Forum de FilmDeCulte

Du gros plan, quoi.
De la souffrance tellement montrée qu'elle cesse d'être organique, ce n'est plus que de la barbaque.
Comme le cul pornographique.

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Oui mais justement, c'est pour ça que je rejette LVT.
Un artiste qui ne fait que montrer de la souffrance n'a, à mon sens, rien compris à l'humanité.

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

C'est parfois en montrant qu'on libère. Tu as lu ce que j'ai écrit après? Pour moi, le cinéma de von Trier est salutaire, il vide en moi le fantasme de la souffrance. En sortant de ses films, j'ai envie de vivre et d'exterminer mes démons intérieurs. Quand je sors d'Antichrist, je pleure d'abord de souffrance puis d'une joie de rescapé.

Donc en gros du cinéma catharsis.

Dogville ça me sort par les yeux, c'est épidermique dès les premières secondes. Social Network est pas très loin de ce qui m'indiffère le plus au cinéma.

Terminator a vieilli mais y'a toujours quelque chose. Phantom of the paradise je suis moins fan qu'avant mais le film a été important dans mon parcours cinéphile (avant de connaitre De palma, quand je suis tombé sur ces images un soir sur Antenne 2).

Je vote pour le Cameron et le De palma.

Marrant, moi j'ai envie d'exterminer LVT.
Les fins de ses films sont tellement ridicules dans leur jusqu'au boutisme que ça n'a strictement rien de salvateur, puisqu'il se caricature lui-même.

Mais en fait, pour en revenir à Dogville, je ne comprends pas trop en quoi faire du personnage de Nicole Kidman un Christ qui finalement se venge parce que l'humanité ne mérite pas d'être pardonnée est anti-chrétien, ni en quoi ça a une quelconque puissance.

Comme disait Baudrillard, lorsque tu équilibres ton monde sur le rejet d'une idée, tu en reconnais quand même la centralité.
Et LVT, clairement, exprime le rejet du christiannisme, mais comme tant d'autres l'ont fait avant lui (avec bien plus de talent). Ce n'est pas de l'indifférence, qui est elle beaucoup plus destructrice quant à la chose centrale que l'on veut détruire.

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Uniquement Terminator.



Je n'ai pas aimé Dogville, J'ai bien aimé Social Network sans y voir le grand fil vanté par certains.
Je n'ai vu qu'une fois Phantom of the paradise et je n' avais pas aimé. Cependant j'avais dix ans. Il faudrait que je lui redonne sa chance.

Ce qui lui donne un coup de vieux je trouve, finalement c'est plus la choucroute capillaire 80's de Hamilton plutôt que les animatroniques.

Bah si le cheminement t'as paru insupportable voire ridicule, c'est normal que tu trouves la fin ridicule aussi, puisqu'elle procède d'un chemin escarpé qui ne tolère pas les écarts. En gros, tu vois ces fins d'un point de vue extérieur au film. Moi je ne les trouve jamais ridicules, radicales oui, mais pas ridicules.



Ca illustre pleinement ce que je disais: LVT s'attache à montrer que la souffrance accumulée chez le personnage de Kidman, qui s'est donné pendant tout le film avec une certaine abnégation voire masochisme, n'aboutit à rien d'autre qu'à la vengeance. Le pardon est impossible.

Sur Baudrillard, je suis d'accord. LVT est obsédé par les idées de souffrance et de pardon, soit des thèmes importants du christiannisme. Bon et alors? C'est pas nouveau, et ça n'empêche pas d'être productif. L'histoire fonctionne comme ça, comme une réaction à ce qui existe, non comme une création ex nihilo d'un idéal.

Dogville et Terminator.

_________________
Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Ben en fait, si tu peux prévoir tout le cheminement que va prendre le film dès les premiers plans, c'est difficile de l'apprécier pleinement.
LVT veut choquer, mais ça n'évoque que de l'indifférence chez moi.

Il a une démarche qui est incompatible avec mon monde intérieur, mais je comprends tout à fait que d'autres soit happés dans son univers.



Ben ça me gène dans le sens où je trouve son cinéma prétentieux, "je suis au dessus de ça, moi", alors que finalement, c'est un cinéma d'une obsession qui ne s'assume pas vraiment.

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

The Social Network, surement mon Fincher préféré avec Fight Club. Vote facile.

Dogville. J'aime bien LVT. Il alterne le bon et le moins bon, là c'est du bon. Deuxième vote.

C'est donc Terminator qui en fait les frais. Pas trop grave, je préfère comme beaucoup le 2.

Pas vu Phantom of the paradise.

_________________

Décompte

Terminator: 6
Phantom of the paradise: 4
The Social Network: 7
Dogville: 4

Terminator & Social Network

Terminator, le minimalisme de l'intrigue, la mise en scène parfaite... Ça vieillit mais le film conserve une ambiance unique.
Pas vu Phantom of the paradise, mais de Palma en général j'ai du mal...
Dogville, je l'ai regardé avec un ennui poli.
Social Network, pour la maîtrise de Sorkin.

En parlant du Cameron, j'avais oublié la courte apparition de Bill Paxton.