ça ne se cale dans aucun topic et ça ne vaut sans doute pas d'en ouvrir un, donc je la place ici:
j'ai appris aujourd'hui que la proposition de deux profs & comédiens belges de supprimer la
règle de l'accord du participe passé avec le verbe avoir a été accueillie assez favorablement par de nombreux enseignants, et que le ministère de l'enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles trouvait l'idée bonne, même si elle n'était pas à "l'ordre du jour" des réformes du gouvernement en cette rentrée scolaire.
http://www.sudinfo.be/id73112/article/2 ... avoir-chezD'après tout ce petit monde, cette règle est inutilement absconse, en plus d'être une vieille absurdité grammaticale inutile. On gagnerait grandement à rendre une fois pour toutes le
participe passé invariable. Et ça libérerait du temps, nous explique-t-on, pour des apprentissages plus utiles (par exemple, je ne plaisante pas, en langues étrangères).
Comme si ça prenait un temps fou, extrêmement précieux et à ne surtout pas dilapider, d'apprendre cette foutue règle. Comme si l'expérience même de la temporalité existentielle des élèves allait s'en trouver modifiée. Bon, on vise sans doute à optimiser le temps managérial, c'est ça le truc.
Une pensée émue, aussi, pour tous ces profs de français infoutus de bien le parler et l'écrire, incapables de comprendre et donc d'enseigner cette règle.
ça me tue, ça.
Ainsi, on n'écrirait plus: "la femme que j'ai aimée, la fleur que j'ai respirée, les chaussures que j'ai portées", mais "la femme que j'ai aimé, la fleur que j'ai respiré, les chaussures que j'ai porté".
Je suis pas spécialement un gars réactionnaire (enfin je pense), mais quand on cherche à modifier les règles de la grammaire, ça me donne des boutons et du reflux gastro-intestinal.
Car enfin, bordel, elle est fondamentale et pas du tout useless, cette règle, non?
Un exemple:
La mort de ce tyran que j'ai tant désiréSi le participe passé devient invariable, comment savoir (même phonétiquement) si j'ai désiré le tyran ou sa mort?