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Le Monde des Voitures
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Auteur:  Kost [ 27 Nov 2016, 21:03 ]
Sujet du message:  Re: Les voitures en tout genres

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Cruising Van Nuys Boulevard, 1972

Photo par Rick McCloskey

Auteur:  Kost [ 04 Déc 2016, 23:42 ]
Sujet du message:  Re: Les voitures en tout genres



https://youtu.be/0siGVASN9PQ

Auteur:  rotary [Bot] [ 05 Déc 2016, 12:24 ]
Sujet du message:  Re: Le Monde des Voitures

Quelques plans très proches de la qualité d'une prise de vue réelle.

Auteur:  Kost [ 05 Déc 2016, 14:31 ]
Sujet du message:  Re: Le Monde des Voitures

C'est assez bluffant.

Auteur:  rotary [Bot] [ 13 Déc 2016, 07:28 ]
Sujet du message:  Re: Le Monde des Voitures

à 1mn20, les portières étranges de la Rezvani
https://www.dailymotion.com/video/x52iz ... alpha_auto

Auteur:  Delirium Tremens [ 22 Aoû 2017, 13:55 ]
Sujet du message:  Re: Le Monde des Voitures

https://www.youtube.com/watch?v=c-mfG2mdSUs

Auteur:  Gontrand [ 06 Aoû 2018, 22:40 ]
Sujet du message:  Re: Le Monde des Voitures

A l'occasion de l'exposition du MUCEM "Manger à l'Oeil', sur des photos de repas, cette photo circule beaucoup dans la presse, avec le titre "pique-nique dans les années 1960". Photograpĥe anonyme

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Ce titre est doublement mensonger, dissimulant au public la compréhension de la photo. Décrirait-il une situation réelle, qu'il serait complètement inexact au plan historique.

Il ne s'agît très vraisemblablement pas d'une tranche de vie prise à l'improviste, à des fins de souvenir personnels, mais plus que probabanlement d'une photo * promotionnelle d'un catalogue Alfa-Roméo, assez similaire aux photos publicitaires actuelles dans sa mise en scène et sa visée. Ainsi

-l'Alfa Roméo 1900 (chef-d'oeuvre technique au demeurant : 90 chevaux pour un 4 cylindres de deux litres, fiable, en 1950, c'est une prouesse d'ingénierie), n'était certainement pas une voitiure courante dans la France des années 1950 (et a fortiori 60),, et devait être associée aux célibataires de la (très) bonne bourgeoisie qu'aux familles ou amis en vadrouille. C'est un peu l'équivalent d'une BMW M3 dans le contexte l'époque. A peine moins que la 300 SL dans laquelle aimait s'afficher Paul Morand.

-Il s'agît d'utiliser le groupe (tous du même âge, les femmes en tenue sportive, l'homme en costume) pour vendre la voiture. C'est elle qui est eu centre de la photo, et la nonchalance avec laquelle la porte arrière reste ouverte (insistant sur le concpet commercial de la voiture : de sport, mais spacieuse comme une berline) tranche avec la pose rigide, figée et inexpressive de ce qu'il faut bien appelé des être humains-prétexte.

La voiture est humanisée, les hommes et les femmes chosifiés et réduit à l'état de signe.
L'Alfa semble dépourvue de plaque minéralogique, comme si la scène était nien uen abstraction de pic-nique, dans laquelle chacun peut se reconnaître, mais n'est pas censé vivre. Ce qui implique d'évacuer toute donnée réelle qui serait à la fois (paradoxalement) reconnaissable, et de l'ordre du non-signe (soit tout à la fois de l'accident et du réel), qui relierait la possession de la voiture à une personnalité.
Elle est immaculée alors que la scène est champêtre, en dehors des routes bitumées. Il est visible qu'elle dû être conduite très prudemment, de manière professionel dans ce paysage, qui sert aussi de prétexe et de signe. De plus elle est neuve alors qu'elle a été produite de 1950 à 1959 . La scène est censée se passer en 1960, mais cette voiture est en fait représentative d'une période antérieure, un peu "vide", liée à une décision politique de tourner le dos (par un forçage) au contexte économique de l'après-guerre, mais qui n'est pas encore rentrée dans la civilisation des loisirs de masse des années 1960. Elle est un signe d'élection, mais formellement sobre. En d'autre terme, elle est très réussie techniquement, mais ne correspondait pas à un besoin réel.

Bref il y a un double mensonge : la scène se donne comme la réalité alors qu'elle est une composition, et est présentée comem relevant d'une autre époque que la sienne, ce qui voile la possibiltié de la comprendre comme révélatrice accidentelle de ce que Barthes appelerait (mort devenu aujourd'hui terrible) une idéologie.

Et surtout ce qui m'énerve le plus, c'est que l'exposition évolue visiblement dans une zone floue où ce qui relève de la mémoire colldctive (et donc d'un affect : la nostalgie, qu'il ne s'agit absolument pas de dénigrer), est confondu avec discours aux prétentions anthropologiques et (du fait de cette confusion) chosifiantes, et, de ce fait, ne comprend pas qu'elle mobilise alors une esthétique finalement d'ordre publicitaire, construite et basée sur une représentation d'une élection, qu'elle présente comme une trace du réel anonyme.

*(de format d'ailleurs proto-instagramesque. La mise en scène du moi en 2018 correspond à ce qui dans les années 1950, s'appelait de la publicité, et que l'on présente à tort comme la mémoire des années 1960)

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