Je suis pas un fan inconditionnel de la franchise à la base. Mais après une dizaine d'heures de jeu sur Absolution, je pense avoir ENFIN trouvé un jeu qui me parle en cette fin d'année. Pour moi, direct dans mon top 2 aux côtés du si décrié Max Payne 3.
Un VRAI jeu d'infiltration, avec un VRAI level design, et surtout une IA imprévisible qui donne du fil à retordre. Bref, tout ce qu'il me fallait pour rattraper la semi-déception Dishonored. Le plus bluffant dans le jeu, c'est certainement la vie qui s'en dégage... Ça grouille de monde, de bruit, de micro-évènements qui participent à une immersion totale. Le nombre de détails sur les gens ou dans le décor, c'est assez dingue. Un peu comme si chaque pièce visitée racontait une histoire. Y'a pas deux lieux qui se ressemblent, et même si on n'échappe pas aux traditionnelles bouches d'aération pour aller d'un endroit à l'autre par moments, au moins ce n'est jamais systématique, et surtout c'est parfaitement crédible. L'ambiance est poisseuse, glauque à souhait comme j'aime...
Niveau gameplay, si on se donne la peine de jouer en difficile, le voyage promet de bonnes heures de prise de tête. Plutôt que de céder aux sirènes des blockbusters vidéoludiques hyper assistés, Absolution ne mâche jamais le travail. Il suffit de voir la densité d'ennemis au mètre carré, et on comprend vite qu'on va en chier. C'est d'autant plus gratifiant au final. Ici, les ennemis ne tournent pas systématiquement le dos en attendant de se faire planter... Non. Et la réaction de l'IA est toujours nuancée (l'utilisation des déguisements demande une bonne dose de sang-froid, c'est génial) Les rondes ennemies sont parfois imprévisibles, les scripts sont soignés et permettent de surprendre des conversations hautement importantes.
Concernant les fameux assassinats, là aussi c'est le pied. La liberté d'action est totale, et planifier une exécution demande pas mal d'observation et de préparation. Toujours jubilatoire de voir un piège sadique se refermer sur la cible, après avoir mis des plombes à le mettre sur pieds.
Et si vous décidez de jouer en bourrin, c'est faisable aussi, et particulièrement fun. L'agent 47 donne vraiment la sensation d'être une machine à tuer, avec sa démarche implacable là... Il est marrant. Bref, un grand jeu d'infiltration, que je vais prendre plaisir à terminer.
5,5/6