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MessagePosté: 18 Mar 2009, 12:59 
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Inscription: 09 Fév 2009, 12:31
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Une femme qui a changé d’identité pour laisser derrière elle un passé douloureux décide, une seconde fois, de tout plaquer (mari, travail, appart…), de se faire oublier, de partir et de se perdre…pour mieux se retrouver.



Bon alors on est en plein dans le genre portrait-pyschologique-à-la-française, où plutôt, on est en plein dans un Isabelle-Huppert-movie, puisque c‘est quasiment un genre à soit tout seul.Et de ce coté là c’est sans grande surprise (on évite pas vraiment les clichés du genre). Ce qui surprend c’est le montage. Pour créer du suspens autour de ce personnage et de son passé, le film ne fonctionne que par mini scènes, qui se terminent avant qu’on soit sûrs d’avoir bien saisi les enjeux, reliées par des cuts brutaux. Mais cette recherche du décalage devient vite répétitive et pour tout dire un peu gonflante.

Le film décolle vraiment lors d’une très longue séquence où le personnage (qui n’est plus filmée que de dos, comme si elle n'avait plus de visage, d'identité) traverse l’Europe à pied comme dans un rêve. Là, le film parvient enfin à recréer ce fantasme de pouvoir tout laisser derrière toi, de pouvoir devenir invisible, de se retrouver seul pour devenir en fin soi-même. Dommage que ça ne dure qu’une demi-heure (ça m’a fait un peu penser au déroulement de La Moustache, et son étrange passage à HongKong, où le film basculait vers autre chose).

Je connaît pas trop les films de Jacquot (je suis incapable de dire si c’est représentatif) Isabelle Huppert déchire une fois de plus, mais j’ai envie de lui botter le cul pour qu’elle arrête de faire systématiquement le même genre de rôles. (Ceci dit, là, son jeu décalé colle bien au film)
3/6 pour l’instant. On verra comme ça vieillit

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MessagePosté: 18 Mar 2009, 13:01 
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Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
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Twilight a écrit:
Bon alors on est en plein dans le genre portrait-pyschologique-à-la-française, où plutôt, on est en plein dans un Isabelle-Huppert-movie, puisque c‘est quasiment un genre à soit tout seul.


LOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOL

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MessagePosté: 10 Avr 2009, 14:32 
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Inscription: 28 Déc 2006, 21:20
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Beaucoup aimé mais le film revient de loin: La première demie heure tient du zéro pointé avec cette caricature de jacquotterie (qui en tant qu'examinateur de la FEMIS doit passer autant de temps à diriger ses comédiens que pendant le concours qu'il juge) et une Huppert qui semble errer sur l'écran après une attaque cardiovasculaire. Non franchement si ce n'était pas aussi calamiteux et presque second degré je me serais barré tel un Zad devant ces dialogues d'une indigence totale (les trucs genre j'ai toujours aimé la blanquette d'ailleurs je ne me suis jamais remis de la mort de ma mère bref ce genre de connerie) et le motif florenceforestique répété à peu près 78 fois du je claque du talon et je me casse.

Mais une fois que le film quitte Paris cette adaptation de Quignard touche à un état de grâce au-delà du lâcher prise et tout prend sens. Ce qui vaut bien un 4.5/6


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MessagePosté: 11 Avr 2009, 09:29 
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Inscription: 18 Juil 2005, 09:14
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DPSR a écrit:
Beaucoup aimé mais le film revient de loin: La première demie heure tient du zéro pointé avec cette caricature de jacquotterie (qui en tant qu'examinateur de la FEMIS doit passer autant de temps à diriger ses comédiens que pendant le concours qu'il juge) et une Huppert qui semble errer sur l'écran après une attaque cardiovasculaire. Non franchement si ce n'était pas aussi calamiteux et presque second degré je me serais barré tel un Zad devant ces dialogues d'une indigence totale (les trucs genre j'ai toujours aimé la blanquette d'ailleurs je ne me suis jamais remis de la mort de ma mère bref ce genre de connerie) et le motif florenceforestique répété à peu près 78 fois du je claque du talon et je me casse.

Mais une fois que le film quitte Paris cette adaptation de Quignard touche à un état de grâce au-delà du lâcher prise et tout prend sens. Ce qui vaut bien un 4.5/6


Ben tout pareil... au bout de 30mn je me suis dit que j'allais partir.. et puis ca prend forme, on s'attache au perso

4/6 pour moi

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MessagePosté: 15 Avr 2009, 21:08 
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Inscription: 15 Avr 2009, 20:48
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Le fond de ma pensée sur "La Villa Amalia". Il est très bien traité pour une certaine part, mais il manque quelque chose de quasi fondamental dans la démarche de l'héroïne: on sent qu'elle est ou se sent très vite "suffisamment entourée" pour entreprendre son aventure et c'est ce que l'on ressent du moindre attachement qui nous est manifesté quand on plonge,
mais il est totalement fait abstraction des angoisses que l'on recherche en fait dans ces moments là pour se reconstruire, les moments déments de solitudes d'inaptitude, à devenir dingue, pas la solitude sociale mais la solitude MENTALE, qui pousse dans les derniers retranchements,
Celle qui donne cette sensation qu'il va falloir s'éloigner du précipice, précipice au bord duquel on passe pourtant quelques heures, quelques semaines ou quelques mois à imaginer que rien, rien ne va plus jamais arriver qui va te pousser à t'en éloigner.
Et rester en face de soi, en face du précipice, c'est de là et uniquement là que naît le semblant de réveil et les circonstances parfois catastrophiques qui te poussent à t'en éloigner pour revivre,
parfois malgré toi et contre toi.
C'est à ce moment seulement que l'on devient en phase avec sa propre vie.
Et cela n'apparaît pas et c'est ce qui rend le film au fond proprement incomplet.
Ce n'est pas l'absence de fin qui nuit au film car on peut faire reposer un film sur une expérience inachevée. Mais cette expérience mérite plus que toutes d'être achevée.


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