Résistance". En fait, ça m'a presque plus rappelé Solo que Rogue One.

Faut dire que l'entrée en matière est inexplicablement et intolérablement étirée sur 3x40min (plus même) alors que tout aurait pu tenir en un. Disney le sait, c'est pour ça qu'ils commencent direct avec trois épisodes. On demande pas des loners complètement bouclés, on veut du feuilletonnant, mais là c'est des tronçons de films. House of the Dragon, pour citer une autre préquelle de série à gros lore avec plein de persos, ça pose les pièces mais y a un début, un milieu et une fin dans le premier épisode. Andor, ça s'arrête en plein milieu. Ça ressemble davantage à un numéro de comics où chaque arc peut être composé de 2 à 6 numéros tout en restant feuilletonnant sur une centaine de numéros.

C'est fou que même un scénariste plus rôdé comme Tony Gilroy fasse globalement les mêmes erreurs que les scénaristes d'Obi-Wan Kenobi, à savoir donner l'impression que leur série est en réalité l'ours d'un film découpé en bouts de 40 minutes. J'en viendrais presque à regretter la formule de The Mandalorian (non).

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Oui, le choix élargi n'a pas abaissé le niveau, il fait juste que les excellentes séries perdent en visibilité, éparpillées sur les multiples réseaux de diffusion et noyées au milieu des trucs informes ou calibrés pour un public précis (la fantasy pour ados, les séries pour soccer moms, les polars pseudo-nordiques, les resucées de vieilles séries...).
Concernant Andor, moi je veux bien qu'on soit sur une corde plus réaliste/noire/sobre, mais là c'est surtout incroyablement plat (les acteurs, les enjeux, la mise en scène) et je ne vois pas bien l'intérêt de solliciter l'univers Star Wars si c'est pour filmer ça comme un téléfilm de France 3.

Tony Gilroy détaille la structure:

Votre projet était de raconter les cinq ans qui précèdent le soulèvement que l’on voit dans « Rogue One ». Comment pensez-vous les faire tenir dans une série qui doit ne compter que deux saisons ?

Les trois premiers épisodes ne sont que le début d’une histoire qui va devenir énorme. A la fin, il y aura 190 rôles. Nous nous sommes rendu compte que nous avions eu les yeux plus gros que le ventre. Physiquement, c’était impossible à boucler en conservant un récit continu, Diego aurait eu 65 ans au dernier épisode. Nous avons décidé d’une structure en douze épisodes pour chaque saison. Chaque bloc de trois se déroule sur quelques jours, nous sautons une année et nous revenons pour quelques jours dans la vie de Cassian Andor. Ce qui était un problème est devenu une solution, et ça m’a semblé très élégant.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pas fait pour rassurer. Ce côté haché qui ne raconte rien va donc continuer. Sans qu'on puisse s'attacher à aucun perso.

Moi, j'aime bien l'idée au contraire ça me rassure, ça veut dire qu'on va pas se cantonner au rythme neurasthénique des premiers épisodes.
Ca promet plus d'ampleur, de voyages et peut-être plus de surprises dans les intrigues.

Peu être ou au contraire on aura ce rythme neurasthénique sur 3 épisodes ne racontant rien à chaque temporalité .....

Cela explique aussi pourquoi la bande annonce paraissait rythmée et variée niveau décor. Chose qu'on ne voyait pas sur cette entame. J'ai peur encore une fois d'une BA meilleure que la série.

Clairement, c'est pas une série qui réveille...

Episode 4 qui ne saute pas du tout dans le temps comme prévu, mais bon c'est pas grave.

En élargissant le scope, la série ne perd pas son identité, elle la revendique même haut et fort: d'un côté bureaux impériaux blancs et cliniques du meilleur effet avec employés qui se détestent mutuellement, de l'autre camp rebelle tourné genre en Roumanie avec un mec qui a presque littéralement une MITRAILLEUSE dans la main: on se croirait dans LES INSURGES, y a genre zéro tentative de rappeler que c'est du space opera.

Après, tout ceci est charmant mais narrativement l'épisode ne fait que du set-up: les tensions chez les impériaux, le stooge de la corporate security qui retourne chez sa mère (!), Andor qui se greffe au groupe pour la mission... Dramaturgiquement tout ceci est pauvre.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Épisode de transition un peu, avec exposition de nouveaux persos aussi, mais je continue de bien aimer comme le récit s'intéresse aux coulisses, des rouages de la bureaucratie impériale à l'intimité de Mon Mothma. Même si c'est pas non plus ultra surprenant.

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Moi aussi, j'aime que ça parte dans un SW du quotidien, c'est presque Mad Men par moments et je confirme que ce format me plaît bien : 3 épisodes = 1 film.
La résistance toute fauchée, ça se justifie encore car on est au prémices, mais niveau décors et paysages, ça envoie quand même comme il faut et cette histoire de pluie d'etoiles pour nous rappeller qu'on est dans le space opéra, j'étais bien dedans.
Je suis pas transporté, mais ça se regarde et j'ai envie de voir où ça va aller, pas comme Boba Fett.

le problème reste que dès qu'on s'éloigne du "héros" c'est pas mal mais que tout concernant Andor n'a pour l'instant aucun intérêt .pas aidé par l'interprète non plus.

Perso je trouve que visuellement ça fait bien pitié ces séries SW. On dirait qu'ils ont 3 décors pour toutes leurs productions, j'en peux plus. Quand c'est pas le désert ou un studio, c'est une plaine verte avec trois arbres à la con et des mecs en polaire Quechua. C'est quoi cette galaxie de merde sans déconner ? Balancez la sauce, faites nous rêver. Les vaisseaux ressemblent plus à rien et les endroits visités sont juste des décors moisis qu'on a déjà dans la vraie vie (un strip-club, une décharge, un magasin Chanel, une cabane...).

Quand tu fais le parallèle avec Foundation, ça pique.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique