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Rainer Werner Fassbinder
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Auteur:  Cosmo [ 18 Jan 2021, 11:09 ]
Sujet du message:  Re: Rainer Werner Fassbinder

Lohmann a écrit:
Si ça fait référence aux mélos flamboyant de Sirk (et je ne vois pas à quoi d'autres cela pourrait faire référence), rassure toi, Tous les autres s'appellent Ali est un remake de l'un d'entre eux (Tout ce que le ciel permet).


Ah, c'est rassurant vu que c'est mon préféré à ce jour :)
De toute façon je ne compte pas m'arrêter là. Faute de temps je privilégie ses films les plus courts, mais je vais venir à ses gros classiques (les Effi Briest et Cie).

Auteur:  Cosmo [ 01 Fév 2021, 22:33 ]
Sujet du message:  Re: Rainer Werner Fassbinder

Je veux seulement que vous m’aimiez
Adoré, spirale infernale (qui rappelle celle de J-C Romand) tournée avec une grande sobriété, en dépit d’un travelling compensé qui m’a surpris, mais aussi aussi avec une grande précision dans la composition des cadres et des jeux de miroir.
5/6

Peur de la peur
Également tourné pour la télévision, un quasi huis clos, description minutieuse de la dépression d’une mère de famille neurasthénique et des angoisses qui l’accompagnent. Quelques facilités (les hallucinations précédées systématiquement d’une musique), mais ça reste très intéressant.
4.5/6

Auteur:  Cosmo [ 10 Fév 2021, 08:53 ]
Sujet du message:  Re: Rainer Werner Fassbinder

Maman Küsters s’en va au ciel
Pour le moment je reste bien plus intéressé et touché par ses "petits" films, voire téléfilms, tels que celui-ci, que par ses oeuvres plus ambitieuses (Maria Braun, Querelle). Je continue de découvrir l'oeuvre de ce metteur en scène, que j'avais trop rapidement abandonnée après quelques loupées, et je suis surpris par son aspect épuré, direct. C'est en apparence minuscule, mais également très précis. Je reste toujours gêné par l'évolution parfois un peu brutal de ses personnages.
4/6

Prochaines étapes : Le Droit du plus fort, Despair

Auteur:  Cosmo [ 16 Fév 2021, 18:15 ]
Sujet du message:  Re: Rainer Werner Fassbinder

Despair
Confirmation que dès que son cinéma s’éloigne du quotidien, pour chercher vers l’histoire (ce Despair) ou vers une stylisation tendance gangster (Le Soldat américain), cela m’intéresse déjà moins. J’aime pourtant beaucoup Bogarde, dans ce film comme dans les autres, mais le destin trouble de son personnage ne m’émeut guère.
3/6

Auteur:  Cosmo [ 16 Fév 2021, 22:27 ]
Sujet du message:  Re: Rainer Werner Fassbinder

Le soldat américain
Amusante variation sur le mythe du gangster américain, ici recruté en Allemagne pour un triple contrat assorti d’un bonus, et auquel je n’ai pas tout compris, notamment dans ce dernier plan authentiquement wtf donc je cherche encore le sens... Visuellement c’est splendide, avec toujours ce petit côté godardien dans l’approche du cinéma américain, mais ça ne mène quand même pas très loin, à la façon d’un premier film - ce qu’il n’est malheureusement pas.
3/6

Auteur:  Cosmo [ 18 Fév 2021, 22:47 ]
Sujet du message:  Re: Rainer Werner Fassbinder

La roulette chinoise
Je reste en admiration devant la faculté du cinéaste à osciller entre films imposants et ambitieux (et pachydermique selon moi) et chroniques modestes à la mise en scène gracieuse et aérienne. Ici on est dans ce dernier cas, même si la froideur de l’ensemble le rend moins immédiatement touchant que ses autres « petits » films. Ici un authentique film de deglingos dans lequel des parents fortunés haïssent leur propre fille, ne parvenant pas à accepter son infirmité. C’est fort, même si la partie de roulette finale du titre est interminable.
4/6

Cosmo parle tout seul...

Auteur:  Baptiste [ 20 Fév 2021, 11:40 ]
Sujet du message:  Re: Rainer Werner Fassbinder

Citation:
Cosmo parle tout seul...


Non mais c'est cool, j'admire ton systématisme à découvrir tous ces films à la suite. Ce qui est bizarre c'est que t'as pas l'air non plus d'être à fond...?

Auteur:  Cosmo [ 20 Fév 2021, 13:51 ]
Sujet du message:  Re: Rainer Werner Fassbinder

Dans la dizaine vue ces derniers mois, j’ai surtout aimé Je veux seulement que vous m’aimiez. Les autres oscillent entre 3 et 4.5/6. Ils ont surtout le mérite d’être courts, mais j’aime beaucoup son style, son acharnement, sa galerie de gueules, et ses thèmes récurrents. Je suis assez admiratif devant ce que j’ai vu jusque là. Mais effectivement sauf grosse claque, je vais persister sur deux ou trois autres films et m’arrêter là.

Auteur:  Cosmo [ 23 Fév 2021, 08:02 ]
Sujet du message:  Re: Rainer Werner Fassbinder

Whity (1971)
Western tourné en allemand dans des décors espagnols, on est clairement dans la partie intello chiante de Fassbinder, même si comme d'habitude traversé de fulgurances, en cela bien aidé de la musique de Peer Raben. Le cinéaste (et acteur le temps d'une scène) semble s'amuser, plus que nous.
1/6

Auteur:  Cosmo [ 23 Fév 2021, 08:05 ]
Sujet du message:  Re: Rainer Werner Fassbinder

Tous les autres s'appellent Ali (1974)
6/6

Je veux seulement que vous m’aimiez
Adoré, spirale infernale (qui rappelle celle de J-C Romand) tournée avec une grande sobriété, en dépit d’un travelling compensé qui m’a surpris, mais aussi aussi avec une grande précision dans la composition des cadres et des jeux de miroir.

Peur de la peur
Également tourné pour la télévision, un quasi huis clos, description minutieuse de la dépression d’une mère de famille neurasthénique et des angoisses qui l’accompagnent. Quelques facilités (les hallucinations précédées systématiquement d’une musique), mais ça reste très intéressant.

Maman Küsters s’en va au ciel
Pour le moment je reste bien plus intéressé et touché par ses "petits" films, voire téléfilms, tels que celui-ci, que par ses oeuvres plus ambitieuses (Maria Braun, Querelle). Je continue de découvrir l'oeuvre de ce metteur en scène, que j'avais trop rapidement abandonnée après quelques loupées, et je suis surpris par son aspect épuré, direct. C'est en apparence minuscule, mais également très précis. Je reste toujours gêné par l'évolution parfois un peu brutal de ses personnages.

Le Bouc (1969)
Les trente premières minutes sont longues et on peine à comprendre qui est qui, qui fait quoi. Dès l'arrivée de l'étranger, joué par Fassbinder lui-même, le film se réveille, même si un rien naïf.

Le Marchand des quatre saisons (1972)
Joli film, assez pertinent dans les rapports de Hanz avec sa famille (le personnage de la sœur, Ana, est superbe), mais dont le basculement à mi-parcours me semble trop brutal, comme s'il manquait une scène. Pourquoi cette dépression soudaine ?

La roulette chinoise
Je reste en admiration devant la faculté du cinéaste à osciller entre films imposants et ambitieux (et pachydermique selon moi) et chroniques modestes à la mise en scène gracieuse et aérienne. Ici on est dans ce dernier cas, même si la froideur de l’ensemble le rend moins immédiatement touchant que ses autres « petits » films. Ici un authentique film de deglingos dans lequel des parents fortunés haïssent leur propre fille, ne parvenant pas à accepter son infirmité. C’est fort, même si la partie de roulette finale du titre est interminable.

Le soldat américain
Amusante variation sur le mythe du gangster américain, ici recruté en Allemagne pour un triple contrat assorti d’un bonus, et auquel je n’ai pas tout compris, notamment dans ce dernier plan authentiquement wtf donc je cherche encore le sens... Visuellement c’est splendide, avec toujours ce petit côté godardien dans l’approche du cinéma américain, mais ça ne mène quand même pas très loin, à la façon d’un premier film - ce qu’il n’est malheureusement pas.

L'amour est plus froid que la mort (1969)
Pas vraiment accroché, mais il y a définitivement un style, un côté punk issu notamment de la Nouvelle Vague (explicitement citée).

Prenez garde à la sainte putain (1971)
Pas vu en entier, mais j'aimais bien le visuel, la mise en scène...

Despair
Confirmation que dès que son cinéma s’éloigne du quotidien, pour chercher vers l’histoire (ce Despair) ou vers une stylisation tendance gangster (Le Soldat américain), cela m’intéresse déjà moins. J’aime pourtant beaucoup Bogarde, dans ce film comme dans les autres, mais le destin trouble de son personnage ne m’émeut guère.

Le Mariage de Maria Braun (1979)
Pas vu en entier

Whity (1971)
Western tourné en allemand dans des décors espagnols, on est clairement dans la partie intello chiante de Fassbinder, même si comme d'habitude traversé de fulgurances, en cela bien aidé de la musique de Peer Raben. Le cinéaste (et acteur le temps d'une scène) semble s'amuser, plus que nous.

Querelle (1982)
Que j'ai détesté. Le film, avec son mode opératique, est assez particulier, et il me semble bien éloigné des précédents de Fassbinder.


J'ai encore Le Droit du plus fort, et encore un autre film dont j'ai oublié le titre, et je m'arrêterai pour cette année. Une dizaine de Fassbinder en un mois, ça va suffire...

Auteur:  Cantal [ 23 Fév 2021, 10:30 ]
Sujet du message:  Re: Rainer Werner Fassbinder

Essaye de voir Lola une femme allemande avec l'excellent armin Mueller-Stahl (Promesse de l'ombre et Mission to mars :P )

Auteur:  Cosmo [ 23 Fév 2021, 13:22 ]
Sujet du message:  Re: Rainer Werner Fassbinder

Je crois que je l'ai dans le coffret, celui-là. S'il n'est pas trop long, je tenterai !

Auteur:  Cosmo [ 24 Mar 2021, 23:07 ]
Sujet du message:  Re: Rainer Werner Fassbinder

Les dieux de la peste (1970)
On est clairement dans une veine que j’apprécie moins, celle des variations expérimentales sur le film noir, avec son lot de putes, de gangsters de pacotille, et de références à la Nouvelle Vague, sur des airs de guitare lancinant, qui démarrent comme un cheveux dans la soupe.
Formellement c’est superbe, mais ces personnages figés à l’image et dans leur spleen m’intéressent très lointainement. Je préfère largement sa période suivante, celles des films couleur sous forme dune peinture du quotidien bien plus touchante.
2.5/6

Auteur:  Vieux-Gontrand [ 11 Juil 2021, 10:00 ]
Sujet du message:  Re: Rainer Werner Fassbinder

elmergantry a écrit:
Vieux-Gontrand a écrit:
Sinon pour moi le Fassbinder qui m'a le plus toi touché ce est Effi Briest ( pas loin de la veine films d'époque de Truffaut). Et peut-être un de ses premiers, Le Bouc. Pas vu la série sur Döblin.


Une collègue m'avait fait lire le livre de Theodor Fontane, auteur sur lequel sa fille écrivait une thèse ou un mémoire. J'avais tellement aimé le livre que le film de Fassbinder, adaptation assez rigoriste dans mon souvenir, m'avait laissé un peu froid.



Oui en effet le roman est très bon , finalement plus explicite dans la critique du nationalisme bismarkien et du conformisme bourgeois que le film de Fassbinder, ce qui est étonnant quand on lit les grandes lignes de sa biographie (même si ce qu'on lit sur Wikipedia a l'air de simplifier pas mal de chose en les réduisant à l'opposition Allemagne-France). On pense parfois à du Nietzsche de gauche, et à Bouvard et Pécuchet ou D.H. Lawrence encore plus qu'à Madame Bovary.
Le plus étonnant c'est que Theodor Fontane l'a écrit à 76 ans peu avant sa mort, tout en décrivant avec une grande finesse la psychologie d'une jeune fille de 17-18 ans coincée dans son milieu. Il y a un mélange poignant d'empathie pour son personnage et d'ironie aiguisée envers le jeu social, on sent peut-être l'homme qui se lâche dans la bon sens du terme

Auteur:  Castorp [ 11 Juil 2021, 10:35 ]
Sujet du message:  Re: Rainer Werner Fassbinder

Vieux-Gontrand a écrit:
Le plus étonnant c'est que Theodor Fontane l'a écrit à 76 ans peu avant sa mort, tout en décrivant avec une grande finesse la psychologie d'une jeune fille de 17-18 ans coincée dans son milieu. Il y a un mélange poignant d'empathie pour son personnage et d'ironie aiguisée envers le jeu social, on sent peut-être l'homme qui se lâche dans la bon sens du terme


Le "portrait de jeune fille", c'est presque un genre à lui tout seul à l'époque.
Henry James et Theodore Dreiser, par exemple, ont écrit de très belles pages à ce sujet.

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