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Cannes 2016
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Auteur:  Art Core [ 25 Mai 2016, 10:41 ]
Sujet du message:  Re: Cannes 2016

Oui je vois. Mais dans tous les cas ça va être impossible de trouver le candidat parfait donc perso je préfère un vrai cinéphile qu'une figure plus médiatique mais forcément moins qualifiée.

Auteur:  Orson [ 25 Mai 2016, 12:28 ]
Sujet du message:  Re: Cannes 2016

De toute façon, qui déciderait du successeur de Frémaux ?

Lescure (comme Jacob en son temps), le conseil d'administration du Festival, Frémaux lui-même...?

Auteur:  Cantal [ 25 Mai 2016, 15:08 ]
Sujet du message:  Re: Cannes 2016

La directrice artistique du film «Mademoiselle», Ryu Seong-hie, reçoit le prix Vulcain

Image

Le prix Vulcain de l'artiste technicien est un prix cinématographique attribué lors du Festival de Cannes. Initialement nommé Grand prix technique lors de sa création en 1951, il avait disparu lors des festivals de 2001 et 2002 avant de prendre son nom actuel lors de l'édition du Festival de Cannes 2003. Il est décerné par la Commission supérieure technique de l'image et du son (CST), qui souhaite ainsi mettre à l'honneur un "artiste-technicien" pour sa participation à un film en compétition officielle. Il peut donc s'agir d'un directeur de la photographie, d'un chef décorateur, d'un costumier, d'un monteur, d'un ingénieur du son, d'un mixeur, mais aussi d'un réalisateur pour l'ensemble des qualités techniques et plastiques de son film.

Ryu Seong-hie

Auteur:  Karloff [ 25 Mai 2016, 17:16 ]
Sujet du message:  Re: Cannes 2016

Mérité

Auteur:  grunt [ 25 Mai 2016, 19:21 ]
Sujet du message:  Re: Cannes 2016

Orson a écrit:
De toute façon, qui déciderait du successeur de Frémaux ?

Lescure (comme Jacob en son temps), le conseil d'administration du Festival, Frémaux lui-même...?


Les 2 premiers + le ministre de la culture

Auteur:  Arnotte [ 25 Mai 2016, 21:25 ]
Sujet du message:  Re: Cannes 2016

Karloff a écrit:
Mérité

Grave..

Auteur:  Arnotte [ 27 Mai 2016, 08:43 ]
Sujet du message:  Re: Cannes 2016

Je remets mes petits avis.
17 films vus en quatre jours.

J'exclue les films vus au marché (7) mais je rajoute ceux vus avant le festival (7). Ça fait toujours 17. Bref.

Compétition:

SIERANEVADA
Quasi trois heures de papote dans un appartement exigu, c'était un challenge, et tant dans le dispositif de mise en scène (longs plans, panos sur axe fixe, portes qui s'ouvrent et se ferment, bref on ne voit plus les coupes) que dans l'écriture, c'est absolument brillant. C'est long, mais on ne s'ennuie jamais. Quelques très beaux moments (dont la messe) et quelques beaux personnages. Après, ça manque quand même un peu "d'enjeu" voire de profondeur.. Je n'ai pas été époustouflé comme avec Winter Sleep ou un Mungiu, par exemple, mais ça reste un gros morceau, savouré avec plaisir. Le film est d'ailleurs une pure torture pour ceux qui ont faim lors de la projo.
4.5/6

RESTER VERTICAL
Je suis resté assis. OK, c'est "libre", souvent surprenant, forcément imprévisible, parfois marrant, mais en même temps c'est un grand n'importe quoi, je ne m'implique jamais dans le récit, et ça me passe 3km au-dessus de la tête. Grande déception après L'Inconnu du lac que j'avais beaucoup aimé.
2/6 - m'étonnerait fort qu'il soit au palmarès.

MA LOUTE
Mon premier Dumont donc je peux pas discourir sur le bonhomme. Toujours est-il que c'est tout ou rien: on adore ou on rejette. De mon côte, j'apprécie le visuel (beau scope) et "Raph" (??) irradie l'écran à chaque apparition, mais j'ai été consterné par tout l'aspect "comédie", non pas burlesque (où est le rythme?) mais grotesque. Et le surjeu de Luchini et Binoche, là... C'est pas passé. Vraiment pas ma came.
1,5/6

I, DANIEL BLAKE
C'est sans surprise, c'est même du 100% pur Loach, époque angry old Ken. C'est certes trop manichéen mais c'est le projet du film, délibérément engagé. Loach dénonce. Et il signe une ode à la solidarité. Les personnages sont beaux et attachants, il y a des scènes fortes (celle dite "de la boite de conserve" est sidérante), et c'est fort émouvant. Pour moi son meilleur film depuis Sweet Sixteen (14 ans, quand même).
4,5/6 - La Palme c'est abusé: non seulement il l'a déjà eue, mais il y avait plus fort que lui, et c'est dommage que le geste politique l'emporte sur l'artistique. Vraiment une Palme décevante même si j'aime le film.

THE HANDMAIDEN/MADEMOISELLE
Un chouia déçu (en même temps je ne suis déjà pas fan de Old Boy, le seul que j'avais vu). Drôle de film, inclassable (on mélange quand même drame, comédie, romance, érotisme, gore et contexte historique), absolument flamboyant dans la forme (picturalement dingue, montage, mise en scène) avec une chouette histoire de jeu de dupes et de manipulation. Dommage que narrativement ce ne soit pas aussi virtuose que la forme. La structure rashomonesque donne plus l'impression d'un gros bordel. Bref, j'étais pas à fond, mais j'ai bien aimé quand même. Les deux actrices sont top et terriblement sensuelles.
4/6

LA FILLE INCONNUE
Leur précédent est mon préféré donc par contraste je suis un peu déçu, même si ça reste qualitatif à tous les niveaux. Mais le souci c'est que pour la première fois, le sentiment de redite (qui menace depuis toujours leur filmo) m'a gêné. Ça reste costaud, mais c'est celui que j'aime le moins, tout juste derrière Le Gamin au vélo.
3,5/6

THE NEON DEMON
Comme prévu, visuellement (et à la bande son) c'est complètement à tomber par terre. Cette fois NWR s'attaque au monde de la mode, des jeunes tops dévorantes d'ambition... Une vraie réflexion sur la beauté, celle glacée et désincarnée des magazines. Un conte de fées désenchanté et implacable, où fond et forme ne font qu'un. Sans être ultra passionnant ça reste un trip fabuleux, et Elle Fanning déchire. Et il vieillit très bien.
5/6

THE SALESMAN/LE CLIENT
Je n'en attendais rien et j'ai reçu une claque énorme. Farhadi est un immense scénariste et un grand metteur en scène et directeur d'acteurs. Il retrouve ici le niveau atteint avec Une Séparation. Il s'intéresse cette fois à cette question: que faire quand la violence surgit dans le quotidien? Comment gère-t-on ça dans sa vie, dans son couple? La tension grandissante et permanente donne l'impression d'être devant un thriller (on the edge of my seat durant 2h). Ajouté à cela une exploration passionnante, complexe, subtile, de l'âme humaine. Un grand film, riche, passionnant et supérieurement réalisé. J'ai mis une journée à m'en remettre.
5,5/6 - c'est débile de donner deux prix au même film. Tous les acteurs sont tops mais c'est surtout le scénar que je trouve mille fois mérité.

J'aurais adoré pouvoir voir American Honey, Baccalauréat, Toni Erdmann... Mais ça sera pour plus tard.

Un Certain Regard:

THE TRANSFIGURATION
Je vais rien en dire pour pas spoiler (quand tu démarres le film sans rien savoir, ça surprend). C'est pas "mal" fait, il y a une certaine ambiance et du savoir-faire, mais... Dieu que c'est chiant... L'idée est pas mauvaise mais ça ne fonctionne pas du tout. Et surtout, QUI va aller voir ça? L'impression d'un film pour rien.
1/6 pour l'effort

CAPTAIN FANTASTIC
Bizarre de voir ce genre de film (comédie US indé babacool) en sélection officielle... Mais c'est vraiment sympa et assez attachant. Pitch casse-gueule mais qui s'en tire bien. Heureusement, quand même, que Viggo est là. Il est.. Fantastique.
3,5/6

La Quinzaine:

NERUDA
J'avais adoré No mais détesté El Club donc je n'attendais rien. C'est formidable. C'est poétique, lyrique, symphonique... Comme un long poème qui se finit en western (superbe dernier quart d'heure). L'acteur qui joue Neruda est génial. Excellente mise en scène, très bon montage. Pas fan de la photo (comme d'hab avec Larrain). Belle utilisation de la musique (ah, "The Unanswered Question" de Charles Ives!) et de la voix-off. Très bons dialogues aussi. J'ai vraiment adoré le projet et la cohérence du film, c'est vraiment très réussi, et voir une telle proposition pour un """biopic""" (ou, plus largement, évocation d'un personnage historique), ça fait du bien. Ça aurait mérité une place en compète.
5/6

TWO LOVERS AND A BEAR
Là j'ai pas compris. Un jeune couple, ils travaillent dans la neige au Canada (je crois). La meuf est acceptée à l'unif, genre, et donc se casse. Le mec le vit mal et se bourre la gueule. Il parle à un ours blanc, et celui-ci lui répond (!). La fin je sais pas, je suis parti avant #yolo. C'est vraiment à chier. Ou alors j'ai pas compris.
0/6

MA VIE DE COURGETTE
Comme espéré: une pure merveille. Instant classic. C'est tendre, drôle, juste, attachant, pertinent, émouvant... La direction artistique et l'animation en stop motion sont remarquables, le casting voix aussi. J'adore et admire la cohérence du projet (faire un film d'animation sur une histoire d'orphelinat... du point de vue des enfants). C'est un grand film sur l'enfance, l'instinct parental, l'adoption... Une magnifique réussite, un film à voir et revoir et montrer à ses enfants.
5,5/6

La Semaine:

VICTORIA
Comédie sophistiquée avec un pitch de comédie (une avocate a des emmerdes car elle défend un ami proche), qui scanne un sujet d'aujourd´hui (les mères célibataires, comment gérer vie privée et vie pro?) pour rigoler d'un sujet grave (la dépression). Si on se fout un peu, il est vrai, des diverses péripéties juridico-sentimentales de l'héroïne, on se délecte des dialogues, très bons, du casting au poil (Poupaud parfait, Laure Calamy géniale, Lacoste pour une fois supportable)... et de la performance géniale de Virginie Efira, césarisable. Son meilleur rôle de toute évidence. L'impression très agréable de voir naître une actrice (alors qu'elle est pas nouvelle hein..). Elle porte le film.
4/6

IL FELICI TEMPI VERRANO PRESTO
Cette première fiction d'Alessandro Comodin (l'Estate de Giacomo) m'a fait penser à Apichatpong Wheerasethakul: nature omniprésente, animaux, corps errants, beaucoup de mystère, un mythe rural local, de l'onirisme... De la beauté certes mais de l'ennui aussi. C'est très abscons. Il y a là un vrai talent de cinéaste émergent, un univers, un regard... On peut triper ou rester totalement hermétique. J'ai eu un peu de mal (en mode: "mais qu'est-ce qu'on me raconte, au juste?") mais je fus également interpellé et fasciné par ce cinéma loin d'être banal.
3/6

TRAMONTANE
Joli petit film sur un jeune musicien libanais de 24 ans, aveugle, en quête de son identité, au propre comme au figuré. Il voulait juste un nouveau passeport mais il sera amené à découvrir l'histoire cachée de sa naissance, de son passé.. C'est loin d'être bouleversant mais on finit par s'attacher au gars (joué par un vrai aveugle et plutôt bon musicien!). C'est tout petit mais c'est tout à fait regardable et respectable.
3/6

ACID:

LA JEUNE FILLE SANS MAINS
L'animation (100% peinture au pinceau) est impressionnante et j'admire le courage des producteurs car commercialement c'est un peu du suicide (esthétiquement c'est limite expérimental et l'histoire est super sombre, c'est pas du tout du tout pour les enfants...). J'ai du respect pour le projet mais ça ne m'a pas totalement convaincu. Et avec une animation comme celle-la on trouve vite le temps long..
3/6

Auteur:  Prout Man [ 27 Mai 2016, 10:57 ]
Sujet du message:  Re: Cannes 2016

grunt a écrit:
Il parait peu probable qu'il en aie envie ou que le C.A l'avalise.
Une bonne partie du milieu craint qu'Olivier Père monte au créneau (ce qui là semble plus que probable) et les échos - à prendre avec de sérieuses pincettes- évoquent plutôt des noms comme celui de Nathalie Coste-Cerdan, l'ex Mme Cinéma de Canal +, dégagée par Bolloré. Vrai ou pas - à ce stade ça ne reste que de la rumeur sans aucun début de fondement- il est vrai que ce serait une réponse forte vu les rapports actuels pour le moins délicats entre le festival, le cinéma français et lui...

Olivier Père qui remplace Frémaux, ca serait une excellente nouvelle pour moi.

Wait and see...

Auteur:  Karloff [ 27 Mai 2016, 10:58 ]
Sujet du message:  Re: Cannes 2016

En finir avec Cannes, voici le bilan

Compétition


Rester Vertical
Déception. On m'avait vanté le scénario, j'ai surtout trouvé qu'il n'y en avait pas, succession de scènes poétiques ou triviales sur le thème de la feuille blanche - aussi bien sur le plan du taf que dans la vie. L'acteur est particulièrement inexpressif. La fin est très belle.

Sieranevada
Exercice de style fascinant que cette plongée pendant trois heures dans une famille roumaine. Cela prend un peu trop son temps, mais Puiu parvient à nous faire ressentir le désarroi de son personnage et le travail sur la scénographie est impressionnant.

Ma Loute
Tentative de cinéma lyriquo-grotesque foutrement originale. Cela ressemble à rien de ce que vous verrez en 2016, il y a des trucs déments - tout ce qui tourne autour de Raph, Luchini - des trucs pas très réussis - mon dieu Binoche - mais ça vieillit bien.

Moi, Daniel Blake
Du Loach pur jus. Un manichéisme-dolorisme embarrassant, mais contrebalancé par une écriture et une interprétation de haute volée. Les deux acteurs principaux sont très bien.

Mademoiselle
La séance plaisir du spectateur qui aime les jeunes filles asiatiques en fleurs. Mise en scène sublime, scénario malin (un peu facile) et propos féministe façon Sucker Punch ambigu mais jouissif.

Toni Erdmann
Le film surprise de l'année, à la fois drôle, intelligent, divinement écrit. La dernière demi-heure accomplit le miracle du cinéma: faire rire, ressentir, pleurer, interroger. Je ne comprends pas son absence du palmarès, au moins pour l'acteur principal.

American Honey
Motel-Bus-Porte-à-Porte-Baise-Plan sur l'Amérique la nuit-Motel-Bus-Porte-à-Porte-Baise-Plan sur l'Amérique la nuit, avec les paroles des chansons en guise de narration. Pas ma came, j'avais déjà pas aimé le précédent.

Mal de pierres
J'aime beaucoup le personnage du mari espagnol, l'installation de l'intrigue. Le reste... un film de sanatorium avec Marion Cotillard en femme libre, c'est-à--dire hystérique et nymphomane et ce twist amené n'importe comment.

Loving
Très beau film. C'est calme, doux, presque trop, mais c'est ça que j'ai aimé, ce regard hyper intimiste sur l'Histoire en marche. Cela raconte aussi beaucoup de choses sur les Etats-Unis. Les deux acteurs sont top.

Paterson
Dès le premier plan, je suis tombé amoureux du film, de sa simplicité, de sa poésie, de ses boucles narratives, de Golshifteh Farahani. Cela m'a donné envie de me mettre à la poésie. Sinon, ça reste quand même le récit d'un ex-militaire américain qui vit en couple avec une Iranienne.

Aquarius
Le portrait de femme magnifique, hyper ample dans la narration et le discours. Cela prend un peu son temps dans le deuxième tiers, mais l'idée finale est démente.

Julieta
Un bon Pedro Almodovar, bien écrit, bien joué, avec des trucs assez déments - la scène du renne, le côté Rebecca, bien sûr le changement d'actrices. Après, cela ne m'a pas bouleversé.

Personal Shopper
Le grand film malade de cette compétition. Assayas mélange les genres - film de fantômes, thriller -, ose des narrations surprenantes - les vidéos you tube, la fameuse discussion SMS. Pour le coup, le prix de la mise en scène est mérité.

La fille inconnue
Depuis que j'ai compris la métaphore sur les réfugiés, je suis apaisé - j'ai cru que les Dardenne étaient racistes. Bon, cela ne m'empêche pas de trouver le film beaucoup trop prévisible.

Ma'Rosa
Ai-je vu deux Mendoza trop rapprochés ? Impossible de ne pas comparer Ma'Rosa à Lola, vu juste avant Cannes, et de le trouver moins bien, plus dans les effets sonores, moins profond dans le discours. Le dernier plan est très fort.

Baccalauréat
Une leçon de cinéma, d'écriture, de mise en scène, d'interprétation. J'ai cru qu'il aurait la Palme d'or tellement c'est du cinéma d'auteur au-dessus du lot. L'impression d'avoir mieux compris l'enfer de la corruption bureaucratique.

Juste la fin du monde
Un film quasi expérimental sur la forme - gros plan, beaucoup de scènes dans l'obscurité -, avec de belles envolées mais une hystérie qui lasse à l'usure.

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Hors compétition

Café Society
Un Woody Allen classe visuellement, classique sur le plan thématique, mais avec une fin amère comme il sait les écrire.

Money Monster
Si ce film avait été en compétition, aurait-il subi les mêmes foudres que le Sean Penn ? J'ai trouve ça très limité, aussi bien dans la mise en scène insipide que dans le discours convenu. Le méchant est nul. Reste le plaisir de voir Clooney et Roberts ensemble et la dénonciation de la télé-spectacle.

Le Bon Gros Géant
C'est classe sur le plan visuel, mais la narration pépère et l'absence d'enjeu m'ont plongé dans une certaine torpeur... Heureusement ça se réveille sur la fin.

The Nice Guys
Une comédie policière hyper-cool à laquelle il manque juste un peu d'idées de mise en scène. Ryan Gosling est génial.

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Un Certain Regard

La Danseuse
Ambitieux - un film français qui démarre par un western, continue comme un film en costumes et se termine en descente en enfer - mais raté. Tout est survolé, surligné par la mise en scène (la zik est horriblement illustrative), pas très bien joué.

Harmonium
Un film désorientant. Ca commence par Harry un ami qui vous veut du bien japonais avant de bifurquer dans une certaine horreur psychologique. La fin est très forte et je trouve le film très différent des précédents de son auteur, talent à suivre.

Apprentice
Je redoutais le film choc contre la peur de mort avec un bourreau serial killer, c'est au contraire assez calme, sorte de film- labyrinthe mental que doit résoudre le héros pour apprendre à vivre avec son passé (enfin plutôt celui de son père).

Comancheria
Western moderne au Texas, trop plein d'intentions - les banquiers c'est des enculés, le Texas c'était mieux avant - mais toujours fun grâce aux acteurs.

Après la tempête
Un Kore Eda en mode mineur du point de la vue de la mise en scène, mais avec toujours son sens du portrait, sa douceur dans le regard porté sur ses personnages.

La Tortue rouge
Chef d'oeuvre instantané du cinéma d'animation. D'une beauté à pleurer, d'une simplicité thématique à pleurer.

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Quinzaine des réalisateurs

Neruda
Le biopic le plus fou et le plus poétique. Pablo Larrain m'a embarqué avec le récit de l'exil de Pablo Neruda filmé comme un livre dont le flic est le héros. Et ça tente constamment des choses sur le plan visuel, quitte à sortir le spectateur du film pour le rattraper cinq minutes plus tard. Assez dément

Ma vie de Courgette
Le film qui frappe juste sur un sujet hyper difficile: la mort et la solitude chez les enfants. L'animation, faut bien une demi-heure pour s'y faire, mais j'étais surpris à être ému aux larmes sur la fin.

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Semaine de la critique

Victoria
Une comédie française réussie, qui mord sur les plates-bandes des comédies ricaines de Blake Edwards et consorts. Virginie Efira tient là le rôle de sa vie, à la fois exaspérante, sexy et touchante. Je lui prévois un beau succès.

Diamond Island
Beau premier film sur les rêves de la nouvelle génération khmer, loin des clichés du cinéma social européen. Les envolées de la mise en scène sont très inspirées, on s'y sent bien dans ce film sous influences (HHH, Apichatpong).

Apnée
Je connaissais pas les Chiens de Navarre, bon, là c'est un remake des Valseuses version comédie, avec une suite de sketches sans véritable lien. Parfois c'est drôle - la scène de la poignée de main, le mariage -, parfois pas trop....

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ACID

Le Parc
Curieux film français de 71 minutes sur un couple qui se rencontre dans un parc... Rohmer rencontre Apichatpong, je n'en dis pas plus, mais l'essai est poétique et très beau, surtout dans sa deuxième partie.

Au final, un très beau Cannes, j'ai bien réussi à éviter les mauvais films des sections parallèles, je pense.

Mon top 10

1. Paterson
2. La Tortue rouge
3. Toni Erdmann
4. Mademoiselle
5. Neruda
6. Loving
7. Bacalauréat
8. Aquarius
9. Ma Vie de Courgette
10. Sieranevada

Mon palmarès

Palme d'or: Paterson
Grand prix: The Neon Demon
Acteur: Peter Simonischek (Toni Erdmann)
Actrice: Ruth Negga (Loving)
Mise en scène: Park Chan-wook (Mademoiselle)
Scénario: Sieranevada et Bacalauréat
Jury: Aquarius

Auteur:  Karloff [ 28 Mai 2016, 16:45 ]
Sujet du message:  Re: Cannes 2016

Karloff a écrit:
Planetarium c'est bien vu - je le rajoute. Le Kervern, je n'y crois pas, ça parait très loin de Cannes... (mais leur précédent était à Un Certain Regard) - je rajoute. Kechiche, pas de news, Assayas tournage à la fin de l'année, ça me parait loin.

Dumont a écrit une tribune dans Libé pour défoncer Frémaux... aucune chance


le talent divinatoire

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 28 Mai 2016, 17:37 ]
Sujet du message:  Re: Cannes 2016

Karloff a écrit:
Karloff a écrit:
Planetarium c'est bien vu - je le rajoute. Le Kervern, je n'y crois pas, ça parait très loin de Cannes... (mais leur précédent était à Un Certain Regard) - je rajoute. Kechiche, pas de news, Assayas tournage à la fin de l'année, ça me parait loin.

Dumont a écrit une tribune dans Libé pour défoncer Frémaux... aucune chance


le talent divinatoire

Ne sois pas trop dur avec toi-même, tu étais quand même le seul à avoir prédit la fameuse guerre USA-Iran de mars 2006.

Auteur:  Cosmo [ 28 Mai 2016, 21:04 ]
Sujet du message:  Re: Cannes 2016

Et la mort des films de super-héros :-)

Auteur:  Film Freak [ 28 Mai 2016, 23:27 ]
Sujet du message:  Re: Cannes 2016

Et que Man of Steel ne serait pas. Et Steve Jobs non plus.

Auteur:  Karloff [ 29 Mai 2016, 09:30 ]
Sujet du message:  Re: Cannes 2016

Pour steve jobs, les producteurs auraient dû m'entendre....

sinon la guerre USA-Iran a eu lieu, il y a même un doc sur la question et les super-héros sont morts artistiquement depuis Iron Man 3 ?

Auteur:  Film Freak [ 29 Mai 2016, 10:49 ]
Sujet du message:  Re: Cannes 2016

Mais lol.

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