Jerzy Pericolosospore a écrit:
Je le savais, BA. Pardonne moi.
Mais comme d'hab, c'est ce que j'aime chez toi, même quand on est pas d'accord tu fais mouche, ça donne envie de discuter et tu mets le doigt sur des choses importantes, comme le surlignage dans Un Tramway nommé désir, qui est indéniable. Après j'aime énormément le film, surement car je vois rétrospectivement comme un manifeste ce qu'il voulait mettre en place plus tard, c'est peut être pas un grand film mais je ne le trouve pas simplement théâtral... En fait Kazan avait essayé durant une longue période d'adapté la pièce "pour le cinéma" en écrivant plusieurs versions d'un scénario qui ne lui plaira jamais, décidant par la suite de "filmer la pièce"... Pourtant on est quand même loin du théâtre filmé, c'est un énorme travail sur le gros plan et les expressions, jusqu'à atteindre la lourdeur si on veut, pourtant je trouve ça vraiment passionnant la manière dont Kazan relie ces essaies, ces expressions, aux trajets des personnages... Leight n'a pas que les mimiques aliénées, elle l'est vraiment dans le film, elle devient véritablement un vampire qui suce le sang du réel, de l'autre monde qu'elle veut fuir, le point culminant étant ce passage au milieu de la brune qui radicalise ça, qui prend un ton fantastique relayant les expressions du visages à la morphologie du décors, avec le pauvre Karl qui la bade croyant encore à son fantasme... Un personnage qui ne peut pas vivre sans spectateur... Enfin tout ça pour dire que je comprends que tu n'accroches pas, pour ma part cette expérience sur les visages me fascine, car elle n'est pas vaine et qu'elle est poussée à l'extrême dans le gros plan pour justement en faire une matière cinématographique et s'éloigner du théâtre.
Sinon oui il faut que tu vois Splendor in the grass et Wild river... Si là tu n'aimes pas tu peux abandonner Kazan et donc moi même.
Je n'aime pas Un homme dans la foule et L'arrangement est le premier que j'ai vu de lui, il m'avait marqué mais je ne l'ai jamais revu, donc...