C'est foireux parce que c'est souvent très mal écrit. Pour l'instant, dans cette deuxième saison, c'est sûrement l'épisode 3 le plus réussi, certainement parce que les situations y progressent un poil pour elles-mêmes et pour une fois pas trop arbitrairement (dans le 2, quel embarras les situations à l'emporte-pièce, le coup de l'opération des yeux, la castagne finale complètement incompréhensible, l'absence totale de rigueur dans la structure et dans l'univers dépeint... l'impression que c'est la mauvaise V1 d'un script qui a été mise en boîte, à croire que personne n'a relu...).
Mais tout de même, même là, il y a encore beaucoup de taf : c'est encore très mal assumé, très peu assuré. L'épisode 3 s'ouvre donc sur
C'est vraiment con de se sentir obligé de redire ça, de resouligner ça, de prendre les spectateurs pour des débiles qui auraient raté la référence tellement subtile... Ca pète complètement l'effet comique qui montait et ça trahit le côté petit bras de la série. C'est pourtant la seule série française à tenter quelque chose d'un peu différent dans le ton, la seule qui prenne un tantinet de liberté, dans la forme comme dans le fond ; mais c'est sans cesse rattrapé par ses limites -- la première étant de toute façon de n'avoir pas osé inventer un univers de toute pièce, d'en être resté à cette facilité de mise en abyme : la série est gênée aux entournures par ce contexte, ne sait pas trop quoi en faire hormis se faciliter l'emploi ponctuel de caméos estampillés Canal, n'ose pas l'explorer de manière rigoureuse de peur de perdre les spectateurs qui n'y connaîtraient rien, et n'ose pas non plus en faire un truc bigger than life, libre, où la vraisemblance ne serait plus un problème.
Ce que je me demande c'est qui met cette limite : est-ce que c'est Eric et Ramzy qui ne sont pas capables d'aller plus loin, ou est-ce que c'est la chaîne qui met le holà ? Ou est-ce tout le monde qui manque d'ambition et se contente de cet à-peu-près régulièrement bâclé ?