Forum de FilmDeCulte
https://forum.plan-sequence.com/

Fin d'automne (Yasujiro Ozu - 1960)
https://forum.plan-sequence.com/fin-automne-yasujiro-ozu-1960-t4021.html
Page 1 sur 1

Auteur:  Blissfully [ 06 Aoû 2006, 15:07 ]
Sujet du message:  Fin d'automne (Yasujiro Ozu - 1960)

Image

Dialogue impossible entre une fille et sa mère. La jeune fille refuse de se marier pour ne pas laisser sa mère seule. Mais elle pense également que sa mère la pousse au mariage afin de pouvoir se remarier.

Un peu déçu. Après chez Ozu, tant dans le sujet que le traitement, c'est tellement voisin qu'il est encore plus subjectif qu'ailleurs d'y voir du mieux ou du moins bien mais malgré la forme nickel, le traitement très humain, le récit tient difficilement sur la longueur bien longue (plus de 2 heures). Yoko Tsukasa, la fille, en Audrey Tautou nippone, a un charme énorme, mais Setsuko Hara est un chouilla crispante. La fin est jolie comme il faut.

3/6

Auteur:  Tetsuo [ 06 Aoû 2006, 20:19 ]
Sujet du message: 

Je te trouve un peu légé quand même... Ce film est une magnifique réflexion sur le temps qui passe (on est dans du Ozu 100%) que la mise en scène transcende avec une simplicité alarmante comme se plan où Setsuko Hara est de dos sur ces genoux, à moitier plongée dans la pénombre, seule. On y comprend les ravages du temps, la solitude et la tristesse qu'il provoque. L'utilisation de Setsuko Hara n'est pas non plus un hasard car elle renvoie au personnage similaire à sa fille, qu'elle interprétait dans Printemps tardif.
Pour ma part je trouve que c'est un film trés beau et d'une extraordinaire pureté (comme beaucoup d'Ozu), mais ce n'est pas trés facile d'en parler comme ça en quelques lignes....

Auteur:  Blissfully [ 07 Aoû 2006, 21:29 ]
Sujet du message: 

Tetsuo a écrit:
Je te trouve un peu légé quand même...


Ah c'est très possible. Je me sens désarmé quand j'aime pas trop - je vois ce dont tu parles ensuite dans le film sans que ça me touche spécialement.

Tetsuo a écrit:
(on est dans du Ozu 100%)


J'ai un peu l'impression d'ailleurs que je vais les mélanger à la longue mmh. Y'a des Ozu à 63% sinon?

Tetsuo a écrit:
comme se plan où Setsuko Hara est de dos sur ces genoux, à moitier plongée dans la pénombre, seule.


Amusant je pensais à ce plan aussi.

Auteur:  Tetsuo [ 08 Aoû 2006, 00:33 ]
Sujet du message: 

Blissfully a écrit:
Ah c'est très possible. Je me sens désarmé quand j'aime pas trop - je vois ce dont tu parles ensuite dans le film sans que ça me touche spécialement.


Ce film ne m'a pas vraiment touché non plus quand je l'ai découvert mais c'est en y repensant (et en découvrant d'autres Ozu) que sa porté émotionnelle m'est apparue, telle la Vierge...

Blissfully a écrit:
J'ai un peu l'impression d'ailleurs que je vais les mélanger à la longue mmh. Y'a des Ozu à 63% sinon?


Finalement, malgrés les sujets similaires, les acteurs communs, les décors identiques, on s'y retrouve, c'est assez miraculeux. Et pourtant je suis du genre à m'embrouiller...
Sinon ses premiers films sont assez distincts du reste de son oeuvre. Il a fait des films de genre, du burlesque au film de sabre et s'est pas mal cherché pendant un moment. Parfois on peut parler de Ozu à 38% !

Blissfully a écrit:
Tetsuo a écrit:
comme se plan où Setsuko Hara est de dos sur ces genoux, à moitier plongée dans la pénombre, seule.


Amusant je pensais à ce plan aussi.


Oui, ça marque. Mais c'est un plan qui revient souvant dans son oeuvre, le dos...

Auteur:  Mr Chow [ 09 Déc 2013, 10:43 ]
Sujet du message:  Re: Fin d'automne (Yasujiro Ozu - 1960)

Je trouve ce film très fort moi dans sa filmo, dans tout ce qui passe en filigrane de cette situation, cette bande de vieux cadres, anciens prétendants qui rôde autour de leur ancien amour et cherchent à régenter la situation. Ozu tire énormément du fait que ça ça soit deux femmes sur un même postulat de Printemps Tardif pour voir toute la différence très cruelle. D'ailleurs c'est vrai que ce pourrait être le même perso de Setsuko Hara devenue veuve... Puis plus on avance, plus il y a je trouve des conflits de générations à une échelle de plus en plus sophistiqués derrière l'apparente simplicité chez lui, des jeunes de plus en plus "imprévisibles".

Après le style est vraiment rôdé dans celui-là ou Le goût du Saké, c'est presque flippant comme le réalisateur semble ne plus douter de rien quand à sa mise en scène (après avoir presque tout essayé en fin de compte). Il n'est au fond à 100% que sur ses derniers films (mais ça ne veut pas dire qu'on doive les préférer), mais ça atteint une assurance, une sensation de totalité et une profondeur toute en délicatesse qui laisse pantois. C'est un cinéma qui désarme celui des autres immédiatement quand on sort de l'un de ses films, et qui me donne surtout ce sentiment que ce n'est qu'en traitant du petit quotidien et de cette banalité qui fait tant flipper qu'on touche au "fond des choses" finalement

Page 1 sur 1 Heures au format UTC + 1 heure
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
http://www.phpbb.com/