Forum de FilmDeCulte

D'un autre côté il n'a AUCUNE concurrence.

Décidément, c'est le gros revival du film de chiens, là, en ce moment...

"Wendy and Lucy" est un joli petit film, à l'ambition modeste mais qu'on peut trouver limitée, et qui n'évite pas toujours un certain académisme indé. Mais il doit son charme à la simplicité de sa trame et la présence de Michelle Williams.

3-4/6

Tu avais aimé Old Joy ?

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Oui, un peu plus que celui-là.

Décidément, après Into the wild, même si Wendy et Lucy en est l'exact opposé (jusqu'à la caricature), la quête de l'Alaska ça réussit pas au ciné américain.

J'ai réussi à chopper in extremis la dernière diff de ce film, c'était en balance avec Katyn... que j'ai pensé avoir plus de facilité à voir en vidéo.
(alors que Wendy & Lucy... ça sera probablement introuvable et pas très motivant chez soi).

C'est un peu le type même du film indépendant US honnête mais pas transcendant...
Ca a l'avantage de faire court, sans longueur donc, et c'est un bon choix... car ça suffit à s'attacher aux persos, et à suivre gentiment l'histoire...

3.5-4/6

Joli petit film qui serre bien le ventre sur la fin.

4/6

Ha ben j'ai trouvé pas cela terrible , et pourtant j'aime bien Michelle Williams, en effet
Team DSPR.


Sorte de "Sans Toit ni Loi", avec le même esprit de serieux mais sans la rigueur d'un dispositif esthétique et le pari fou d'une enquête sociologique exhaustive qui empêchent au film de Varda de tomber dans le racolage.

Là on a vraiment un concours de tête d'enfant battu entre le canidé et Michele Williams.
Il y a avait pourtant un truc intéressant amorcé au début : en divaguant le chien peut franchir les barrières de classes sociales et intégrer aussi bien les groupes de vagabonds que les villas bourgeoises, alors que Williams ne ne le peut pas ou plus, autant dans un sens que dans l'autre (elle est trop perdue pour les bourgeois et trop bourgeoises pour les vagabonds, donc seule), mais le film n'en fait rien. Au lieu de cela le chien disparaît et il y a la scène de la prison-chenil qui m'a rebutée. Au fond Kelly Reichardt oppose le tragique social au tragique éthique (Williams est réellement punie de la perte de son chien du fait de son vol, sa pauvreté ne renforçant que l'aspect symbolique de l'humiliation). On voyait un peu la même logique dans Night Moves (le mec a au plan des valeurs raison d'être un ecolo mais réellement tort d'être un assassin pervers : le film s'équilibrait dans un curieux match nul).

Ce qui m'a un peu agacé, c'est que je ne connais d'elle que Night Moves, mais que les deux films partagent des situations qui tournent aux tics de mise en scène (les plans sur les yeux, la même mine boudeuse et le même sweat à capuche pour Williams et Eisenberg, le même mutisme, le même rapport à la bagnole comme dernière parcelle de pouvoir, qui est aussi une trace d'une histoire familiale, le conflit avec un gérant de magasin contraint à être un policier) , en soi intéressantes, mais dont la répétition devient en effet de l'académisme (on peut bien parler de "tableau" autant que de film).

Le film pâtit aussi d'une bande son qui installe une continuité spatiales entre les endroits de tournage, mais qui en contredit le minimalisme (bruitage de train permanent - fait peut-être avec les mêmes prises sonore que Chill Out de KLF, impression que les rues résidentielles ont un trafic d'autoroute, ou sirène de voiture de police A L'INTÉRIEUR du très tranquille poste de police). Il n'y a que les aboiements des chiens enfermés du chenil qui paraissent véridique : le film confond alors le naturalisme avec la nature

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman