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Douze ans après LES DIAMANTS SONT ETERNELS, Sean Connery reprend du service le temps de ce film produit indépendamment de la saga officielle. Âgé de 52 ans à l'époque, Connery fait vieux - alors qu'il est plus jeune que Moore à la même époque, et a le même âge que Craig aujourd'hui. Le script a l'intelligence heureusement d'intégrer son âge et d'en faire en quelques sortes son "retour". C'est SKYFALL avant l'heure (sans le fond). En tout cas Connery est vraiment la meilleure chose du film: après m'être tapé tous ces Moore, c'est tellement bien de revenir à cette incarnation autrement plus carnassière. Il gère mieux l'humour et il est plus menaçant. Il est meilleur en tous points.

Pour le reste, le film reprend les ingrédients-clés de la saga mais sans les transcender, voir même en les foirant. La séquence "pré-générique" (qui est en fait post-générique) est naze, la chanson est nulle, Moneypenny est là pour la forme, Q est différent mais il n'apporte rien de neuf, et le M plus jeune est irritant. Je sais malgré tout gré au film de faire comme si ces personnages avaient toujours existé dans ces incarnations-là: leurs dynamiques spécifiques sont déjà en place, tout est naturel, ça pourrait aussi bien être le 16eme film avec ces acteurs-là dans ces rôles.

Le producteur avait le droit d'utiliser le fameux SPECTRE et il ne s'en prive pas, confiant le rôle de Blofeld à un Max Von Sydow qui n'a que deux scènes. Dommage. Aux ordres de Blofeld, un méchant nommé Largo joué par Klaus Maria Brandauer. S'il ne représente guère de menace et a droit à une mort naze, Brandauer se fait plaisir avec le rôle. On sent un vrai acteur qui s'amuse mais sans en faire trop. Il m'a rappelé Amalric dans le mal-aimé QUANTUM OF SOLACE: l'acteur qui hallucine un peu de se retrouver dans cette saga et choisit de s'y amuser, tantôt en étant désarmant de naturalisme, tantôt hamming it up avec second degré.

Pour le reste, le film est mou comme la mort, avare en action, et ramolli encore davantage par un score pitoyable de Michel Legrand.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Le mec, il est gré !
Sinon j’avais le souvenir d’un truc plutôt nerveux, non ? Mais je ne l’ai pas vu depuis des ann... décennies..

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Oups.Pareil, je l'avais pas vu depuis au moins 26 ans. Y a rien dans ce film en termes d'action: une poursuite en moto, quelques bourres-pif, une petite cascade à cheval, une fusillade à la fin et des hommes-grenouille. C'est assez pauvre par rapport aux autres Moore de la même époque.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Voilà, j'avais surtout été marqué par la moto (mais bon, j'avais 8 ans, sur grand écran...). C'est marrant car le film a plutôt réputation de relever le niveau, voire d'en remontrer aux Moore. Mais je crois que je ne vérifierai jamais si tu dis vrai. A moins que je les regarde avec mon fils, peut-être.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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J'avais tenu une demi-heure.

Bond en jogging, c'est non.

Sauf quand c'est Craig.

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