Internée, Young-goon est persuadée d'être un cyborg. Elle refuse de s'alimenter préférant sucer des piles et parler aux distributeurs automatiques. Il-Soon pense que tout va bien ! Grâce à son pouvoir qui lui permet de voler les qualités des gens qu'il observe, il est le seul à la comprendre. En tombant fou amoureux d'elle, il va tenter de la ramener à la réalité...
Park Chan-wook relève un peu la barre après les dérapages incontrôlés d'une Lady Vengeance réchauffée et d'un Cut! imbouffable grâce à cette love story atypique qui est alourdie, pourtant, par quelques uns des défauts observés dans ses deux dernières oeuvres. Soit un côté en roue libre qui fait parfois ressortir l'aspect un chouilla vain du scénario (accumulation de caractères chelou et facéties fofolles), un côté un chouilla boursouflé aussi (plus court, plus simple, ça n'aurait pas été plus mal).
Visuellement c'est beau comme un camion et de ce point de vue, on se promène en rolls. La mise en scène, le montage, la photo éclatante, youpi. L'angoisse existentielle des personnages, leur anxiété quant à l'absence de raison d'être, restent des moteurs en pointillés mais présents dans un récit bien porté par le couple principal. Le film est présenté par Park comme une respiration entre sa trilogie vengeance et son film fantastique. Ca sonne un peu comme ça, avec la liberté légère et les limites que ça implique.
Les scènes de mitraille sont très bien, le générique de début qui se poursuit au début du film aussi (tout le début est très bon d'ailleurs, c'est plutôt la fin qui tire la langue).
4/6
