Karloff a écrit:
Jack Griffin a écrit:
Je ne saisis pas bien quel est le fait d'actualité qui justifie le titre de cet article. Il n'y a aucun changement et c'est juste une attaque idéologique bas-du-front du Figaro.
http://www.boursier.com/actualites/econ ... 23002.htmlOk. Réponse de la Ministre de la Culture
le monde a écrit:
« Cela valait le coup d'envahir, jeudi 13 février, le ministère de la culture ! », se réjouit Denis Gravouil, chef opérateur et secrétaire général de la CGT-Spectacle. Trois jours après la proposition choc du Medef de supprimer le régime spécifique d'assurance chômage des intermittents du spectacle pour l'aligner sur le régime général, Aurélie Filippetti accuse le syndicat patronal « de vouloir tuer la culture », dans un entretien publié dimanche 16 février par Le Parisien-Aujourd'hui en France.
Dénonçant l'« attitude agressive et scandaleuse » du Medef et sa volonté de présenter les intermittents « comme des parasites » alors que « ce ne sont pas des privilégiés », la ministre de la culture et de la communication estime que le patronat « cherche un bouc émissaire car il est incapable de s'engager sur des contreparties au pacte de responsabilité proposé par le président de la République » La cinquantaine de militants de la CGT-Spectacle, du Syndeac et de la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France, qui avaient occupé, le 13 février, le hall du ministère pour dénoncer la « provocation » du Medef, se disent satisfaits de cette prise de parole « forte » de la ministre. « Elle va au-delà de la déclaration de principe et nous défend en s'engageant sur le fond du dossier, on en avait besoin », souligne Samuel Churin, comédien et membre de la Coordination des intermittents et précaires. « Il aurait fallu dire que ce n'est pas seulement la culture qui est en danger mais aussi les droits sociaux », nuance Denis Gravouil.
Dans son entretien, Aurélie Filippetti insiste sur le rôle économique des intermittents, « qui contribuent à un secteur représentant 3,2 % du produit intérieur brut ». « On a besoin d'eux. Quand vous investissez 1 euro dans un festival ou un établissement culturel, vous avez 4 à 10 euros de retombées économiques pour les territoires », détaille-t-elle. Quant au déficit de leur régime d'indemnisation, « il est inévitable qu'un régime fait pour des gens plus précaires que les autres soit déficitaire, c'est même sa raison d'être. Les intérimaires, les artistes et techniciens travaillent sur des périodes courtes. Il est logique qu'ils aient davantage recours à des indemnités chômage », défend Aurélie Filippetti.
« DÉJÀ LES PLUS PRÉCAIRES »
Mais la ministre avance aussi des pistes pour réformer le système de l'intermittence. Si elle ne semble pas favorable au relèvement du nombre d'heures pour bénéficier des indemnités (actuellement fixé à 507 heures en 10,5 mois pour les artistes et en 10 mois pour les techniciens), estimant que cela pénaliserait « ceux qui sont déjà les plus précaires », en revanche, elle cite « le plafonnement du cumul possible entre des rémunérations d'activité et des indemnités du chômage » préconisé par les entrepreneurs des professions culturelles. « Je ne veux pas en dire plus, car les discussions entre les partenaires sociaux doivent durer jusqu'au 13 mars. Je demande juste au Medef d'examiner ces propositions », ajoute-t-elle. « Elle reprend en partie nos arguments, se félicite Samuel Churin, c'est-à-dire de mieux répartir les indemnités plutôt que de réduire le nombre de bénéficiaires du régime ».
Néanmoins, les représentants des intermittents restent « vigilants » face au pavé dans la mare jeté par le Medef lors des négociations sur l'assurance chômage. Ils appellent à des assemblées générales lundi 17 février et à une journée nationale de manifestation jeudi 27 février.