Forum de FilmDeCulte

Plus que la guerre des sensibilités qu’on pouvait craindre (le producteur bourrin Joel Silver vs. l’auteur élégant Neil Jordan), ce qui plombe <b>A Vif</b> est surtout la sensation de constante fuite en avant que le film dégage. Comme si son sujet éminemment polémique, fièrement jeté à la face du spectateur, était suffisant pour masquer les valses-hésitations de son écriture. Jodie Foster campe Erica Bain, une chroniqueuse radio qui parcourt New York à la recherche de samples pour agrémenter son émission. Elle coule le parfait amour avec David (Naveen Andrews), jusqu’au jour où ils sont sauvagement agressés et laissés pour mort par trois zonards au cours d’un affrontement (que Neil Jordan filme avec une violence exagérée). David succombe à ses blessures mais Erica sort du coma trois semaines plus tard. Remise sur pied, elle fait l’acquisition d’un pistolet pour se défendre mais glisse rapidement dans une vendetta contre le crime.

« Vous en avez assez de ces racailles ? Hé bien Erica Bain vas vous en débarrasser. » Le propos du film ne saurait se résumer ainsi ; c’est du moins ce qu’il essaie de faire croire. Un flou artistique entoure la vraie nature du personnage de Foster. Il se veut complexe et dépeint dans des nuances de gris ; il paraît vide et maladroitement brossé. Trente ans après <b>Taxi Driver</b>, Jodie Foster n’est plus la petite prostituée sans défense ; elle devient un Travis Bickle mou au cours d’une séquence qui sent la citation. Son interaction avec Sean Mercer, le flic qui enquête sur les crimes qu’elle a commis sans encore en connaître l’auteur (le film se passe dans la seule métropole où chaque homicide est confié au même policier) est plus réussie. L’agitation subtile que fait passer Foster s’oppose bien au charme solide de Terrence Howard. Les scènes entre eux sont directes, très simples, et leur alchimie fait monter une belle tension entre les deux personnages. Mais dès qu’ils se séparent, <b>A Vif</b> essaye de retrouver son chemin. Si le film parvient en grande partie à ne pas se complaire dans sa violence, il ne réussit pas pour autant à être l’exploration des conséquences de la vengeance à laquelle il aspire. Il y a des choses à sauver dans <b>A Vif</b> : l’irlandais Neil Jordan sait observer la ville, il sait retranscrire la solitude du new-yorkais, sa volonté de trouver sa place quitte à empiéter sur l’autre ; mais dans son cœur, le film est aussi perturbé et rongé par le conflit que son personnage.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

lol

Nan mais c'est ça hein... y a aucune explication donnée.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Aucun intérêt...

J'aurais mieux fait de me retaper "Death Wish" ou "Vigilante"...

0/6

Sur une intrigue presque identique, "A vif" sait rendre attachant ses deux héros, ce que Death Wish ne fait pas. Quelques répliques de l'héroïne détruite par le chagrin, la relation entre le policier et la suspecte... Je regrette seulement la fin de Death Wish, bien plus réaliste.
3 / 6


Une partie de son propos est même malsain.

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Tennis de Table Bordeaux

Voila. Tout pareil.

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Tennis de Table Bordeaux

je n'ai pas vu le film, mais j'ai vu les ITW de Jodie foster et... elle a l'air un peu mal à l'aise quand elle parle du film (genre "mais non, ce film, il est plus proche de taxi driver que de la série des justiciers dans la ville").

et puis le titre original, "the brave one"... elle peut dire ce qu'elle veut, mais le titre, lui, raconte autre chose.

ce qui m'agace d'ailleurs, c'est la traduction du titre dans notre langue. Je suis curieuse de savoir si le titre a été édulcoré seulement chez nous, ou bien dans d'autres pays.

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« Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » (Kenneth E. Boulding)

Cela avait déjà été le cas pour le très douteux A time to kill devenu Le droit de tuer ? en France, tout est dans le point d'interrogation pourtant absent du film

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There is no such thing in life as normal