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A Scanner Darkly (Richard Linklater - 2006)
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Auteur:  Blissfully [ 30 Mai 2006, 00:03 ]
Sujet du message:  A Scanner Darkly (Richard Linklater - 2006)

Bon ben à l'origine dans le topic Cannes c'était surtout pour les photos donc je mets ça ici sinon on s'y retrouvera plus dans 2 mois...

Image

Et bien c'est très décevant tout ça. De l'adaptation K.Dickienne avec tout ce qu'elle peut avoir de salement verbeux, alambiqué et chiant. Reste le défi formel qui est amusant mais au bout de 15 minutes, tu en as vite fait le tour, surtout quand le script reste en première du début à la fin...très gros ennui, malgré les perf joyeuses de Woody Harrelson et Robert Downey Jr.

2/6

Auteur:  Noony [ 30 Mai 2006, 08:53 ]
Sujet du message: 

Gros dodo aussi pendant le film...

Mais ce qui était grandiose, c'était Mufti qui est sorti de la salle en nous disant qu'il avait adoré, en nous sortant une explication fumeuse de trucs empilés et étirés... et au fur et à mesure que les gens partageaient leur impression sur le film et l'ennui massif, il s'est légèrement ravisé... :D

Auteur:  Blissfully [ 30 Mai 2006, 09:26 ]
Sujet du message: 

Noony a écrit:
Mais ce qui était grandiose, c'était Mufti qui est sorti de la salle en nous disant qu'il avait adoré, en nous sortant une explication fumeuse de trucs empilés et étirés... et au fur et à mesure que les gens partageaient leur impression sur le film et l'ennui massif, il s'est légèrement ravisé... :D


Et ce qui était beau aussi c'était de regarder tous ses voisins dormir comme des bébés, y compris la jeune inconnue-voisine classe au départ mais qui commence à faire des bruits de cochon en dormant vers 1 heure de film. Ah Richard, c'était pas trop ton année en fait.

*attention je vais rallumer les lumièèèères*

Auteur:  Noony [ 30 Mai 2006, 09:28 ]
Sujet du message: 

Bah entre ça et l'accueil de Fast Food Nation, je pense que Fremaux a raté son coup...

Auteur:  juLILO [ 30 Mai 2006, 09:30 ]
Sujet du message: 

Ouais, mais oau moins on a vu Robert avec son super chapeau faire le con sur scène... et rien que pour ça, moi je veux bien voir tous les scanner Darkly du monde!

Auteur:  Blissfully [ 30 Mai 2006, 09:32 ]
Sujet du message: 

juLILO a écrit:
Ouais, mais oau moins on a vu Robert avec son super chapeau faire le con sur scène... et rien que pour ça, moi je veux bien voir tous les scanner Darkly du monde!


Robert Downey Jr qui enterre totalement un Keanu Reeves tout rougeot. Grande classe.

Auteur:  F-des-Bois [ 30 Mai 2006, 11:28 ]
Sujet du message: 

Comment est Wynona ? J'aimerais bien qu'elle revienne sur le devant de la scène un peu...

Auteur:  Blissfully [ 30 Mai 2006, 15:47 ]
Sujet du message: 

F-des-Bois a écrit:
Comment est Wynona ? J'aimerais bien qu'elle revienne sur le devant de la scène un peu...


Même animée, je la trouve un peu à côté de la plaque de temps en temps *hum* alors que j'ai rien contre elle (ah c'était beau le début des 90's hein Winona).

Auteur:  Jericho Cane [ 30 Mai 2006, 15:52 ]
Sujet du message: 

Alors que Cannes 2006 devait être la consécration pour Linklater, le bougre a même réussi à laisser dubitatif ses plus ardents défenseurs !
Décidément imprévisible, ce gars.

Auteur:  F-des-Bois [ 30 Mai 2006, 16:54 ]
Sujet du message: 

Blissfully a écrit:
F-des-Bois a écrit:
Comment est Wynona ? J'aimerais bien qu'elle revienne sur le devant de la scène un peu...


Même animée, je la trouve un peu à côté de la plaque de temps en temps *hum* alors que j'ai rien contre elle (ah c'était beau le début des 90's hein Winona).


Image + Image +
Image =

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Auteur:  Jericho Cane [ 01 Juin 2006, 12:44 ]
Sujet du message: 

Bon, j'ai donné une seconde chance au film hier soir au Reflet, et je l'ai bien mieux apprécié, en découvrant donc la deuxième heure que j'avais ratée pour cause de dodo... Ce n'est pas aussi confus que je le pensais et ça se suit plutôt bien si on reste concentré, il semble d'ailleurs que c'est carrément fidèle à la nouvelle de Philip K.Dick. Concernant le défi de l'animation "réaliste", il me paraît judicieux pour un film qui traite de la perception de la réalité, où les identités sont indéchiffrables. La fameuse combinaison mouvante était infaisable en images réelles, mais ici, ça passe très bien.

Non, vraiment, je pense qu'on était tous passés à côté (sauf Mufti peut-être?)

4+/6

Auteur:  Blissfully [ 01 Juin 2006, 13:35 ]
Sujet du message: 

Bob Harris a écrit:
Non, vraiment, je pense qu'on était tous passés à côté (sauf Mufti peut-être?)


Ben pour ma part j'ai pas dormi donc je pense pas trop...

Auteur:  Jack Griffin [ 01 Juin 2006, 14:36 ]
Sujet du message: 

Bob Harris a écrit:
, il semble d'ailleurs que c'est carrément fidèle à la nouvelle de Philip K.Dick.


Ouais...il faut savoir que Substance M est un roman très personnel de K Dick et Linklater prend l'option de ne pas le dénaturer, jusqu'à reprendre les notes de l'auteur à la fin du film. Le film se présente donc comme une sorte d'hommage à l'écrivain. Avant d'être un film de SF, c'est avant tout une oeuvre, sans aucune intention moraliste, sur les toxicos et les effets néfastes de la drogue...Et ça Linklater l'a compris. Il me semble qu'aucun élément du bouquin ne soit changé, à part le fait qu'on soit un peu moins conscient de la façon dont fonctionne le pays. Le film m'a parfois fait pensé à ce qu'avait fait Gilliam sur Fear and loathing in Las Vegas, avec paradoxalement moins de folie et d'ambition visuelle, malgré la technique utilisée ici.
Le perso de Bob Arctor dégage quelque chose de très poignant et Linklater réussit plus ou moins bien à retranscrire cette émotion. Le livre est interessant, donc inévitablement le film l'est. Il y avait peu d'action, le film n'essaye pas d'en créer. ça aurait pu être beaucoup mieux bien que le défi n'était déjà à la base pas évident à relever.
Je suis plutôt satisfait du résultat et ça doit être le meilleur film à montrer à quelqu'un qui ne connaitrait pas K.Dick.

Citation:
Concernant le défi de l'animation "réaliste", il me paraît judicieux pour un film qui traite de la perception de la réalité, où les identités sont indéchiffrables. La fameuse combinaison mouvante était infaisable en images réelles, mais ici, ça passe très bien.


La technique d'animation utilisée trouve sa logique dans la façon qu'elle a de recouvrir une réalité, de la rendre instable et de faire écho aux complets brouillés que portent les agents infiltrés. Seulement, les couleurs pastels utilisées détonnent avec la dureté que pouvait laisser entrevoir le livre. L'image évoque une certaine douceur alors que l'histoire est très sombre, dure. C'est selon moi un des défauts qui, au bout d'un moment, donne envie de voir le film passé en prise de vue réel. Le statisme de la mise en scène rend certaines scènes de dialogue un peu longues . C'est parfois très/trop bavard.
Sinon c'est quand même un chouette essai..Riche, intelligent et parfois émouvant comme l'était le livre, mais je comprend qu'on puisse s'y faire chier.

Auteur:  Film Freak [ 07 Sep 2006, 18:57 ]
Sujet du message: 

Long et bavard mais pas inintéressant dans son procédé qui confère une certaine atmosphère paranoïaque, notamment dans le côté "grouillant" du costume, des insectes, l'image qui bouge constamment, etc...après, au-delà de ça, c'est inutilement long dans ses scènes de délires de camés.

3/6

Auteur:  vimes [ 17 Sep 2006, 03:28 ]
Sujet du message: 

Hop, re-salut, ça fait longtemps.


D'habitude se retrouver devant un film alors qu'on en voulait un autre est à mes frais, mais là le troc forcé que j’ai subi ce soir a été à mon avantage.

Ce flim n'est pas un flim de SF. Merci de votre compréhension.

Avec A Scanner Darkly, Richard Linklater passe totalement à côté du film d’animation culte qui aurait pu ressortir d’une adaptation de l’œuvre du non moins culte K.Dick. : le rotoscoping – bien qu’agréable – ne vient pas souligner l’insolite dérangeant de l’univers de l’auteur , et pour cause, dans le film de Linklater, il n’y a pas de bizarrerie. Il n’y a pas non plus ce sentiment d’insécurité narrative qui émanent des bouquins originaux : l’intrigue et le scénario sont linéaires, unidimensionnel et pas particulièrement virtuoses. Bref, le choc formel attendu ne survient pas et l’esprit de K. Dick n’est pas non plus particulièrement présent.
Pourtant... pourtant, j'ai beaucoup aimé.

Passer à côté de cette opportunité n'est en fait pas une tare pour le film : le réalisateur semble ignorer volontairement ces composantes pour courtiser le public sur un terrain inattendu, celui des dialogues.
Rares sont les films où des acteurs reconnus et un brin barges comme Harrelson et Downey Jr. créent par des personnages cultes derrière lesquels ils disparaissent complètement. A Scanner Darkly est de ceux-là…

et il est maintenant temps de vous dévoiler la nature du troc.

"There's only one thing we can do to thwart the plot of these albino shape-shifting lizard BITCHES!"


En fait, pour un baril de science fiction roublarde on vous donne deux barils de Clerks dans la communauté junky.

Là où le film étonne et convainc de plus belle , c’est lorsqu’on surprend le réalisateur en train de détourner deux des outils qui auraient pu servir au film de SF pressenti mais qui, utilisés par Linklater, permettent de contourner les limites du film à sketch.

Je le redis, mais le film ne s’attarde pas sur la description de l’univers ou sur les circonvolutions que suppose l’intrigue. Cependant, Linklater ne bazarde pas cet aspect pour autant : le réalisateur/scénariste construit sa vision brique par brique, comme s’il explorait un monde au fur et à mesure du récit. Le génie de ce procédé, c’est que lors des longs sketchs qui composent le film, le réalisateur arrive à insérer des références au background et à l’ intrigue qui semblent avoir été capturées par inadvertance. Les longues joutes verbales viennent alors participer discrètement à façonner le contexte du film.

Les plus grands admirateurs des films de Kevin Smith doivent avouer qu’à cause du rythme des dialogues et des thèmes abordées, les performances d’acteurs sont toujours un peu hystériques, un peu outrées et que cela rend l’intégration des personnages au monde un peu artificielle. Linklater remédie à cela via le rotoscoping : retravailler des prises de vues réelles permet au réal' de capturer les performances hallucinées du duo Harrelson/Downey Jr. puis à les déplacer dans un univers graphiques si particulier qu’elles y gagnent une justesse étonnante

Et les têtes d’affiche là dedans ? Keanu Reeves est dans le rôle du paumé de service dans lequel il semble se réaliser pleinement et winona rider n’a jamais l’occasion de développer le pitch intéressant de son personnage. Tous les deux, ils forment le fil rouge ni transcedant ni handicapant qui porte le film sur toute sa longueur. Fonctionnel mais efficace et humble... une humilité qui, une fois l'intrigue rebranchée en fin de métrage, permet au film de mmarquer des points là dessus également.

Bref, ce film est un vrai coup de coeur. Pas le film attendu mais un vrai,bon et généreux panard.

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