Forum de FilmDeCulte

Encore une fois aucun problème qu'ils en parlent. C'est juste que ce matin il y avait ce petit parfum de "scoop" à partager en urgence qui m'a surpris. Comme dit plus haut, je veux la même chose sur des mecs dans l'industrie ou dans d'autres corps de métier.

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CroqAnimement votre

Donc quel est le bon moment pour en parler en fait ?

Un peu mitigé. D'un côté journalisme opportuniste qui crée à force de surenchère une norme, d'un autre côté les abus de pouvoirs existent et deviennent tendanciellement des cultures corporatistes s'ils s'enkystent. Certains ont tendance a aussi verser d'autant plus dans la surenchère et la menace quand leur comportement est percé, plutôt que de le modifier , c'est vrai qu'il y a peu d'autres métier où on est position d'auditionner des jeunes femmes en série, et une femme peut voir sa carrière entravée si elle l'ouvre trop. Je travaille dans un milieu assez féminisé et dans un secteur économiquement fragile, et la prise de conscience est sur le long terme bienvenue. Une femme n'a pas à subir un chantage affectif en travaillant, et un peu de prudence permet aux projets d'aboutir et protège tout le monde. Il est aussi normal que des comportements n'aient pas les mêmes connotations et implications à 16, 22 ans qu'à 50. En plus la logique des choses veut que les pressions et abus de pouvoir s'exercent en fait plutôt en priorité sur les personnes zêlées et consciencieuses (ils se démarquent et séduisent, mais sont aussi source de jalousie et concurrents possibles).
A ce stade il ne me paraîtrait pas impossible ni difficile de régler un peu le problème au plan corporatif pour cadrer un peu (imposer un tiers lors des auditions et essais, ou plutôt interdire les autres situations).
C'est malgré tout aussi un signe de la perte de prestige collectif du cinéma, peut-être aussi de sa difficulté à cerner l'époque.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

On évite de se poser en Père la Morale quand on écrit une saloperie pareille. Saloperie qui explique bien des réactions à l'emporte-pièce sur ce milieu auxquelles tu ajouteras encore une couche de mépris, sûr de ta clairvoyance et de ta vertu.

Enfin, ton cinéma ne risque pas de faire mal à grand monde vu que tu te le fais tout seul.

Avec le terme "enquête" mis en avant.
Ya une série d'articles sur les femmes dealeuses qui parle bien mieux de la condition féminine de notre époque que les castings de Lioret. Et qui ont dû demander bien plus de travail journalistique. Et qui fait sûrement moins de vues.

Exactement.



C'est quoi la saloperie ? Je suis curieux que tu me dises.



Bah cite-les, sensibilise les gens. Là c'est un sujet dédié aux problèmes d'agressions sexuelles dans la sphère médiatique. L'un n'empêche pas l'autre.

Comme tu le dis, on peut critiquer les millenials et la GenZ, leurs addictions aux écrans, mais les vieux qui s'offusquent des accusations de comportement déplacés au travail, c'est niet

En fait moi je me dis aussi que si on ne parle que des affaires de viols les plus sensationnelles on occulte une grosse partie du problème, qui représente surement le plus de victimes et qui a aussi besoin d'être entendu. Si on ne le fait pas, un Lioret pourrait très bien se dire qu'il est quand même largement clean par rapport à ce qui se dit sur d'autres et peut très bien continuer de la sorte sans se remettre en question.

Par ailleurs, lire des témoignages de femmes sur des actes commis par des hommes, pas spécialement perçus comme de véritables agressions par l'opinion publique mais peut être vécu comme tel par celles qui disent en être victime, bah ça permet aussi de réfléchir à comment chacun agit de son côté (ou ses proches) sans forcément travailler soit même dans le cinéma. Le fait que la parole se libère dans le cinéma ça a un impact sur d'autres couches de la société au final.

Après que ce soit un gros titre ou pas c'est un peu un détail je trouve. Si j'ouvre la page du Monde là par ex c'est pas spécialement mis en avant et je pense pas que beaucoup de monde va rester focus sur cette histoire très longtemps, ni que Lioret sera inquiété par la police ou blacklisté. Donc la part des choses est faite. En revanche lui même ou des gens qui ont entendu l'histoire auront peut être un comportement différent dans le futur.

D'une, tu affirmes que le milieu du cinéma est plus propice aux agressions sexuelles. Ce qui reste à démontrer.
De deux, tu sous-entends que ça serait le cas parce que les comédiens (et on oublie, pardon "invisibilise" pour parler comme une certaine jeunesse, ta jeunesse, qui n'est pas la jeunesse, tous les autres professionnels du cinéma au passage, hein) sont intrinsèquement des proies plus propices pour leurs sensibilités et/ou physiques (j'arrive pas à déterminer à quel point tu vas loin dans la saloperie en fait, et c'est pas toi qui va me répondre parce que t'en es même pas conscient), quand une prolo de call-center de province, vu qu'elle est plus épaisse physiquement et émotionnellement, bah elle risque moins...

Personne, moi le premier, n'a dit ici que le comportement de Lioret ne méritait pas d'être mis en lumière médiatiquement. Ou que ce soit cité dans ce topic en particulier sur ce forum en particulier.
Seulement qu'il y a une certaine disproportion dans la couverture du media "enquêteur" sur cette affaire particulière et qu'à terme, ça puisse galvauder le sujet.
Et je te fais remarquer que, oui, je parle du sujet des dealeuses que tu trouveras sans mal sur la page franceinfo.fr
T'es pas obligé de me dire si tu penses que ça mérite une plus grande exposition sur le groupe France TV.

Bah évidemment que le milieu du cinéma est plus propice aux agressions sexuelles, ce qui a été moultement démontré (suffit de lire les ragots rapportés par Peter Biskind il y a déjà un paquet d'années).
Evidemment aussi que les comédiens sont des êtres fragiles et malléables sans doute plus qu'un.e employé.e de call center en Tunisie - ce que je connais d'ailleurs mieux professionnellement (pas sûr cela dit, l'affaire Jacques Bouthier que je citais.

C'est fou qu'en 2024 t'aies encore des entreprises avec parmi les employés aucune personne en chemisette à motifs.

T'es un grand naïf en fait.
Ou t'as jamais trop suivi les histoires de coucheries.

L'Amour ouf sélectionné en compétition.

On me dit : Dossier Mediapart sur Selignac, Lellouche, avec des bouts de Gastambide, Dujardin, Canet et Quenard à prévoir.

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Plus excité par le papier de Mediapart que le film . Chaud en tout cas, du bon drama à prévoir.

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CroqAnimement votre

Bientôt un nouveau surnom pour Quenard ?