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Inscription: 18 Aoû 2005, 21:23 Messages: 3451
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Plus fort que l'espionnage entre équipes : la vie privée de Max Mosley (président de la FIA) !
Penchés sur un bureau, un magistrat et deux avocats observent sur un écran d'ordinateur des ébats sado-masochistes : le juge des référés de Paris examinait vendredi la demande du président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) Max Mosley d'interdire la diffusion de cette vidéo. Le juge Joël Boyer, qui rendra sa décision le 29 avril, a entendu durant une heure et demie les avocats du patron de la FIA et de l'hebdomadaire britannique News of the World opposer "respect de la vie privée" et "droit du public à l'information." L'affaire a éclaté le 30 mars quand le tabloïd a diffusé sur son site internet des extraits de cette vidéo montrant Max Mosley avec cinq jeunes femmes, certaines habillées en costume rayé de prisonniers ou en uniforme. Pour le défenseur du Britannique, Me Philippe Ouakrat, cette vidéo est "passée du domaine de l'atteinte à la vie privée à un dossier où on essaye de détruire professionnellement la carrière de M. Mosley." C'est une tentative "de remise en cause de sa crédibilité professionnelle", insiste-t-il, alors qu'une assemblée générale extraordinaire de la FIA doit statuer le 3 juin sur le scandale et le remplacement éventuel de M. Mosley. News of the World a même contacté la Fédération pour proposer une diffusion intégrale afin de pouvoir "juger de la capacité de M. Mosley à diriger la FIA", dénonce Me Ouakrat. Mais pour Me Jean-Frédéric Gaultier, l'avocat de l'hebdomadaire, "ce n'est pas une affaire de moeurs. Le principal élément est la connotation nazie" de la vidéo qui montre, selon lui, des prostituées vêtues d'un "uniforme allemand" dans un décor "concentrationnaire." "Il y a légitimité d'informer le public sur la pensée politique d'un homme qui dirige une instance internationale", dit-il. "La femme porte un uniforme américain acheté dans un surplus", affirme Me Ouakrat, qui trouve "totalement scandaleux que l'on se réfugie derrière la lutte antinazie." Pour Me Ouakrat, News of the World utilise le fait que M. Mosley "est malheureusement le fils d'un couple de nazis", son père ayant fondé le Parti fasciste britannique. Au vu des extraits, le juge paraît peu convaincu : "moi, je vois une scène sado-maso... le caractère néo-nazi ne me paraît pas une évidence... Ce n'est pas manifeste." Restent les nombreux points de droit. La justice française est-elle compétente ? : oui car Mosley est résident monégasque et la FIA a son siège à Paris, dit son avocat. Non, réplique son adversaire qui souligne qu'un juge britannique a déjà décidé, en urgence, de ne pas interdire la vidéo, le mal étant fait, tandis qu'une procédure au fond doit être jugée à Londres en juillet. "M. Mosley s'est planté devant le juge anglais. Il essaie une deuxième chance en France", dénonce Me Gaultier. "Les dispositions libérales du droit anglais n'ont pas vocation à régir la diffusion en France", réplique Me Ouakrat. En attendant le jugement anglais, l'hebdomadaire propose une "offre de règlement" : interdire et rappeler ses exemplaires à la vente en France, et procéder à un "géoblocage" de son site pour qu'il ne soit pas accessible depuis la France. Mais le juge subitement s'interroge. Qui a tourné le film ? "une prostituée, certainement", pense Me Ouakrat. "C'est ça, la contribution à l'information du public : c'est que M. Mosley est un abruti... !", s'exclame le magistrat. "Une prostituée n'est pas tenue au secret professionnel", lance Me Gaultier.
Enorme.
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