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MessagePosté: 11 Mar 2007, 13:41 
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Choc esthétique majeur qui démonte les rouages de l'industrie agricole, entre la cruauté ordinaire d'un quotidien méthodique et l'épouvante bouchère d'une machinerie sortie tout droit de la guerre des mondes. Art brut.
6/6


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MessagePosté: 11 Mar 2007, 14:36 
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beurk j'ai trouvé ça d'une gigantesque malhonnêtete, je m'agitais d'énervement sur mon siège toute la projo durant. J'en reparlerai. Mieux vaut aller voir, en docu, qui sort la semaine d'après, l'excellent Les Lip, voire La Consultation, de De Crécy.

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MessagePosté: 11 Mar 2007, 16:32 
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Zad a écrit:
Mieux vaut aller voir, en docu, qui sort la semaine d'après, l'excellent Les Lip, voire La Consultation, de De Crécy.


Knock au village ou une case Lundi investigation super.


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MessagePosté: 11 Mar 2007, 20:44 
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super, effectivement.
sinon, tes phrases-slogans, tu les écris au hasard ou tu sais (au moins un peu) de quoi tu parles?

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MessagePosté: 12 Mar 2007, 15:13 
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Zad a écrit:
super, effectivement.
sinon, tes phrases-slogans, tu les écris au hasard ou tu sais (au moins un peu) de quoi tu parles?


Rappelle-toi que j'ai plus la science infuse métatout que tes amis pour qui Gentille est un remake de Rois et reine.


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MessagePosté: 12 Mar 2007, 15:14 
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quels amis? mais du quoi tu parles?

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MessagePosté: 12 Mar 2007, 15:16 
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Zad a écrit:
quels amis? mais du quoi tu parles?


Aucune mémoire. Bref passons.


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MessagePosté: 12 Mar 2007, 15:25 
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oh non, j'adore déterrer les vieux dossiers inutiles.

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MessagePosté: 12 Mar 2007, 15:30 
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Zad a écrit:
oh non, j'adore déterrer les vieux dossiers inutiles.


Pas moi. Un peu de légèreté Guillaume je suis pas là pour te metrre à fond de cale vers la photocopieuse du Medef.

Alors bref pour recentrer le débat les enfants le 14 y a rien à voir alors tous devant le nouveau doc hype post cauchemar de Darwin.


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MessagePosté: 12 Mar 2007, 17:14 
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bah y'a dark horse même si j'ai des doutes, angel même si j'ai trouvé ça fade, et surtout honor de cavalleria même si la plupart risquent de trouver ça chiant (alors que c'est surtout très beau et très réposant, bien qu'un peu longuet sur la fin).

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MessagePosté: 19 Mar 2007, 23:10 
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et donc: http://filmdeculte.com/coupdeprojo/trav ... cinema.php


Alors que les échos de Volem rien foutre al païs résonnent encore fort à nos oreilles, en l'espace de deux semaines, trois documentaires sortent sur nos écrans et exposent à leur façon le monde du travail. À chacun sa vision de la chose: déshumanisé, humain trop humain, ou relevant de l'utopie concrète, le travail se montre, se vit et se raconte dans Notre pain quotidien de Nikolaus Geyrhalter (sorti le 14 mars), La Consultation d'Hélène de Crécy et Les LIP, l'imagination au pouvoir de Christian Rouaud (qui sortent le 21 mars). FilmDeCulte retrousse ses manches et compare les méthodes.

BOURREAUX DE TRAVAIL

Le tapis roule, la chaîne à l'infini, répétitive, froide, géométrique. Y défilent des amas touffus et jaunes, piaillant de détresse: des poussins. Mécaniquement, des mains de femmes brassent par poignées ce flot ininterrompu, comme plus tard d'autres mains trieront des fruits abîmés. Le message est clair et, à l'esbroufe, Nikolaus Geyrhalter emporte le pli dix bonnes minutes durant. Plans-séquences implacables, cadrages ciselés, comme posés sur les lignes de perspective, couleurs éblouissantes, pouvoir hypnotique du mouvement perpétuel… Chaque plan de Notre pain quotidien est une preuve à charge, chaque point de montage un coup de poignard à l'industrie agroalimentaire: notre assiette est couverte de merde et nous la sauçons au pain OGM. La thèse est rude mais avérée et notre propos n'est aucunement de la contester; le problème est autre et il relève du cinéma. Piège du dispositif univoque: Notre pain quotidien ne tarde en effet pas à s'enfermer dans un processus de dénonciation bornée et amblyope, logeant tout et n'importe quoi à la même enseigne, au risque de s'y casser le nez. Ce qui, logiquement, advient. Le grand soin plastique accordé à l'image ne suffit effectivement pas à nous y tromper: ces faits et gestes épiés par un opérateur invisible, ces choix de montage pointant l'irrégularité (un poussin tombant du panier, par exemple), cette omniscience quasi-divine d'un œil à qui rien, nulle part, n'échappe, sont ceux d'une caméra de surveillance.

Voyez ainsi cette séquence, dont on trouve une fausse jumelle dans Volem rien foutre al païs, d'un homme débitant, à l'aide d'une espèce de tronçonneuse à viande, des carcasses de cochon. Chez Carles, Coello et Goxe, l'image est laide, la carnation blanchâtre, le plan inesthétique au possible; l'écoeurement est alors social: et la bête et l'homme sont à plaindre. Chez Geyrhalter, l'image est rutilante, graphique, complaisamment esthétisante et se conclut (choix délibéré de montage) sur l'impassibilité du bourreau, décrochant son téléphone portable sans une once de compassion; l'écoeurement devrait alors être moral: l'homme est une bête à sang froid. On voit bien ici l'écueil dans lequel sombre Notre pain quotidien, régulièrement renforcé par plusieurs séquences voulues obscènes, où ces mêmes bourreaux, filmés frontalement comme on pointe du doigt, engloutissent, sacrilège, qui un sandwich, qui un repas entre amis. Le simple acte de manger prend dès lors une valeur pornographique et le spectacle de la mastication vire au quasi-snuff movie (on convoque sciemment le terme, puisqu'une très violente séquence d'abattage bovin y fait ostensiblement référence). Malhonnêteté du procédé, donc, confirmée d'ailleurs par quelques plans anodins (sur les passagers d'un bus, par exemple) qui, ainsi filmés, virent également à l'horreur (toute image est répulsion et même un accouchement devient scandaleux), et renforcée par une manipulation de post-production très discutable (tous les sons mécaniques et animaux ont été amplifiés, tandis qu'a contrario, toutes les voix humaines ont été assourdies, achevant ainsi de gommer tout vestige d'humanité) et un choix de distribution similaire (pas de sous-titres pour les rares bribes de mots rescapées).

LES SAGES FOUS ET LES FOUS SAGES

C'est que Geyrhalter ne voit pas plus loin que les parois de son cadre et en vient à oublier qu'il filme des ouvriers, préférant remercier dans son générique final les firmes où il fut autorisé à poser sa caméra. De cette vision tristement courte du monde, on peut trouver ce mercredi, dans les salles, deux heureux contrechamps. La Consultation, d'abord, attachant premier film d'Hélène de Crécy, qui, dans son principe (suite de consultations menées par un médecin généraliste de province), n'est pas sans rappeler le cinéma de Roudil et Bruneau, notamment Pardevant notaire et Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés. Humanité, pudeur, sensibilité: l'homme redevient ici cet animal doué de parole et de raison, capable d'analyser, de comprendre et de critiquer le monde qu'il habite. La force de La Consultation réside en effet, au contraire de Notre pain quotidien, dans les doutes et les hésitations qui le traversent. Ainsi, le médecin en question, Luc Perino, est aussi charismatique que peu consensuel, s'avouant faillible, adoptant des positions parfois contestables, balançant entre sympathie et paternalisme. Il ne s'agit pas de l'aimer ou de le détester d'un bloc, mais bien de le considérer dans sa complexité, en partageant, le temps du film, notre empathie de spectateur entre son sacerdoce hippocratique et les souffrances morales, physiques, mentales et/ou sociales de ses patients. Si on peut regretter que La Consultation ne partage pas la grande rigueur esthétique d'Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés, on saura gré à De Crécy de ne pas se laisser pour autant aller à la facilité télévisuelle de la voix off ou des musiques d'ambiance.

Mais le vrai morceau de choix reste Les LIP, l'imagination au pouvoir, oasis d'intelligence et de simplicité, retraçant les années d'utopie seventies de l'usine LIP de Besançon. Forcé de faire avec l'héritage des groupes Medvedkine, dont les images constituent des témoignages toujours vifs, le film endosse la tâche peu aisée de se situer dans l'après, sans pour autant se laisser vampiriser par le fonds d'archive INA. Rouaud fait effectivement le choix de ne rien céder au nivellement par le bas qu'induit la chimère, souvent cathodique, de l'objectivité. Ce qui compte, c'est la valeur de la parole, la réussite (ou non) de l'évocation, la confrontation des mémoires (parfois divergentes) et la mesure du niveau d'eau ayant coulé sous les ponts depuis. Rouaud tend donc ses micros aux acteurs d'alors et écoute leurs versions des faits, non pour les faire s'affronter au montage, mais bien pour les nourrir mutuellement, avec humour et pertinence. Le noir et blanc d'époque surgit ainsi de manière très pondérée, comme pour attester de ce que tout ceci ne fut pas une fable. Aussi, puisqu'on nous tend une chaise, l'on s'assoit avec plaisir à la table de ces griots fous et sages, afin d'assister, le temps d'un puzzle, à la reconstitution d'une utopie vécue. Nostalgie? Aucunement: Les LIP, au contraire, se raconte au présent et en appelle, avec conviction, aux consciences ouvrières contemporaines. Celles-là même que Geyrhalter croit éteintes.

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MessagePosté: 25 Mar 2007, 00:25 
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Successful superfucker
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*Piques et polémiques*

Sur la critique de Zad je ne suis pas d'accord sur trois choses:

> Reprocher au film d'être trop graphique et en même temps de n'être que le fac similé d'une caméra de surveillance, ce qui est d'ailleurs incohérent. Que le film soit aussi splendide sur la forme (alors qu'il ne repose pas sur l'artifice à base de filtres et compagnie) est juste le fait d'un choix de filmage particulièrement bien pensé qui joue beaucoup sur l'abondance de la chaîne alimentaire, le mécanisme et la répétition. Encore une fois, notre pain quotidien c'est vraiment un manifeste esthétique d'un nouveau genre mais pourquoi devrait-on filmer des trucs peu ragoûtants d'une façon dégueulasse?

> Que Geyrhalter oublie qu'il filme des ouvriers. Ce n'est à aucun moment le sujet du film. Ce n'est pas un hasard si l'humain est ramené à un simple automate qui répète les mêmes gestes comme les mêmes casiers de poussins se succèdent, les mêmes vaches se font buter, les mêmes fruits méthodiquement... et surtout que Geyrhalter n'ait pas fait sous-titrer son film. Le film nie l'humain certes mais c'est ce qui fait la force de son processus artistique proche de l'installation. Encore une fois c'est un manifeste, et ce qui te dérange au plus profond c'est l'absence totale d'une valeur témoignage.

> Le côté snuff movie. Là c'est juste de l'interprétation tirée par les cheveux, je n'y souscris pas. C'est juste une scène lambda de la vie de cet entrepôt, une simple scène de cantine, pas appuyée.


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MessagePosté: 25 Mar 2007, 01:09 
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en gros, tu me reproches de démontrer que c'est de la propagande.
je maintiens.

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MessagePosté: 25 Mar 2007, 01:12 
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Antichrist
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sans avoir vu le film, quand cesse un doc d'être de la propagande ? Les travaux de Pierre Carles franchement...


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MessagePosté: 25 Mar 2007, 01:50 
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laisse-moi deviner: quand on reproche à LVT de manipuler, tu réponds aussi "bah oui mais à ce tarif-là tout le monde manipule", c'est ça? vaut mieux pas t'avoir pour avocat en fait...

plus sérieusement, marre de faire tout le travail: dis-moi plutôt en quoi ADT ou Volem sont de la propagande et on pourra en discuter, parce que là, sincèrement, ça donne méchamment pas envie de débattre.

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