Série que je n'avais pas cru bon finir, malgré certaines qualités évidentes (notamment laisser enfin tant de place à Khandi Alexander), parce que je trouvais que David Simon y faisait de l'esbrouffe et se prenait les pieds dans le concept de série "sociologique". Dans mes souvenirs, et je me trompe peut-être, The Wire est assez avare en matière de vie privée concernant la plupart des personnages principaux. Contrairement à The Sopranos, qui explore vraiment à fond le sujet et parvient à faire de chacun ou presque un père, une mère, un fils etc. à divers degrés, The Wire se focalise beaucoup sur l'aspect "travail", aussi bien des flics que des dealers (puis des dockers, politiciens, journalistes etc.) pour le résultat admirable que l'on connaît.
Treme, c'est presque tout l'inverse mais du coup j'ai trouvé Simon beaucoup, beaucoup moins à l'aise. Davis ou Antoine, par exemple, n'existent que par leur narcissisme répétitif, comme des personnages de Seinfeld déracinés. La violoniste et son copain, c'est du vide. Je retiens vraiment que l'avocate, la quête anxiogène au possible d'Alexander pour son frère, et la chef jouée par Kim Dickens... Puis j'ai arrêté de regarder sans reprendre.
La baisse de qualité s'explique à mon sens par le fait que Simon était incollable au sujet de Baltimore et ses bas-fonds, mais que la Nouvelle Orélans lui échappe un peu plus. Il est mieux dans le drame "professionnel" avec enjeux institutionnels que dans l'humain en errance après une catastrophe. Du coup ça m'a quand même dissuadé de regarder ce qu'il a fait par la suite.
_________________ Looks like meat's back on the menu, boys!
|