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TOP 2017 - Définitif
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Auteur:  Baptiste [ 27 Déc 2017, 15:05 ]
Sujet du message:  Re: TOP 2017 - Définitif

Je rajoute dans mon top, sur le podium qui plus est, le film chilien Mariana (Los Perros en VO), vu hier, sur la quête de vérité de la fille d'un collabo à Pinochet... C'est riche, troublant, puissamment mis en musique... Je ne connais pas trop le cinéma latino-américain et c'est vraiment le premier film de cette région qui me fait l'effet d'être un vrai grand film.

Auteur:  Lohmann [ 27 Déc 2017, 23:27 ]
Sujet du message:  Re: TOP 2017 - Définitif

Baptiste a écrit:
Je ne connais pas trop le cinéma latino-américain et c'est vraiment le premier film de cette région qui me fait l'effet d'être un vrai grand film.
Tu n'as pas vu Aquarius l'an dernier?

Auteur:  Mr Chow [ 28 Déc 2017, 10:56 ]
Sujet du message:  Re: TOP 2017 - Définitif

Ah bah merci Baptiste tu viens de me donner envie de le voir à l'arrache

Auteur:  Baptiste [ 28 Déc 2017, 11:48 ]
Sujet du message:  Re: TOP 2017 - Définitif

Cool! N'hésites pas à ne pas faire comme moi et à vaincre ta flemme en ouvrant un topic :mrgreen:

Non Lohmann, mais je viens de me renseigner dessus, ça a l'air intéressant!

Auteur:  Arnotte [ 28 Déc 2017, 12:20 ]
Sujet du message:  Re: TOP 2017 - Définitif

Baptiste a écrit:
Non Lohmann, mais je viens de me renseigner dessus, ça a l'air intéressant!

Superbe film qui était en compète cannoise l'an dernier. L'actrice était favorite pour le prix d'interprétation mais George Miller en a décidé autrement..

Auteur:  Lohmann [ 30 Déc 2017, 15:22 ]
Sujet du message:  Re: TOP 2017 - Définitif

L'an dernier je m'étais dit qu'avec 75 films j'en avais trop vu... du coup je n'ai rien trouvé de mieux que d'en voir 25% de plus cette année. Cette année top 16, parce que je suis incapable de faire le choix de ceux que je ne listerais pas dans mon top. Les 4 premiers films se détachent assez nettement, pour le reste c'est extrêmement difficile d'établir un ordre.
Non pas que cela retranscrive une sensibilité particulière chez moi, mais les femmes (réalisatrices ou actrices) occupent une place prépondérante cette année.

1- Adieu Mandalay, Midi Z
Cinéma d'une sobriété extrême où il n'y a aucune place pour le superflu, pas plus dans la mise en scène que dans l'expression des sentiments. Portrait de deux très beaux personnages (des migrants birmans en Thaïlande), défendant fièrement leur idéaux respectifs, acceptant l'inacceptable si cela peut leur permettre d'atteindre leur rêve.

2- Jeannette l'enfance de Jeanne d'Arc, Bruno Dumont
Liberté de ton total pour le film le plus radical de l'année. Je comprends que l'on puisse trouver cela insupportable, mais personnellement j'adore. L'oeuvre la plus vivifiante de 2017.

3- Grave, Julia Ducournau
Époustouflant de maîtrise pour un premier long métrage, j'ai été totalement happé par ce double parcours initiatique alors que suis loin d'être un fan du genre. Hâte de voir comment le cinéma de Ducournau va évoluer.

4- Mate-me Por Favor, Anita Rocha da Silveira
Beaucoup de similarité avec Grave (premier film, de genre, d'une réalisatrice) mais plus marqué teen movie, qui puisent ses références à la fois dans le film de zombie et Peeping Tom de Powell.

5- Jackie, Pablo Larrain
Jackie Kennedy comme créatrice du mythe JFK, dévouée avant et après sa mort à embellir l'image publique de son défunt mari. Portman au sommet, incompréhensible qu'elle n'ait pas eu l'Oscar.

6- The Square, Ruben Östlund
Palme d'or amplement méritée d'une compétition cannoise d'un niveau extrêmement faible. Östlund poursuit son analyse (très) critique de l'humain une fois poussé en dehors de sa zone de confort.

7- Yourself & Yours, Hong Sang-Soo
Parce qu'un top de fin d'année doit toujours avoir son film de Hong.

8- Brothers of the Night, Patric Chiha
Meilleur documentaire de l'année, à la frontière de la fiction sous forte influence du Querelle de Fassbinder.

9- Certaines femmes, Kelly Reichardt
Film féministe de l'année où l'homme en prend pour son grade.

10- Bangkok Nites, Katsuya Tomita
Trip de 3 heures dans une Thaïlande à mi-chemin entre paradis (fantasmé par les étrangers) et enfer (pour les migrants).

11- Barbara, Mathieu Amalric
Stupéfiante fusion de Balibar en Barbara et ingénieuse réalisation d'Amalric qui imbrique les images d'époque dans le film moderne.

12- The Florida Project, Sean Baker
Énième chronique de paumés US diront certains, petit bijou de délicatesse dans ce rapport mère/fille peu commun pour ma part.

13- L'Usine de rien, Pedro Pinho
L'un des films les plus ambitieux de l'année, traitant à la fois de sociologie (la reprise d'une usine par ses ouvriers), de théorie économique et du rapport à l'image. Une preuve supplémentaire de la vitalité du cinéma portugais.

14- L'amant double, François Ozon
Film qui a bien peu de défenseur mais que je considère comme l'un des deux meilleurs de la compétition officielle cannoise de cette année. Marina Vacth souffle le chaud et le froid comme une Deneuve a pu le faire chez Buñuel par le passé.

15- Mother!, Darren Aronofsky
Délire mégalomaniaque absolu sur le cycle créatif. On peut ne pas aimer, l'expérience cinématographique est tout de même hors norme.

16- Après la tempête, Hirokazu Kore-Eda
Touchant questionnement sur la place de l'homme dans la société japonaise, certains ont parlé d'un film mineur, après avoir récupéré Tel père, tel fils je maintiens qu' Après la tempête touche encore plus juste.

Auteur:  TeLeTuBiieS [ 31 Déc 2017, 01:44 ]
Sujet du message:  Re: TOP 2017 - Définitif

1 - Jeannette (Bruno Dumont)
2 - Un Beau Soleil Intérieur (Claire Denis)
3 - Petit Paysan (Hubert Charuel)
4 - A Beautiful Day (Lynne Ramsey)
5 - L'amant d'un jour (Garrel)
6 - Brothers of the night (Patric Chiha)
7 - Get Out (Jordan Peele)
8 - Le jour d'après (Hong Sang Soo)
9 - Ava (Lea Mysius)
10 - La villa (Guédiguian)

Auteur:  Erik Vonk [ 31 Déc 2017, 02:00 ]
Sujet du message:  Re: TOP 2017 - Définitif

J'aime bien ces deux derniers tops.

J'aime aussi l'inclusion de Petit Paysan par Teletubbies. C'est le grand oublié de la plupart des tops.

Auteur:  Art Core [ 01 Jan 2018, 10:21 ]
Sujet du message:  Re: TOP 2017 - Définitif

15. Upstream Color de Shane Carruth
14. A Ghost Story de David Lowery
13. Un jour dans la vie de Billy Lynn d'Ang Lee
12. Neruda de Pablo Larrain
11. A Beautiful Day de Lynne Ramsay
10. Faute d'amour d'Andrei Zvyaguintsev
9. Sayônara de Koji Fukada
8. Dunkerque de Christopher Nolan
7. Grave de Julia Ducournau
6. Mother! de Darren Aronofsky
5. Été 93 de Carla Simón
4. Certaines femmes de Kelly Reichardt
3. Jackie de Pablo Larrain
2. American Honey d'Andrea Arnold
1. The Lost City of Z de James Gray

Auteur:  Abyssin [ 01 Jan 2018, 12:30 ]
Sujet du message:  Re: TOP 2017 - Définitif

Définitivement, tu es un homme de goût 8)

Auteur:  bmntmp [ 01 Jan 2018, 18:27 ]
Sujet du message:  Re: TOP 2017 - Définitif

Un jour dans la vie de Billy Lynn, Ang Lee
Vice Principals (série télé)
Split, M. Night Shyamalan
Un ciel radieux/La confession, Nicolas Boukhrief
The Square, Ruben Östlund
"Finding Frances" dans Nathan for You, Nathan Fiedler
Good Time, Benny & Josh Safdie
Going to Brazil, Patrick Mille
Après la tempête, Hirokazu Kore-Eda
Samurai Gourmet (série télé)
Marjorie Prime, Michael Almereyda
The Big Sick, Michael Showalter
The House, Andrew Jay Cohen
Jungle, Greg McLean

Auteur:  Gontrand [ 01 Jan 2018, 20:18 ]
Sujet du message:  Re: TOP 2017 - Définitif

Vu peu de film de cette année, et ai raté beaucoup des films que je souhaitais voir (Certain women, Loving, The Square, le Todd Haynes, Detroit", Un Homme intègre, "Gabriel et la Montagne", Grave", l'Atelier, pas d'accès à Twin Peaks), ce n'est donc pas un vrai top.

Bien aimé:

12 Jours
Des réserves (la vision de la "Fracture Sociale" un peu à la Chirac, avec le rappel du contrat comme seul acte politique décisif), mais le point de vue central (opposer une idée de la France à la Michelet à la fois aux attentats de 2015 et à leur réponse politique, et le rappel que l'on a besoin des fous pour que cette vision ait sens) est éminement légitime, et ne va pas de soi dans le climat actuel.

Jeune Femme
J'avais aussi des réserves, mais le souvenir m'amène à réévaluer le film. Le fait de confronter Leatitia Dosch à plusieurs espaces, personnes et discours, confère au film une énergie qui excède le "vérisme" social des films des années 1990 ("la Vie Rêvée des anges") qu'il prolonge.

Neruda
J'apprécie le fait que le film prenne du recul sur l'idéal communiste de Neruda, tout en jouant sur la dimension onirique, la fiction et le désir pour éviter de sombrer dans le révisionnisme cynique

Barbara
J'ai apprécié le dispositif à la Todd Haynes (I'm not There) que construit Amalric, cette fois-ci pour explorer l'imaginaire français plutôt que l'Amérique (qui devient de par ce prisme pareiillement étranger qu'une Amérique), ainsi que les résonnances du film avec "Femmes Femmes" de Vecchiali

Aimé:

Un beau Soleil Intérieur
C'est marrant, étonnamment familiariste, mais la mise en scène l'a semblé molle et routinière, jusqu'au générique de fin (inspière Apichatpong Weerasethakul mais aussi de "Quoi de neuf de Docteur' de mon enfance).

Les Fantômes d'Ismaël
Pas grand chose à dire, j'aime surtout Desplechin quand il va vers le mélo "littéral" (Esther Kahn, Jimmy P.), et ce film est justement intermédiaire entre cette fibre mélo (qui est le discours sur l'autre) et celle de la comédie cruelle (qui est le discours sur soi) roubaiso-germanopratine du type Comment je me suis Disputé), hybridation pas inintéressante, sans doute le signe du crise qui peut déboucher sur une cassure productive.
Etonnament, j'ai un souvenir précis du début du film, et de la drague de Charlotte Gainsbourg , mais ai complètement oublié le dénouement.

120 B.P.Mt
Tendu et intéressant et/mais un chouïlla trop didactique

Le Redoutable

L'Eric Judor

Le Get Out

Neutre:

La la land

Au revoir là-haut


Déçu :

La región salvaje
C'est donc le meilleur film de l'année pour le site. Pourquoi pas, mais pour ma part j'ai eu l'impression de voir un ressucé des films que faisait Reygadas il y a une quinzaine d'année, ce qui m'a fatigué, et m'a donné l'impression d'avoir affaire à une école dans le mauvais sens du terme. Je m''attendais peut-être à autre chose. Je dois dire que le premier quart d'heure, qui laissait présager un mélodrame sexuel, montrant à travers le désir une classe moyenne mexicaine qui n'est bien nulle part, aurait pu être interessant , mais le détour par le fantastique réduisait bien trop vite ce trouble et cette tension (beau personnage du frère, malheureusement liquidé trop vite par le concept du film).

Félicité
Des bonnes intentions, mais le récit trop prévisible d'une mère courage brechtienne ne parvient pas à éviter le piège de l'exotisme.

The Lost city of Zzzzz
Ambition vaguement conradienne, mais là où Conrad utilise les convensions du récit d'aventure et d'exploration pour dire une vérité troublante, en partie implciite, sur le monde, le pouvoir, le sujet, les limites brutales de la préoccupation occidentale à l'universalisme moral et politique Gray replie le film d'aventure sur un complexe d'Oedipe super-bourge, et banal, qui se donne comme un secret. Pourquoi pas, mais 2h30 c'est beaucoup. D'autant qu'il y a des scènes ridicules (le personnage principal qui ouvre la dernière lettre de sa femme au milieu des rapides, mourant de faim, assaili par les piranhas, quand il aurait très bien pu la lire et lui répondre immédiatement quelque jour plus tôt ⁻ enfin bon c'est peut-être voulu, pour le typer comme un gros con en fuite). Le film a cependant des vertus redoutables pour curer l'insomnie, ce qui laisse présager une belle carrière télé sur la troisième pendant les 20 prochaines années.

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 08 Jan 2018, 11:40 ]
Sujet du message:  Re: TOP 2017 - Définitif

1. Dunkirk
2. A Ghost Story
Pour la radicalité et le jusqu'au-boutisme muet des deux.

3. Silence
Je m'attendais à m'ennuyer, j'ai été fasciné.

4. La La Land
Pour la maestria.

5. Coco
Pour les spasmes que j'avais à la fin.

6. Upstream Color
Pour la narration à la fois hyper simple et hyper elliptique, et pour la toute fin avec les cochons.

7. Blade Runner 2049
Pour la maîtrise.

8. T2 Trainspotting
Pour la générosité des effets de mise en scène et la nostalgie méta.

9. Billy Lynn’s Long Halftime Walk
Pour le pas de côté constant que fait le film, inimitable.

10. Moonlight
Pour la délicatesse.

Auteur:  Déjà-vu [ 08 Jan 2018, 11:53 ]
Sujet du message:  Re: TOP 2017 - Définitif

Qui-Gon Jinn a écrit:
5. Coco
Pour les spasmes que j'avais à la fin.

Oh god, ça me rappelle ceux de mon voisin inconnu quand Thanos est apparu à la fin d'Avengers, je suis quasiment sûr qu'il a jizzed in his pants.

Auteur:  Arnotte [ 08 Jan 2018, 23:11 ]
Sujet du message:  Re: TOP 2017 - Définitif

Bien bien bien.
Fait rare: pas de 6/6 absolu cette année, mais on n’est pas passé loin...

Nombre de films de 2017 vus (selon la date de sortie belge - à défaut; la date française: 110 (dont 79 en salle)
- Films européens: 76 (dont 41 français et 10 belges)
- Films américains: 25 (moins d'un quart donc!)
- Films du reste du monde: 9

5 films se dégagent de manière claire. 5 films qui furent des séances puissantes, des claques, des grands moments de cinéma, 5 films qui m'ont fortement marqué, qui m'ont procuré le plus de plaisir purement cinéphile.

Ces 5 films sont:

1. Faute d'amour (Andreï Zviaguintsev)
Impressionné de bout en bout par ce drame glaçant d'une famille sans amour au sein d'une société égoïste. C'est ultra puissant, et Zviaguintsev réaffirme son immense talent de réalisateur, tant dans sa direction d'acteurs (ils sont tous géniaux) que dans sa mise en scène pure, magistrale. C'est une énorme claque, et sans doute son plus grand film à ce jour.

2. A Monster Calls (Juan Antonio Bayona)
J'ai versé des larmes quelques fois cette année, mais le sommet de chialance c'était devant ce film qui m'a cueilli comme une fleur, sans prévenir, sans pression. Ce film frôle la perfection dans tout ce qu'il entreprend, que ce soit sur la forme (le conte réalistico-fantastique *hum*) ou sur le fond (l'enfance face au deuil, le passage à l'âge adulte, la guérison par l'art, etc etc etc). La totale cohérence du film engendre le plus naturellement du monde une émotion d'une puissance dévastatrice. C'est vraiment magnifique et totalement bouleversant. Et d'un coup j'ai une immense estime de Bayona (dont je n'avais vu que son très bel Orphelinat). Big up aussi à la BO de Velasquez.

3. La La Land (Damien Chazelle)
Je ne vais pas répéter ce que j'ai déjà écrit dessus, mais là aussi, absolue cohérence d'un hommage superbe à un genre, qui équilibre parfaitement nostalgie et modernisme, (vraie) mélancolie et (fausse) légèreté. Une ode aux rêveurs qui m'a beaucoup, beaucoup, beaucoup touché. C'est un régal pour les yeux et les oreilles, et l'alchimie du duo est simplement irrésistible...

4. Blade Runner 2049 (Denis Villeneuve)
Le film le plus miraculeux de l'année. Un miracle que non seulement ce film existe, mais aussi que ce soit une réussite aussi éclatante. C'était pas gagné car je ne suis pas DU TOUT fan de l'original, mais voilà, Villeneuve (et Deakins..) nous offrent une suite ample, somptueuse, passionnante, qui prolonge le mythe, qui approfondit l'original. A mes yeux un très grand film. (et une putain de séance de gros TRIP, c'était vraiment le film de la déconnexion totale)

5. Dunkirk (Christopher Nolan)
Vu en IMAX (et le son MAOUSSE qui va avec), ce fut le spectacle le plus incroyable de l'année, le plus époustouflant. Mais au-delà de ça, il y a un film de guerre original et unique, une pure chorégraphie tri-temporelle absolument virtuose (putain de mise en scène, putain de montage) pour une immersion totale au coeur de l'instinct de survie. En clair, un exercice de style avec un coeur qui bat.

Les 15 autres films sont mes quinze 5/6 de l'année (ouf ça tombe bien pour arriver à 20). Ca n'a pas été facile de les classer, mais voilà le résultat:

6. 120 battements par minute (Robin Campillo)
Le coeur à 120 bpm devant cette fresque vibrante qui entremêle mouvement collectif et drame intimiste, militantisme et romantisme. Un film vivant, un film nécessaire, un film qui compte.

7. Coco (Lee Unkrich)
Pixar rassure en signant son meilleur opus depuis Inside Out et depuis Toy Story 3. C'est un pur festin pour les sens (l'animation, les voix, la musique) et Unkrich enfonce le clou sur l'importance du souvenir (et la peur de l'oubli), qui resserre les liens familiaux. J'en suis sorti absolument enchanté et, bien sûr, la gorge serrée, les yeux humides, le coeur gonflé. Un vrai bijou.

8. American Honey (Andrea Arnold)
Je suis fan d'Andrea Arnold (j'adore tous ses films) et son dernier ne m'a pas déçu. Elle filme comme personne une jeunesse dont l'errance est une fuite, une étoile filante en quête d'une vie meilleure... Les comédiens irradient, chaque plan est sublime, la BO déchire et puis, il y a la plus belle scène d'amour de l'année.

9. Carré 35 (Eric Caravaca)
Confessions intimes de Caravaca qui enquête sur un lourd secret de (sa propre) famille: voilà une catharsis filmique qui m'a profondément bouleversé. C'est court, c'est "petit", mais c'est d'une richesse (humaine, thématique) énorme, et c'est franchement magnifique.

10. Manchester by the Sea (Kenneth Lonergan)
Oui bon, c'est sorti en janvier en Belgique. Je ne pensais pas qu'il finirait aussi haut, mais le film m'est resté collé, j'y pense souvent, et il a parfaitement bien vieilli. Le film est pourtant imparfait (dans sa gestion du récit et de la musique), mais le parcours de cet homme brisé par le deuil m'a totalement bouleversé (grosse chialance pour toutes les scènes où Michelle Williams est impliquée).

11. Home (Fien Troch)
Film belge totalement passé inaperçu en France mais qui est pourtant une sacrée claque. Il faut voir comment la jeune réal capte l'authenticité de ces jeunes ados en manque de repères, bloqués face à l'avenir, rétifs à toute forme d'autorité. Sans compter les sujets graves abordés avec courage et sensibilité. La mise en scène, les comédiens non-pros, la musique de Jewel.. Ca déchire. A découvrir, vraiment.

12. Au revoir là-haut (Albert Dupontel)
Du cinéma comme on n'en fait plus, d'une générosité et d'une inventivité artistique de chaque instant - et qui n'empêche pas l'émotion. C'est beau, c'est vivant, et le plaisir que prend Dupontel à nous raconter cette histoire est diablement communicatif. Et puis, quelle joie aussi de voir un film français de cette trempe-là. Cette perle a tout d'un classique qui défiera le temps...

13. Silence (Martin Scorsese)
Je ne m'y attendais pas. En clair je ne m'attendais à rien, j'avais juste peur de m'emmerder. On frôle d'ailleurs l'ennui dans la deuxième heure (faut bien l'avouer, le film est exigeant et demande d'être totalement "dispo") mais les 40 dernières minutes sont tellement fortes, tellement puissantes... Ces réflexions sur le vécu de la foi et sa confrontation à autre que soi (au silence divin) m'ont passionné. Et puis, visuellement, ça envoie du lourd.. Un grand Scorsese!

14. Été 93 (Carla Simon)
Petit film (largement autobiographique) sur une fillette qui vient de perdre ses deux parents et qui, durant un été, apprivoisera et se fera apprivoiser sa nouvelle famille (oncle, tante, cousines), pour sortir du déni, puis accepter son deuil. Un film super sensible, tout en délicatesse, en tendresse, en subtilité... C'est très beau et extrêmement touchant (Mon Dieu ce dernier plan...). Et puis, quand un film parle si bien de l'enfance, moi ça me cueille comme une fleur.

15. La Region Salvaje (Amat Escalante)
A la fois drame social, comédie de mœurs et conte SF, voilà un pur OFNI qui explore cette région sauvage et indomptable: le désir. Un putain de trip, fascinant de bout en bout, hyper original, à la fois totalement libre et super maîtrisé.

16. Get Out (Jordan Peele)
Une des plus cool suprises de l'année. Séance jubilatoire face à un film improbable mais qui fonctionne du tonnerre. Et mêler discours social et thriller horrifique avec autant d'aisance, je dis respect. C'est très efficace, vachement bien réalisé, et j'ai pris mon pied du début à la fin.

17. Neruda (Pablo Larraín)
Vu il y a longtemps (Cannes 2016) mais le film m'est resté. Excellent souvenir d'un film virtuose, poétique et politique, lyrique et symphonique... C'est comme un long poème qui se finit en western. On a eu de superbes biopics atypqies cette année (Jackie du même Larrain ou encore l'enivrant Barbara d'Amalric) mais c'est celui-ci que j'ai préféré. Formidable réussite.

18. Visages Villages (Agnès Varda et JR)
Savoureux et chaleureux documentaire où AV & JR traversent des villages, rencontrent des visages, créent des images. La création artistique est vecue comme un voyage, une rencontre. C'est très simple et c'est très beau.

19. Zagros (Sahim Omar Kalifa)
Un premier long belge (pas sûr que ça sorte un jour en France) très fort. On s'attend à un banal et énième film sur les difficultés d'adaptation des immigrés (ce qu'il est un peu aussi) mais on se retrouve à vivre un drame puissant qui prend des allures de tragédie grecque avec pour héros un homme rongé par un mal incurable: le doute.

20. War for the Planet of the Apes (Matt Reeves)
J'ai kiffé d'autres blockbusters cette année (It, Star Wars: The Last Jedi) mais celui que j'ai préféré c'est bien c'est ce troisième volet qui clôt une trilogie dont chaque épisode surpasse, à mes yeux, le précédent. Réalisme saisissant (ces effets spéciaux, My God..) et inspirations mythologiques font bon ménage pour un spectacle puissant mais aussi très humain.

J’aurais bien voulu les voir (mais on ne peut pas tout voir):
- 20th Century Women
- A Ghost Story (mais il n'est pas sorti en Belgique, fucking hell)
- Certain Women
- Lady Macbeth
- Logan
- Lumière ! L’aventure commence
- On Body and Soul
- Santa & Cie
- Split
- The Nile Hilton Incident
- Una Mujer Fantastica
- Wind River
- You Were Never Really Here

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