Léo a écrit:
Karloff a écrit:
Je pense que sans la critique unanime, le film serait passé à l'as
La grande question, c'est donc: pourquoi est-ce que la presse a été unanime pour les deux films de Zlotowski alors que c'est franchement pas terrible (voire naze) ?
Qu'est-ce qu'ils ont écrit, Film de culte ?
Grand Central
3/6
Gary est jeune, agile, il apprend vite. Il fait partie de ceux à qui on n’a jamais rien promis. De petits boulots en petits boulots, il est embauché dans une centrale nucléaire. Là, au plus près des réacteurs, où les doses radioactives sont les plus fortes, il trouve enfin ce qu'il cherchait: de l’argent, une équipe, une famille. Mais l'équipe, c’est aussi Karole, la femme de Toni dont il tombe amoureux. L'amour interdit et les radiations contaminent lentement Gary. Chaque jour devient une menace.
UNE FEMME SOUS INFLUENCE
En un seul long métrage - le troublant Belle Épine, Rebecca Zlotowski est devenue la nouvelle bonne élève d'un cinéma français, jeune et talentueuse réalisatrice qui s'affranchirait de la Nouvelle Vague et revendiquerait un cinéma sensoriel et fiévreux comme le pendant féminin des films de "mecs" de Jacques Audiard (De rouille et d'os). C'est presque sans surprise qu'elle chipe pour son deuxième long l'acteur d'Un Prophète à ce dernier, frottant avec énergie et fracas les deux atomes les plus chauds du moment, Tahar Rahim et Léa Seydoux pour une explosion charnelle immédiate. Rebecca Zlotowski a de la suite dans les idées et surtout une haute opinion du cinéma. Elle filme la passion comme une radiation, les amoureux comme des irradiés condamnés à provoquer une réaction en chaîne et veut marquer durablement les rétines et les esprits.
La force de Grand Central tient dans l'approche documentaire de sa première partie, quand le film s'intéresse à l'étonnant milieu des travailleurs du nucléaire et laisse un peu de liberté aux spectateurs quant aux motivations des uns et des autres... Pourquoi alors se refuser à ce tour de force acclamé au Festival de Cannes - il était présenté dans la section Un Certain Regard - et on n'en doute pas une seule seconde par une grande partie de la presse française? On a toujours préféré les outsiders aux (très bons) élèves et Rebecca Zlotowski a beau citer des références prestigieuses en reproduisant certains de ses films préférés - le plan dans l'herbe de Melancholia, le plan de la pomme d'Il était une fois en Anatolie -, le scénario est trop évident, trop scolaire pour que l'on s'abandonne totalement dans les bras de Gary.
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