Forum de FilmDeCulte

Merde... J'ignorais.

J'ai pas lu son dernier (Brooklyn Follies), paraît-il mineur. Mais j'ai adoré La Nuit de L'Oracle, Monsieur Vertigo (que je rêêêve de voir en film) et Le Livre des Illusions, qui est un de mes romans préférés.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

[quote="Arnotte"]J'ai terminé hier Tout ce que j'aimais (What I loved) de Siri Hustvedt (épouse de Paul Auster).

Je ne lis pas beaucoup, du moins pas régulièrement, mais là je pense avoir lu l'un des plus beaux romans *de toute ma vie*./quote]

Preuve que cette section est utile, je vais lire ça, ça me fait envie.

Sinon, lu la nuit de l'oracle, c'est un peu moins fort qu'avant. C'est quoi le dernier livre de Paul avant séparation, que je me fasse une idée.
*faut voir que j'aime tellement Auster que j'en li un par an pour en avoir en réserve, mon préféré étant la musique du hasard ou Moon palace*

Quelques lectures récentes avec pleins d'encarts blancs moches de chez amazon.



Parce qu'un film avec Christopher Lambert ça se prépare. L'histoire de Vatanen qui un soir, sur un coup de tête, suit les traces d'un lièvre, s'enfonce dans les bois, et s'en fait un pote le long de ce roman picaresque à travers la Finlande. Comme pour Petits suicides entre amis, je trouve l'idée de départ plus séduisante que son exécution, un peu de mal avec le style un peu raide de Paasilina. Ca se lit facilement mais sans émotion de mon côté.



Le cru 2006, plongée dans l'esprit d'un néo-tueur à gages. La peinture n'a rien de réaliste, on est plutôt dans l'exercice de style avec une atmosphère glacial et un trouble qui manquait parfois à certains de ses derniers bouquins. Comme d'habitude c'est très bien écrit mais je reste persuadé que si elle coupait un peu le robinet, ça pourrait être plus profond. J'en ai plus trop de souvenirs déjà.



Back to basics avec un plouf dans le romantisme allemand et la source d'une foultitude de mythes fondateurs et figures archétypales déclinées depuis à l'infini, et qui d'ailleurs parfois se déclinent de contes en contes. On ne s'embarrasse pas vraiment du style, et ce n'était pas le but premier des frères, mais même si le résultat est inégal, il y a une richesse de géant dans le folklore et les symboles, notamment dans les contes qui concentrent le plus leur intrigue (L'Ondine de l'étang, La vraie fiancée, La Gardeuse d'oies à la fontaine...), plus que dans les récits initiatiques à multiples épreuves, plus fastidieux et décousus. Et puis c'est vraiment très fun à lire, d'abord pour la cruauté de l'ensemble (ça y va dans les tortures d'écartellement/bouffage par serpents/cramages divers et variés), ensuite pour l'incroyable misogynie de certains passages - c'est parfois la vraie fête des connes.

mais remettons ça dans le contexte

Assez passionnant.



Et un Prix Nobel de littérature parce que parfois ça ne rigole plus. L'histoire de deux soeurs jumelles séparées à la naissance, rat des villes et rat de champs. Kawabata se penche sur leurs chemins différents tout en peignant un Japon cassé en deux entre fêtes ancestrales (description minutieuse des 12.000 fêtes traditionnelles de l'année) et modernité, milieu rural intact et américanisation, dans un récit étalé sur une année où chaque saison impose littéralement ses couleurs à mesure que l'histoire progresse. Le style est limpide, très élégant, extrêmement pudique, histoire de te donner un bon coup sur la tête avec une fin magnifique - le bonheur est court, longue la solitude. Première incursion chez Kawabata, j'y retournerai.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Enceinte et secrètement mariée, Cheryl Anway griffonne sur un cahier d'écolier ce qui deviendra ses dernières volontés, juste avant que trois élèves de son lycée, désaxés et déchaînés, mitraillent la cafétéria du lycée. Submergée par la paranoïa, la peur des adolescents et le zèle religieux suscité par le massacre, cette banlieue assoupie réagit en séparant les bons des méchants pour que tout continue comme si de rien n'était. Mais pour une poignée de personnes, toujours sous le choc de cet horrible jour, la vie a définitivement déraillé.

Un peu déçu par ce Coupland qui divise son récit en 4 voix assez inégales (et la plus grosse part est aussi la plus soporifique), accentuant le côté parfois fourre-tout de Girlfriend dans le coma tout en jouant la même partition d'ados mal dégrossis et de crise de foi. Il y a de vrais éclairs mais ça manque un peu d'unité à mon sens.

3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Ca y est, enfin terminé Killing Bono de Neil McCormick, entamé il y a 2 ans et laissé en suspens pendant longtemps.

Narration à la première personne, la carrière de Neil McCormick, un wannabe rock star devenu journaliste, ami d'enfance et toujours grand ami de Bono. Très bien écrit avec beaucoup d'humour le livre est à la fois intéressant dans la prespective fan de U2 mais également pour voir les rouages de l'industrie musicale. Enormément d'anecdotes sur le monde de la musique dans l'Irlande des années 70-80.

4,5 - 5/6

*Ca y est je peux me mettre au Da Vinci Code, acheté l'année dernière...*

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Les dernières lectures intéressantes.

Jorge Luis Borges - Evaristo Carriego



Suite de mon exploration de Borges. Biographie d'un poète de Buenos Aires, Evaristo Carriego est une plongée dans l'Argentine du début du XX° siècle. C'est très pointu comme littérature, dans tous les sens du terme. Le style de Borges est ici à son plus difficile, très poétique, diablement rythmé et pas évident à suivre. Comme du tango finalement. Si quelqu'un va à Buenos Aires, qu'il prenne ce romain, ça lui fera la visite.

James Ellroy - White jazz - American Tabloid



Après avoir englouti le Dahlia noir, j'ai tenté White jazz. J'ai eu tort. J'ai trouvé ça très lourd. Pour la simple et bonne raison que je n'ai rien compris. Le style très télégraphique est un artifice "qui claque" au début mais qui m'a particulièrement saoulé. J'ai pas tenu jusqu'au bout.

Par contre, American Tabloid, c'est une autre histoire. Bouquin incroyable de bout en bout. Ellroy tisse une trame autour d'éléments historiques clairs (ici, la baie des cochons et l'assassinat de Kennedy) et nous ballade entre Marilyn Monroe, Edgar Hoover, les Kennedy Bros... A chaque coin de page, un retournement, une décision qui change la face du monde, un personnage fascinant... C'est mené tambour battant et les 900 pages passent comme du petit lait. Un grand roman.

Tennessee Williams - Un tramway nommé désir



Je ne connaissais rien de ce mythe du théatre moderne (pas vu sur scène ni en film... je connais que la parodie des simpsons). C'est brillant. Qu'il s'agisse des personnages (le trio Stanley, Blanche, Stella), des dialogues, de la trame... Ca parle de la fin d'une époque, de sexe, de violence, de couple, tout étant dans le symbolisme et dans la finesse. Ca ne m'étonne guère que Brando ait perforé l'écran avec ce rôle, taillé pour lui. Maintenant, faut que je voie le Kazan.

Marguerite Yourcenar - Mémoires d'Hadrien



J'ai eu envie de lire le texte après avoir eu le scenario de Boorman sous la main.
C'est un roman épistolaire dans lequel l'empereur Hadrien (qui succède à Trajan) passe le flambeau à Marc Aurèle en lui racontant sa vie, politique et personnelle. C'est globalement incroyablement documenté. Le texte pourrait être écrit par l'empereur lui même, tellement les détails sont nombreux et précis. Après, c'est assez peu palpitant. Yourcenar se centre sur l'homme et ses actes politiques. Donc c'est intéressant (la notion d'état, de service public, la gestion d'un empire à l'époque....) mais assez peu palpitant. Elle en profite aussi pour parler de cul, d'esprit, d'art... Tout ça est très riche. Et pour les fans de Gladiator, c'est ici qu'ont été piochées la plupart des répliques cultes.

"White Jazz" est le 4ème tome du "L.A. Quartet"...
Entre celui-ci et "Le Dahlia noir", il y en a deux autres: "Le Grand Nulle Part" (une pure bombe), et "L.A. Confidential" (id.), donc c'est un peu normal que tu ne captes pas tout, puisque certains personnages et situations découlent directement des deux autres.
C'est un peu comme si tu lisais "American Death Trip", sans avoir lu "American Tabloïd", ce serait complêtement flou...

Ubik - Philip K. Dick




Alors, ça se lit très vite, c'est pas vraiment désagréable, c'est plein d'immagination. Mais j'ai beaucoup de mal à saisir le culte autour du roman. Au niveau style, on est pas loin du degré zéro (minimum exigible pour être publié, entendons nous), c'est assez froid (jamais vraiment entré dedans, toujours à l'extérieur, avec la sensation d'assister à un délire très perso avec des jeux sans queue ni tête avec le lecteur) et ça me parait terriblement vain (le dernier chapitre, je le trouve ridiculement sentencier "Tout ne fait que commencer". Cool). Je pense que si tu lis ça et que tu es camé, ça passe parfaitement. Et je comprends que ça brasse un certain nombre de thématiques chères aux adeptes de SF mais bon... Tout ça me parait vraiment tout tout petit.

J'ai lu Blade Runner et Les Machines à illusions... C'est original au niveau des idées, bien entendu, je peux piger le culte, mais je ne tombe pas à la renverse devant l'écriture.

Y a qui, d'ailleurs, comme vrais bons écrivains dans les domaines du fantastique ou de la sf ? Je veux dire, des auteurs gigantesques au niveau du pitch mais également de l'écriture... Mine de rien, j'ai un peu de mal à en trouver.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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oh punaise tu as pu y jeter un oeil ?

Même deux.

Et en le lisant on se rend compte pourquoi le film ne se fait pas...

ah

Le liseur
Bernhard Schlink



Je poursuis ma petite exploration de la littérature sur les camps et le nazisme (après Les Bienveillantes, La Mort est mon métier, Ecrits des condamnées à mort sous l'occupation, Si c'est un homme...), avec ce roman écrit par un juge... Cette information est assez importante car le nazisme est ici vu et condamné notamment d'un point de vue "légal". certaines questions essentielles sont posées, comme par exemple le problème que peuvent poser des procès intentés par l'Allemagne durant les années 60 contre les anciens SS. Plus j'avance et plus j'ai du mal à faire la part des choses, à condamner en mettant tout le monde dans le même sac. Difficile tout ça, tant la machine allemande se révèle perfectionnée.
C'est assez intelligent, assez peu documenté, bizarrement, l'auteur s'attachant plus au sentiments et aux émotions, qu'aux faits historiques. Il s'agit par ailleurs du très joli portrait d'un homme marqué à tout jamais par une rencontre faite à 15 ans.

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Les amants du n'importe quoi
Florian Zeller



Zeller me surprend. 25 ans, prof de littérature à Sc-Po, une écriture riche et simple en même temps, d'une grande pureté. Son autre livre (La Fascination du pire) était déjà assez fort, courageux, et plutôt bien écrit malgré une pirouette narrative un peu facile. Celui-ci se révèle en plus très juste (incroyables portraits d'un homme et d'une femme) et presque, presque, aussi bien écrit. J'aime beaucoup cette recherche du mot juste, ce direct à l'essentiel qui émaille ce livre très court (125 pages), sans cesse touchant.

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.