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Top John Carpenter
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Auteur:  Arnotte [ 06 Nov 2013, 18:24 ]
Sujet du message:  Re: Top John Carpenter

Mr Degryse a écrit:
Signs t'as fait peur????? En quoi?

Arrête ton char, c'est flippant.

Auteur:  Mr Degryse [ 06 Nov 2013, 18:29 ]
Sujet du message:  Re: Top John Carpenter

ah non. Pas du tout sur moi. C'est grandement la raison pour laquelle je n'aime pas le film. Par contre, Blair witch m' a fait quelque chose.

La peur c'est subjectif

Auteur:  Arnotte [ 06 Nov 2013, 18:48 ]
Sujet du message:  Re: Top John Carpenter

Mr Degryse a écrit:
La peur c'est subjectif

Oui.. Et The Others? Ring?

Auteur:  Mr Degryse [ 06 Nov 2013, 19:00 ]
Sujet du message:  Re: Top John Carpenter

The others. Pas peur du tout.

Ring : oui pour deux trois scènes. J'ai été plus sensible à Dark Water

Auteur:  snaky [ 06 Nov 2013, 19:01 ]
Sujet du message:  Re: Top John Carpenter

The Scythe-Meister a écrit:
Film Freak a écrit:
Film qui fait pas peur non plus :)

Bah quel film fait peur ?

"Angoisse" de Bigas Luna.
"Prince des Ténèbres"

Ce sont les 2 qui me viennent spontanément

Auteur:  Déjà-vu [ 06 Nov 2013, 19:02 ]
Sujet du message:  Re: Top John Carpenter

Mr Degryse a écrit:
La peur c'est subjectif

Comme PZ quoi.

Protocole Zero

Auteur:  raymond hessel [ 12 Mar 2014, 23:30 ]
Sujet du message:  Re: Top John Carpenter

Je dois revendre ma place pour la nuit Carpenter de samedi au Max Linder (Assaut + The Thing + L'antre de la folie). Si jamais ça intéresse quelqu'un, MP.

Auteur:  Walt [ 28 Mar 2014, 19:45 ]
Sujet du message:  Re: Top John Carpenter

Dark Star (1974)
pv

Assaut (1976)
Premier film professionnel, et l'ensemble des éléments caractéristiques de son style sont déjà là: l'hommage au western, le sens du cadre, les personnages archétypaux, la dimension presque surnaturelle de la menace, la fin ouverte, etc...
6/6

Halloween (1978)
Passage au niveau supérieur, le côté invincible et cette impression que Myers est partout à la fois accentuent le suspens, la mise en scène est excellente, avec des idées ingénieuses qui ont depuis été largement pillées.
5,5/6

Fog (1980)
4,5/6

New York 1997 (1981)
J'aime bien sans être à fond, surtout pour le personnage principal nihiliste et cette façon de faire une sorte de western post-apocalyptique.
4,5/6

The Thing (1982)
Parfait du début à la fin, qu'il s'agisse de l'atmosphère lugubre, des effets spéciaux saisissants de Bottin, ou encore de la gestion de la paranoïa, c'est celui que j'ai vu le plus souvent et que je préfère.
Il est bien parti pour rester définitivement dans mon top 10.
6/6

Christine (1983)
Un des mes préférés, la mise en scène est efficace, le postulat fantastique est bien géré et les effets spéciaux vieillissent plutôt bien.
5/6

Starman (1984)
Peu de souvenirs.
5/6

Big Trouble in Little China (1986)
J'en ai gardé le souvenir d'un divertissement hyper fun est jubilatoire...à revoir.
6/6

Prince of Darkness (1987)
Malgré le faible budget, il arrive à faire des merveilles niveau mise en scène et ambiance, j'aime beaucoup la scène du miroir et la fin, peut-être même ma préférée de toute sa filmographie.
6/6

They Live (1988)
Bon souvenir, à revoir.
4,5/6

Les Aventures d'un homme invisible (1992)
4,5/6

In the Mouth of Madness (1995)
J'aime beaucoup le premier tiers sous influence lovecraftienne, par contre j'accroche beaucoup moins au trip méta.
4,5/6

Le Village des damnés (1995)
C'est certainement celui auquel j'accroche le moins, et les ellipses dans le scénar n'arrangent rien.
2/6

Los Angeles 2013 (1996)
J'avoue je préfère celui-çi au précédent, Snake est encore plus badass, et les scènes délirantes et jouissives s'accumulent.
4,5/6

Vampires (1998)
4/6

Ghosts of Mars (2001)
Une série B fun, bourrine et cheap, qui vaut surtout pour son aspect remake SF d'Assaut.
3/6

The Ward (2011)
2/6

téléfilms/séries :
Elvis (1979)
Someone's Watching Me (1978)
Body Bags (anthologie, 1993)
Masters of Horror saison 1 (Cigarette Burns)
Masters of Horror saison 2 (Pro-Life)
pv

Top 5:
1. The Thing
2. Prince of Darkness
3. Big Trouble in Little China
4. Assaut
5. Christine

Auteur:  Cooper [ 30 Mar 2014, 23:38 ]
Sujet du message:  Re: Top John Carpenter

Assaut: 2/6 (je comprendrais jamais le culte autour de ce film, 1h20 d'exposition chiante pour 10 minutes d'assaut, alors ok Carpenter n'avais pas de moyen mais bon ca n'a pas empêché Romero d'accoucher d'un chef d’œuvre pour son premier film, avec une gestion des lieux et une psychologique des personnages exemplaire, ce que ne fais jamais Carpenter pour moi.)
Halloween: 4/6 (Passé l'incroyable début le film connait les limites de son genre, le slasher et même si l'ambiance est la, je trouve ca un peu chiant par moment, les persos ne m'intéressent pas et les mises à mort peut inventive, ça reste quand même carré et un classique du genre mais j'y voue pas un culte).
Fog: 1,5/6 (pas revu depuis un bail mais je me souviens d'un profond ennuie et un aspect conte qui ne m'a pas du tout emporté).
Meurtre au 43eme étage: 2,5/6 (téléfilm du monsieur assez quelconque).
New York 1997 2/6 (J'accroche pas du tout, Russell a beau être cool, y a beau avoir un bon concept, le côté Z du film inhale tout sur son passage...)
The Thing: 6/6 (chef d’œuvre définitif, dans mon top 20 perso).
Christine 3,5/6 (sympa mais loin d'être mémorable).
Starman 1,5/6 (vu y a un an et je me souviens juste d'un film niais surfant sur la vague E.T de l'époque avec une structure assez similaire.)
Les aventures de Jack Burton: 3/6 (y a des moments l'humour fonctionne chez moi mais d'autres ou je suis en mode facepalm, faudrait que je le revois).
Prince des ténèbres: 4,5/6 (celui la je l'aime bien, le concept des zombies clochard est juste mortel :mrgreen: , dommage que le casting soit à la ramasse et que ce soit un peu limité par son budget par moment).
Invasion Los Angeles: 4/6 (Concept de folie jamais vraiment exploité avec un scénario qui cumule des facilités affolantes, sans parler du casting à la ramasse, ca reste quand même fun mais plus je le vois plus le film perd du fun qu'il pouvait provoquer chez moi)
Les aventures d'un homme invisible: 1/6 (Une œuvre de commande honteuse à la gloire de son acteur).
Le village des damnés: 3,5/6 (Remake que je prefere à l'original ironiquement, pas mémorable pour un sou mais sympathique).
L'antre de la folie: 4/6 (sympa mais faudrait que je le revois, des moments m'ont un peu fait décrocher).
Los Angeles 2013: 1/6 (la série Z dans toute sa splendeur, les effets spéciaux sont collector...je sais c'est pas gentil de se moquer...)
Vampires :3,75/6 (la première demie heure est mortel mais vraiment, ca laisse inaugurer un grand film qui part dans une histoire de complot dont on se branle complétement...dommage).
Ghosts of Mars: 1,5/6 (Ghost of mars quoi....)


Comme vous l'aurez compris, rien de spécial contre le bonhomme mais mise à part the thing je suis loin d'y voir un génie ^^

Auteur:  zeauro [ 31 Mar 2014, 18:02 ]
Sujet du message:  Re: Top John Carpenter

Je ne pense pas avoir vu les meilleurs.

Halloween: les films de genre, c'est ps mon truc. Mais il est efficace.
New York 1997: j'ai bien aimé Kurt Russel.
Les aventures de Jack Burton: tout le monde voulait la même coupe de cheveux. Vraiment très divertissant.
Invasion Los Angeles : quand je pense aux nombres de pubs que j'ai bouffé depuis.
Starman : je me souviens juste avoir joué avec la même balle de ping pong qui faisait de la lumière.
Vampires: j'y suis allé pour James Wood. Plutôt déçu.

Auteur:  Fluck [ 02 Avr 2014, 19:44 ]
Sujet du message:  Re: Top John Carpenter

Mon réal préféré. Pour le moment je me contente de balancer mes notes :

The Ward : 2/6
Piégée à l'intérieur ( Master of Horror ) : 0/6
La fin absolue du monde ( MOH ) : 3/6
Ghosts of Mars : 5/6
Vampires : 4,5/6
Los Angeles 2013 : 4,5/6
Le Village des damnés : 5/6
L'Antre de la folie : 6/6
Body bags (TV) : 4/6
Les Aventures d'un homme invisible : 3,5/6
Invasion Los Angeles : 6/6
Prince des ténèbres : 6/6
Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin : 6/6
Starman : 4/6
Christine : 5/6
The Thing : 6/6
New York 1997 : 5,5/6
Fog : 5/6
Le Roman d'Elvis ( TV ) : 4/6
Halloween, La Nuit des masques : 6/6
Assaut : 6/6
Meurtre au 43ème étage ( TV ) : 4/6
Dark Star : 3/6

Mon top 5 :

Prince des ténèbres
The Thing
Invasion LA
Jack Burton
L'antre de la folie/Assaut

Auteur:  Déjà-vu [ 02 Avr 2014, 20:20 ]
Sujet du message:  Re: Top John Carpenter

C'est criminel de ne pas mettre Halloween dans un top Carpenter, et c'est plutôt un top 6. Pourquoi associer Assaut et L'Antre de la folie ? Si encore c'était Escape from New York/L.A..

Auteur:  Fluck [ 02 Avr 2014, 20:27 ]
Sujet du message:  Re: Top John Carpenter

Non, je ne les associe pas. Je les aime autant et n'arrive donc pas à les départager pour un top 5. Donc oui, c'est plutôt un top 6...

J'adore Halloween, mais un peu moins que les autres films cités.

Auteur:  Déjà-vu [ 02 Avr 2014, 20:33 ]
Sujet du message:  Re: Top John Carpenter

Fluck a écrit:
Non, je ne les associe pas. Je les aime autant et n'arrive donc pas à les départager pour un top 5. Donc oui, c'est plutôt un top 6...

Il faut trancher.

Citation:
J'adore Halloween, mais un peu moins que les autres films cités.

Tu mets 6/6 donc ça prouve que tu es quelqu'un de bien.

Auteur:  Nada [ 05 Sep 2014, 15:03 ]
Sujet du message:  Re: Top John Carpenter

DARK STAR
2,5/6 vu tardivement, bien après les autres. Forcément, je m’attendais à un truc renversant, et puis pshiit, c’est rigolo mais bon…

ASSAUT
5/6 Alors là, le choc, le vrai. La forme (Cinémascope, composition parfaite du plan et découpage serré), et l’audace narrative (personnages sommaires mais très typés, étirement du temps, scénario réduit à sa plus simple expression), donnent naissance à une tension inhabituelle et fondent le style Carpenter.

HALLOWEEN
6/6 Chef-d’œuvre. Carpenter approfondit sa démarche, en faisant de la caméra un personnage à part entière du film qui projette le spectateur au cœur de l’action. Dans un genre traditionnellement tourné vers la surenchère, l’architecture du film, entièrement fondée sur la maîtrise et la suggestion, créée quelque chose de nouveau et de terriblement angoissant.

FOG
4/6 Plus mitigé. De beaux moments de frayeur, une mise en scène toujours aussi maitrisée mais au final moins percutant.

NEW YORK 1997
6/6 Mon film fétiche, un de ceux que j’ai le plus vu avec Rio Bravo. Comme pour ce dernier, je ne me lasse pas de la construction, tu peux le voir 10 fois, tu t’ennuies jamais. C’est là qu’apparaît vraiment le héros récurrent de Carpenter, dont la philosophie d’action est le prélude à une vision subversive qui remet en cause la frontière classique entre le Bien et le Mal. « bad guy » cynique au passé trouble mais capable de défendre une cause qu’il trouve juste, Snake Plissken fait voler en éclat l’image du héros américain. A travers le regard de son personnage, Carpenter montre une Amérique déliquescente et réactionnaire, un véritable discours politique, premier d’une longue série.

THE THING
5/6 Pour la première fois, Carpenter dispose d’un budget conséquent et d’une liberté totale, dont il profite au maximum. De ces nouveaux moyens, il tire des effets spéciaux hallucinants et une reconstitution impeccable, à la hauteur de la production (Ce qui ne l’empêche pas de conserver son style inimitable et de nous pondre la scène du test sanguin où, avec quelques gouttes de sang et du fil de fer, il sait créer un suspense insoutenable). Sur le fond, il prend le parti d’une radicalité qui lui coutera cher. La suspicion généralisée et l’absence de solidarité dans le groupe, renvoient une image de la nature humaine bien éloignée de celle traditionnellement décrite à Hollywood, ceci d’autant qu’il se refuse à tout happy-end.

CHRISTINE
5/6 Carpenter a souvent dit qu’il s’est retrouvé sur ce film un peu par hasard et contre son gré. C’est vrai que sa mise en scène si typique semble avoir du mal à s’exprimer, noyée dans des scènes d’action pas très originales et un scénario un peu mou. Et pourtant, j’ai une tendresse particulière pour ce film ; je crois que c’est du à ce portrait d’un adolescent pas comme les autres, sombre et ambigu, qui marque une vraie originalité par rapport au tout venant Hollywoodien (d’ailleurs, je me suis toujours demandé pourquoi cet acteur n’a jamais percé).

STARMAN
4/6 agréable à regarder, plutôt émouvant, et bien évidemment réalisé avec brio. Ce qui ne l’empêche pas d’être en-deça de ce qu’on attend généralement de Carpenter.

LES AVENTURES DE JACK BURTON
5/6 J’adore, au point de d’avoir insisté pour le montrer à mes gosses qui m’ont regardé comme le dernier des ringards (je précise qu’ils ont vu tous les autres). Le film est exceptionnel : avec 20 ans d’avance, Carpenter intègre les codes du cinéma d’action asiatique (qu’il admire depuis longtemps) et s’en donne à cœur joie dans un mélange de styles improbable et détonant. La caméra virevolte, filmant les combats comme des chorégraphies et le spectateur n’a pas une minute de répit. Surtout, Carpenter fait sciemment le choix du parodique et du second degré, adaptant sa mise en scène d’habitude plus rigoureuse à un univers de bd où rien n’est véritablement crédible. Alors que la mode est aux héros virils et intelligents (type Indiana Jones), Carpenter dessine délibérément le portrait d’un gros bourrin à l’humour lourdingue, égoïste et macho. Trop fort (enfin, pas pour tout le monde vu l’accueil du film aux US).

PRINCE DES TENEBRES
6/6 Un choc ! Le sujet du film renvoie à des interrogations personnelles de Carpenter, notamment sur la physique quantique et les théories autour de l’atome. Cette implication se ressent très bien dans un film sans humour et glacial, certainement le plus effrayant de sa filmographie. Dès les premiers plans, reliés entre eux par un découpage tranchant comme une lame de rasoir, le spectateur est pris dans l’angoisse et n’en sortira plus, à l’instar des personnages coincés dans cette église désaffectée. La forme du film, totalement épurée, offre un niveau de tension rarement égalé, jusqu’au final magnifique et d’une noirceur incroyable. Le Prince des Ténèbres est un film pessimiste et désespéré, dans lequel le Diable s’incarne avec une terrible justesse. Un pur chef-d’œuvre du cinéma d’horreur !

INVASION LOS ANGELES
6/6 Le film se distingue nettement du précédent, en jouant la carte de l’autodérision contre celle du 1er degré rageur. Le style est à nouveau totalement maîtrisé, avec la nervosité qui convient à la série B, mais Carpenter n’en fait pas l’enjeu central du film, préférant se concentrer sur un propos ostensiblement politique. L’Amérique y est décrite comme un pays profondément inégalitaire, prêt à abandonner sur le bord du chemin des populations entières, aux cotés desquelles Carpenter se place ouvertement. Les élites qui dirigent la nation et commandent à son destin ne sont plus des êtres humains depuis de nombreuses années, il suffira de savoir ouvrir les yeux pour le voir. En pleine période busho-reaganienne, Carpenter signe avec Invasion Los Angeles un brûlot politique par lequel il exprime tout le dégoût que lui inspire son pays.

LES AVENTURES D'UN HOMME INVISIBLE
3/6 Il n’y a pas grand chose à dire sur ce film de commande du à Chevy Chase, comique de shows télés. C’est sans intérêt hormis quelques effets spéciaux originaux. Carpenter en profite pour brocarder une nouvelle fois son pays mais sans grande conviction.

L'ANTRE DE LA FOLIE
5/6 incontestablement le meilleur film que Carpenter ait réalisé dans les années 1990. Il s’agit d’un film très personnel, dans lequel il met beaucoup de lui-même et de ses interrogations autour du fantastique et de la réalité. C’est très dense, bien éloigné des ses films indépendants par sa complexité et la mise en abîme. Le film offre une réflexion passionnante sur la peur et ses conditions de fabrication, comme si Carpenter s’interrogeait sur son propre univers. Rétrospectivement, on a d’ailleurs l’impression d’un film-somme, une sorte de réflexion ultime d’un auteur qui sent bien que son avenir est derrière lui. Et certaines scènes foutent vraiment les jetons !

LE VILLAGE DES DAMNES
3,5/6 pas un grand Carpenter, loin s’en faut. Correctement réalisé et interprété, il n’en demeure pas moins relativement terne. Seule la vision sans concession de ces enfants inhumains est intéressante, Carpenter, comme toujours, n’hésitant pas à aller au bout de son propos.

LOS ANGELES 2013
5/6 beaucoup plus complexe et personnel que le précédent, ne serait ce qu’au regard des deux lectures possibles du film. La première consiste à le considérer comme un simple film d’action, ce qu’il est évidemment et pas des moindres. La seconde consiste à intégrer le fait qu’il renvoie directement à la situation personnelle de Carpenter, bien au-delà de son rapport à New York 1997. Los Angeles 2013 est en ce sens un vrai film d’auteur, jusque dans ses défauts. Comme son héros, Carpenter est fatigué et n’a plus la détermination nécessaire pour se renouveler ; et comme lui, il n’est finalement capable que de répéter la même mission 15 ans après, celle de réaliser un film d’action. Les héros sont fatigués et lorsqu’à la fin, Kurt Russel usé, boitillant, s’adresse à la caméra, c’est toute la colère et le désenchantement de Carpenter qui s’expriment. Il règle ses comptes avec Hollywood et l’Amérique qu’il exècre (libérale et puritaine).

VAMPIRES - GHOSTS OF MARS
5/6 Je les met ensemble, car pour moi ils sont indissociables (et les plus controversés parmi les fans de Carpenter). Si, dans une certaine mesure, cette période rappelle la fin des années 80 (cinéma indépendant et budgets réduits), l’énergie n’est manifestement plus la même. Au premier degré, Vampires et Ghosts of Mars, sont loin d’être des réussites ; au second degré, la situation est plus contrastée et tout ce qu’ils expriment de Carpenter et de son état d’esprit ne laisse pas indifférent. On passe certes de l’abstraction à la désincarnation, d’un cinéma maîtrisé à un cinéma un peu je m’en foutiste, mais on veut croire que l’étincelle du talent est toujours là. Elle l’est d’abord dans la mise en scène qui, n’en déplaise aux détracteurs, garde toute sa limpidité et sa rigueur, entièrement dévouée au déroulement de la narration. Place de la caméra, cadrage, positionnement des personnages, découpage, tout concours à donner le maximum de sens à chaque scène, bien loin des surenchères inutiles de certains cinéastes de l’époque. Ensuite, Carpenter n’a rien perdu de son esprit subversif,
qu’il accuse l’Eglise d’être à l’origine de la création des Vampires ou qu’il fasse des héros de Ghosts of Mars un groupe hétéroclite composé de flics et de mercenaires, unis sous le commandement d’une femme et d’un Noir
. Enfin, comment ne pas voir derrière les outrances de ces deux films la continuité du bras d’honneur qui clôt Invasion Los Angeles ? Carpenter balance sa colère à travers son œuvre, et prouve que son cinéma est avant tout un acte éminemment personnel.

THE WARD
3/6 bof, bof.. le film est bien l’œuvre d’un cinéaste toujours aussi maître de son art mais fatigué, dont la marginalisation n’est même plus source de colère ou d’une quelconque animosité envers le système. Rien de grave au demeurant, si ce n’est que, pour le coup, le style fait pâle impression. Bien entendu, on ne fera pas l’injure à Carpenter de juger sa mise en scène mauvaise ; simplement, il manque quelque chose, un supplément d’âme et d’envie qui nous assurerait que Big John est toujours là et bien là.

Bon, sinon John, qu’est ce tu fous maintenant, quand est ce que tu reviens ?

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