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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 20 Aoû 2016, 10:42 
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Castorp a écrit:
Tetsuo a écrit:
J'ai acheté un bouquin de ses citations il n'y a pas longtemps : c'est un régal, ce type était génial.


Ah ben voilà, il fauit que tu achètes une version "citations" de The Witcher 3, et tout ira bien.


Lol.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 20 Aoû 2016, 10:44 
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Castorp a écrit:
J'atteindrai péniblement une dizaine cette année. Et le pire, c'est que je continue d'en acheter.


5 par mois sans compter les BD. A la retraite, faudra que je choisisse entre les jeux vidéo et la lecture...








Heureusement que j'ai déjà fait le tour du cinéma...

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 20 Aoû 2016, 10:47 
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Tetsuo a écrit:
A la retraite


Rêve pas trop.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 20 Aoû 2016, 10:51 
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J'ai une grande tante riche qui n'a pas d'enfant.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 20 Aoû 2016, 10:52 
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Allan ? Billy Budd ?

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 20 Aoû 2016, 11:08 
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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 11 Sep 2016, 22:54 
Tetsuo a écrit:
Gontrand a écrit:
J'ai commencé "Et quelquefois j'ai comme une Grande Idée" de Ken Kesey ("Vol au-dessus d'un Nid de Coucou") qu'une amie m'a prêté, qui a l'air très bon, assez lawrencien justement. Bizarre de penser qu'un écrivain emblématique de la culture hippie ait écrit un livre aussi "américain", travaillé par Hawthorne ou Fitzgerald (et les Ambersons de Welles qui est la principale influence qu'il reconnaît). Paul Newman l'a adapté au cinéma à la même époque que "de l'Influence du rayon gamma" (le Kesey est aussi une histoire faussement "réaliste-sociale" de parents d'une violence bibliques et de frères et de soeurs en lutte à mort).


Le Newman c'est Le Clan des irréductibles ?



Il me reste 60 pages à lire du Kesey qui est une brique (900 pages) mais un livre absolument extraordinaire, un roman dostoievskien sur la working class américaine -et l'importance du syndicalisme de lutte qui était très fort aux USA lors de la première moitié du XXème siècle- que la révolution des années flower power va balayer et un récit quasi-blblique sur une dynastie familiale de bûcheronx qui ne voit pas que le monde change et s'enfonce. Le style de Kesey est extrardinaire (bonne traduction des Editions Toussaint Louverture). J'ai rarement lu quelque chose d'aussi juste sur le rapport au père. Il y a aussi de très belles pages sur la lutte pour les drotis civiques et la condition des Indiens. C'est un livre à la fois total et étonnament modeste, précis dans son propos. A nouveau comment une star médiatique de l'époque hippie de 28 ans (pas si loin du personnage d'Owen Wilson dans Inherent Vice) a pu écrire quelque chose d' (apparemment, car le livre semble en fait assez autobiographique et parler d'un monde qu'il a quitté puis retrouvé à la fin de sa vie, sans doute de sa famille) aussi loin de son univers, d'aussi bon, et juste? A moins que le cirque du junkie médiatique dans lequel il a versé ensuite soit lié à la conscience qu'il ne pouvait pas faire mieux (la fin du roman est assez émouvante, d'une part par le contenu, mais aussi par le sentiment que l'auteur est complètement cramé mais continue à écrire bien, fournit à 28 ans le type d'effort que Dostoievski a mis dans les Karamazov, à la fin de sa vie).

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 29 Oct 2016, 17:21 
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Je parcours des extraits de bouquins de la rentrée littéraire française 2016.
90% des bouquins sont écrits à la première personne, dans ce style horripilant "sujet-verbe-complément" façon L'étranger de Camus. C'est à l'image de notre cinéma, en fait.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 05 Nov 2016, 23:32 
"Petit Pays" de Gaël Faye est pas mal.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 08 Nov 2016, 14:31 
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Une chanson douce - Leïla Slimani

Le Goncourt 2016. L'avantage c'est que contrairement au pavé d'Enard de l'année dernière, celui-ci se lit très vite et très bien. Parce qu'il est court déjà mais aussi parce que l'écriture très factuelle et la construction en thriller en font une lecture assez addictive.

Mais pour moi le roman a quelque chose de presque malhonnête dans sa construction. En décidant de nous dévoiler dès la première page, cet acte final intolérable (une nounou qui assassine les deux enfants qu'elle garde) il devient dès lors une espèce de course endiablée vers la fin pour en comprendre les raisons et se résume du coup à n'avoir à proposer qu'une pure et glaçante efficacité dans un dispositif un peu "prise d'otage émotionnelle". Alors attention cette efficacité est en soi une qualité, le livre ne se lâche pas. On veut percer ce mystère, ce personnage de nounou complexe, émouvant et profondément dérangeant. Mais là où évidemment le roman ouvre des brèches du côté de la confrontation sociale d'un jeune couple d'actifs parisiens (bobos pour dire vite) et d'une femme brisée, à la vie ratée, à la limite de la marginalisation, j'ai un peu le sentiment qu'on reste finalement sur le seuil.

Le roman est quand même assez subtil, il ne tombe pas dans la psychologisation à deux balles en expliquant tout par A+B, il garde ses zones d'ombre et évite de juger les personnages en présence. Et c'est avec un vrai plaisir que l'on suit cette histoire de parents et de nounou, ces vies qui se construisent ensemble vers un but funeste. C'est surtout le récit de cette nounou qui fascine, personnage ambivalent, une femme passée à côté de sa propre vie qui s'enferme dans une psychose terrible. Il y a quelques moments très réussis où le roman caresse du doigt quelque chose de peut-être plus profond (quand Myriam aperçoit Louise sur un trottoir en passant en voiture).

Bref, lecture difficile et remuante de par son sujet sensible (les dernières pages sont éprouvantes
la dernière phrase m'a bien glacé le sang comme il faut
) mais qui fonctionne vraiment comme un page turner qu'on ne peut pas lâcher. Mais au delà de ça j'ai un peu du mal à voir plus grand. La romancière est talentueuse c'est évident mais j'attendais plus d'un Goncourt.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 09 Nov 2016, 08:45 
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Art Core a écrit:
Mais pour moi le roman a quelque chose de presque malhonnête dans sa construction. En décidant de nous dévoiler dès la première page, cet acte final intolérable (une nounou qui assassine les deux enfants qu'elle garde) il devient dès lors une espèce de course endiablée vers la fin pour en comprendre les raisons et se résume du coup à n'avoir à proposer qu'une pure et glaçante efficacité dans un dispositif un peu "prise d'otage émotionnelle".


Ce n'est pas malhonnête, elle dit en interview qu'elle ne voulait pas faire de suspense sur la mort des enfants. Même si le dernier carré était vraiment pas mal (sauf le Jauffret qui à mon avis a été davantage soutenu pour sa condamnation récente face à DSK que pour la qualité du livre, de loin son plus faible et facile), je suis très content de cette incursion du Goncourt vers une certaine littérature de genre dans le thriller psychologique, c'est vraiment un bouquin qui ne se lâche pas.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 09 Nov 2016, 11:39 
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Oui malhonnête est peut-être un peu fort. Mais du coup je trouve vraiment que ça réduit le bouquin à cette curiosité naturelle. Comment en arrive-t-on là ? Mais je suis d'accord le bouquin ne se lâche pas. Je lui prédis un grand succès au niveau des ventes.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 09 Nov 2016, 15:26 
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Je trouve la fin un peu brutale (dans l'enchaînement des chapitres et des situations, je veux dire). Pas forcément très cohérent. Effectivement, comme Art, j'aurais aimé qu'elle approfondisse le passage où Myriam aperçoit Louise sur un trottoir en passant en voiture.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 09 Nov 2016, 15:27 
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Sur les finalistes, je trouve le Jauffret nul (pas été jusqu'au bout d'ailleurs), et le Faye très bien mais vraiment pas au niveau. Au final mon favori était de très loin le Cusset.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 10 Nov 2016, 00:08 
Ce que j'ai bien aimé dans le livre de Faye c'est l'emboitement de plusieurs niveaux de lecture, qui donne une impression de malaise intéressant: que sommes nous en train de lire? Le plus externe est à la limite de la littérature jeunesse, avec un ton à la fois pédagogique et élégiaque qui peut être utile, car il essaye de s'adresser à ceux qui n'ont pas connu l'époque sans être trop simpliste, mais qui malgré tout se coule parfois trop facilement dans des images assez stéréotypées. Cependant, les fins de chapitres laissent souvent apparaitre en contrepoint un ton beaucoup plus brutal et incisif (souvent c'est au moment du basculement du jour dans la nuit et dans la description d'une insomnie collective), où la psychologie des personnes est cernée de façon brève mais très fine par une mélancolie qui se méfie des métaphores, qui m'a rappellé parfois "A la Courbe du Fleuve" de Naipaul .

Et tous les genres musicaux sont cités,
le seul trait d'humour du livre est sur le grand répertoire classique qui accompagne systématiquement les coup d'état à la radio dans la région
, sauf le hip-hop, qui est brièvement connoté négativement comme une posture dans le milieu d'expatriés relativement aisés où il vivait ; et je trouve intéresssant que l'auteur fasse une sorte d'aveu d'une fausse conscience sous une forme apparemment lisse. Le livre souffre peut-être d'être trop autobiographique pour un roman, on sent parfois une dramatisation de l'histoire familiale pour en renforer l'impact du témoignage sur l'époque, mais qui met finalement les difficultés familiale et la solitude de l'adolescent en concurrence avec le génocide . Indépendamment des aspects littéraires, une de ses qualités est de trouver un bon compromis entre précision historique et vue générale, en montrant ce qui fait du Burundi un problème à la fois en miroir de la situation rwandaise et spécifique, en insistant sur le fait que (mais ce n'était pas du tout le cas au Rwanda, où il y avait d'un côté une dictature qui voulait se maintenir à tout prix et de l'autre une résistance tutsie appuyée par un pays rival qui avait des ambitions de puissance régionale), la guerre a fait suite à une tentative d'ouverture démocratique qui aurait pu aboutir (et souvent malheureusement, l'échec d'un processus démocratique inhibe ensuite la société civile d'autant plus longtemps qu'il avait été avancé et structuré, un historien aussi "classique" et littéraire - mais par ailleurs très intéressant par sa philosophie de l'histoire- que Michelet l'avait bien senti à propos de la révolution française). Il y a aussi des points de vue intéressants sur la condition métisse (mais pas donné sous une forme théorique, je crois que c'est volontaire, Faye doit savoir qu'elle est centrale dans l'approche universitaire du post-colonialisme), qui est rélié à la fois à une famille de coopérants en rapport néo-colonial avec son milieu du côté du père et à al structure familiale du pays par la mère , condition souvent rattachée à la bourgeoisie urbaine en Afrique, mais quand-même réléguée dans l'ombre et traitée avec paternalisme par le côté européen (finalement la mère est un beau personnage ,
même si un peu trop connoté par le mythe de Médée -le bouquin a d'ailleur un regard sur l'Afrque pas si loin de celui de Pasolini dans l'Orestie africaine- et l'ellipse sur la mort du père intéressante
), ainsi que que sur les diasporas et phénomènes de migrations à différentes échelles, impliquant des personnes de plus en plus menacées à mesure que les distances rétrecissent et cela à 3 niveaux entre l'Europe et l'Afrique d'abord ; le Rwanda et le Burundi ensuite ; puis finalement entre Bujumbura et Bukavu au Congo.

Maintenant il est clair, pour parler de quelqu'un qui a simultanément tout et rien à voir avec ce livre, que Sony Labou Tansi était un écrivain autrement plus fort tant au plan de l'invention littéraire que politique.


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