Sur le premier épisode. Quelques "envolées lyriques" qui ne masquent pas le côté factuel un peu rasoir de l'ensemble. Beaucoup de scènes et de dialogues qui disent la même chose, on fait bizarrement du surplace. C'est aussi la force du truc finalement, de voir la ritournelle de l'incompétence, de l'ignorance et du déni se faire une place dans les dégâts de l'effondrement. Malheureusement, deux points noirs : la mise en scène est trop basique, trop "téléfilm". C'est factuel donc, à hauteur d'homme, mais c'est aussi pas très dynamique, pas très bien cadré, pas très bien monté. La musique est un peu caricaturale, je ne sais pas trop comment définir, j'ai trouvé ça assez académique. Exemple : la séquence de fin avec le nuage, les enfants et l'oiseau ; l'impression d'avoir vu ça dans un téléfilm "catastrophe" diffusé un dimanche sur M6. Pas terrible. Ça m'amène au deuxième point noir : les acteurs. D'abord, la langue anglaise, ça ne marche pas du tout. Ça fait complètement sortir du truc. On va jusqu'à choisir les bonnes chaussettes soviétiques de 86, mais le mec qui les porte parle anglais... Non, le saut de foi est beaucoup trop grand. Du coup, on sort de l'aspect documenté pour entrer dans la pure fiction. Pourquoi pas, mais ça casse totalement l'emprise cauchemardesque globale. J'ai passé mon temps à essayer d'en faire abstraction, donc plus de place pour l'immersion.
Ce qui reste au final, c'est surtout les plans de la centrale : la centrale toute pétée avec les pompiers tout petits devant. L'explosion au loin à travers une petite fenêtre. Le coeur du noyau tel l'enfer sur Terre. Le reste, à hauteur d'homme donc, se suit, mais à distance. En attendant la suite.
|