Je vois ce que tu veux dire.
De mon côté je n'ai aucune sympathie pour ce personnage, ni pour celui de Vaurien d'ailleurs. Ni pour Guy Georges, ni pour tous les autres assassins. C'est juste un prétexte pour parler d'un tas d'autres choses (de tout et de rien, sauf que ça devient forcément singulier grâce à sa présence).
En fait, en faisant mes courts et mon long, je me suis rendu compte que j'aimais vraiment confronter deux contraires : le spectateur de cinéma qui éprouve une empathie naturelle et spontanée à l'égard d'un personnage de fiction (au moins dans les premiers instants), et le personnage lui-même, qui est complètement dépourvu d'empathie. Ou plutôt que de les confronter, les réunir dans un même espace.
Pourquoi ça m'attire ? J'en sais rien.
Mais ce que ça produit en tous cas, c'est une variété impressionnante de réactions diverses chez le spectateur, allant d'une complète identification au rejet le plus total. Bref, mes films en disent beaucoup plus sur les gens qui les regardent que sur mes personnages ou les films eux-mêmes.
Maintenant que je vais ENFIN pouvoir sortir de ce personnage sans empathie, ça m'intéresse de voir ce que je peux raconter d'autre
