Forum de FilmDeCulte

L'histoire de Vincent dont la force, les réflexes et l'agilité décuplent au contact de l'eau. Il ne l'a jamais révélé à personne. En s'installant dans un village, il fait la rencontre de Lucie, tombe amoureux et se dévoile.

Ce premier film vraiment original dans le paysage français intrigue principalement par une réelle fraîcheur de ton, chaînon manquant entre Rohmer, Taxi, les films Marvel et Flipper le dauphin. Mais au bout du compte, il faut bien reconnaître que le film est assez bête et se planque un peu sur les difficultés relationnelles de son héros pour masquer de flagrantes faiblesses d'écriture. Vimala Pons est toujours aussi canon, vivement qu'elle tourne enfin dans un vrai bon film.
3/6

C'est un film vraiment minuscule, construit sur presque rien. Sur un nombre d'idées qui tiennent sur les doigts de la main. Le film par cet aspect très dépouillé, par cette tentation du muet (très peu de dialogues, qui ne sont finalement le fait que du personnage féminin), par cette redondance des scènes autour de l'eau, par cette toute-puissance du corps et par son côté très solaire m'a énormément évoqué L'inconnu du Lac. J'ai un peu l'impression que les deux films creusent quelque chose de similaire. Mais là où Guiraudie parvient à rendre les corps de ses personnages bouleversants, Salvador bloque un peu au niveau des intentions.

Surtout que l'argument fantastique devient presque superflu dans le film. Le personnage principal pourrait tout simplement être un marginal qui aime nager que ça ne changerait finalement rien. C'est pourquoi ce choix de parler de "super-héros" est assez surprenant tant Salvador n'en a visiblement rien à carrer de cette culture. D'ailleurs il y a un moment une référence au Spider-Man de Sam Raimi qui paraît soudainement totalement incongrue, comme pas du tout à sa place.

Mais ce n'est paradoxalement pas désagréable. Il y a quelque chose qui fonctionne plutôt pas mal dans le paysage provençal (ardéchois ?), dans les ruelles de ses villages avec leurs lavoirs à l'ancienne. Une certaine langueur magnifique et contagieuse. Le film donne envie d'aimer une jolie fille (le charme fou de Vimala Pons) au bord d'un lac sur une plage au fond d'un sous-bois ensoleillé. Et puis c'est très court (1h18 générique compris) donc on n'a pas vraiement le temps de s'ennuyer. Et puis il y a la plus longue caresse du monde.

3/6

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CroqAnimement votre

ça veut dire quoi ?

Ce que ça veut dire, je pense.

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Non ça fait référence à une jolie scène du film. Une scène déjà culte parmi les 5000 personnes à avoir vu le film .

Pour les curieux qui verront jamais ce film :

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CroqAnimement votre

Haha, mon cinéma qui cite Blissfully dans la présentation du film:

http://www.lepalais.com/portfolio/vincent-na-pas-decailles-3/



Filmdecute, la référence

Lol

J'ai beaucoup aimé perso, l'économie de dialogue ne m'a pas dérangé, je trouve au contraire que Salvador insufle ce qu'il faut et ça suffit à s'attacher aux perso et à être drôle quand il faut. Certes un "petit" film mais qui n'a pas besoin d'être plus long et qui fonctionne totalement selon moi. Une vraie belle surprise.

5/6

Ca y est, j'aime les films de super-héros ! (Bien) Après l'anomalie Incassable, un autre film de ce genre m'a touché, et m'a surpris par sa concision, sa précision, et avouons-le, sa brièveté. Salvador n'hésite pas à sauter des passages obligés pénibles , et ces ellipses sont bienvenues.
L'autre surprise, c'est que malgré un montage très dynamique et l'hilarante économie de dialogues (par exemple la scène où Vincent et son nouveau pote ouvrier bricolent je ne sais quoi chez lui, puis se boivent un petit apéro, et où les seuls mots échangés sont : "bon ben c'est super !" Cut !), le film n'est pas sec. La poésie est omniprésente, que ce soit dans les scènes aquatiques ou dans celles où le couple partage des moments ultra-simples et beaux. Evidemment le fait que Vimala Pons me donne envie de la serrer dans mes bras jusqu'à ce qu'elle meure, puis de la découper en morceaux pour en avoir plusieurs, n'est pas étranger à l'affaire, mais enfin cette ambiance, ce mélange de tension sexuelle et d'abandon paisible, ça c'est Salvador. Et la photo est superbe dans ces deux types de scènes aussi.

Les scènes où LE POUVOIR est évoqué sont en général drôles, on en discute tranquillement avec un sourire en coin, l'air de dire: "non mais c'est n'importe quoi", et cette distanciation est bienvenue, fraîche, surtout quand c'est Vimalaaaaaaaaaa ! Même chose, sex-appeal en moins, pour l'épisode de la bétonnière. Les clins d'oeil au genre m'échappent souvent, mais je crois que la goutte d'eau qui tombe sur le flic rappelle Aliens. Cette légèreté de ton relègue finalement le côté surhumain au second plan, pour se concentrer sur l'humain, et sur moi ça fonctionne très bien. Evidemment ce serait moins fun si la particularité de Vincent était d'être un clandestin ("Vincent n'a pas de papiers"), mais finalement les aspects touchants du film fonctionneraient peut-être aussi.


#TeamMickeyWillis

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