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MessagePosté: 13 Avr 2006, 12:03 
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Le scénario ecrit par Bruce Joel Rubin est un parfait ticket d'entrée (et avec beaucoup d'avance) pour les années 90 en ce sens qu'il est composé d'éléments qui vont faire fureurs dans cette décennie: le mélange du fantastique et paranoïaque à la X-Files et le désormais éculé final twist. Pour autant il y avait plusieurs moyens de mettre en scène ce script et ses divers dédalles... Politiquement ce film aurait pu être une bombe. Hors avec Adrian Lyne à son bord, l'oeuvre ne prend jamais cette orientation. C'est Jacob et son état physique et mental délabré qui l'intérèsse ici.

De tous les cinéastes "esthètes" anglais venus de la pub (avec les frères Scott ou Alan Parker), Adrian Lyne aura été celui qui aura le plus poussé son imagerie dans les limites, du plus creux jusqu'à l'étouffement le plus dérangeant. Ses films sont des objets instables épris de désirs divers, et "Jacob's Ladder" résume un peu tout ça dans cette instabilité permanente. On sent que visuellement, s'il en avait le pouvoir, le réalisateur aimerait déchirer et faire s'effondrer tous les espaces où se déroule la fiction, faire s'écrouler tous les sols possibles sous les pas de son héros. C'est la lutte entre folie et raison, rêve et réalité, mais aussi comme le plus souvent chez le réalisateur celle entre péché et pudibonderie, chaud et froid (fièvre contre glaçons).

Tim Robbins est filmé le plus souvent comme s'il etait un enfant en opposition avec son allure de géant. Cinéaste sensuel, Lyne le dénude souvent pour le transformer comme une sorte de chair mutante, voir le régresser presque jusqu'à l'état de foetus. Jacob est aussi un réveur, un dormeur du val ambulant... Lyne emprunte à "Casualties of War" son vietnam onirique (avec le métro comme lieu de raccord), mais aussi cette image du soldat qui dort, peut-être mort ou vivant. Lyne a t'il influé par la suite sur De Palma? Ses plans récurrent de Tim Robbins allongé annoncent ceux de Carlito à terre au début et à la fin de "L'Impasse".

La richesse du scénario (l'échelle en question et sa métaphore a des tas de lectures possibles, aussi bien psychologiques que sociales) est peut-être parfois sacrifié par Lyne qui semble faire son film de son côté, c'est à dire un enorme tunnel de limbes essentiellement visuel où se destructurent tous les résidus d'humanité. Cette hétérogénéité de fait fait son intéret, mais on est en droit de préférer la limpidité de son chef d'oeuvre "Lolita", auquel cette oeuvre a déjà des rapports. Les horreurs qui hantent Jacob s'y expurgent progressivement, comme dans une convulsion epilleptique, et on s'y reconcilie avec l'enfance comme dans un rêve... Jacob a froid la nuit et s'enroule dans ses draps. Il ne lui reste plus qu'à attendre le baiser proustien.

4,5/6


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MessagePosté: 13 Avr 2006, 17:57 
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Inscription: 04 Juil 2005, 17:56
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Me suis pas encore remis de la seconde scène du film...

Excellent ouvrage, incroyablement flippant et très très bien réalisé, avec ce malaise permanent qu'on ressentait dans certains films "érotique" de Lyne (surtout 9 1/2 weeks, un peu moins fatal attraction, deux films qui me laissent curieusement une sensation de malaise, par leur photo vieillie, usée) qui colle pour le coup mille fois plus à l'ambiance horrifique crée dans le film.

La fin est classe mais pas surpuissante. Je maintient mon capital sympathie à Adrian Lyne, qui est un réal. qui pourrait bien plus que ce qu'il produit en général...

5/6


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MessagePosté: 13 Avr 2006, 20:10 
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Vaut mieux l'avoir en journal
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Inscription: 04 Juil 2005, 15:21
Messages: 22323
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Citation:
Adrian Lyne aura été celui qui aura le plus poussé son imagerie dans les limites, du plus creux jusqu'à l'étouffement le plus dérangeant. Ses films sont des objets instables épris de désirs divers, et "Jacob's Ladder" résume un peu tout ça dans cette instabilité permanente.


Ce gouffre vers la mooooooort,
Est giganteeeeeeeesque...


Citation:
mais on est en droit de préférer la limpidité de son chef d'oeuvre "Lolita",


Ouais voila... Ou celle de cet autre "chef d'oeuvre", Proposition indécente, tant qu'on y est ?

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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MessagePosté: 14 Avr 2006, 14:08 
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Inscription: 16 Mar 2006, 10:17
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SPOILERS


Excellent film, un peu méconnu ... Faut dire qu'il est difficile à cataloguer. :)

Lyne est très bon pour offrir ces visions cauchemardesques (l'hôpital ... Les visages collés aux vitres des voitures et du métro .. brrrr) mais je trouve que le gros défaut du film est de constamment hésiter entre le film à thèse (l'expérimentation médicale de l'armée US sur ses soldats) et le drame personnel (Jacob qui n'arrive pas à trouver le repos, rapport à la mort de son fils) ... Ces deux axes sont peu ou mal liés, dommage. :wink:

9/10

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"It was in the reign of George III that the above-named personages lived and quarreled ; good or bad, handsome or ugly, rich or poor, they are all equal now."


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MessagePosté: 17 Avr 2006, 14:40 
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Inscription: 07 Oct 2005, 10:23
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Cosmo a écrit:

Ouais voila... Ou celle de cet autre "chef d'oeuvre", Proposition indécente, tant qu'on y est ?


J'aime pas du tout "Proposition Indécente"... tu l'as enfin vu au fait "Lolita"?


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MessagePosté: 20 Jan 2007, 11:32 
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Inscription: 19 Jan 2007, 12:00
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J'ai adoré ce film qui reste un de mes préférés

Trop de bons passages notamment la scène ou l' apprenti chimiste explique comment il en est arrivé à créer l'échelle (dérivé du LSD servant à décupler l' aggressivité des soldats GI).

A la fois une critique de certaine dérive de l' armée et une façon d' appréhender la mort ce film est très profond.

A noter l' intervention libératrice de Macaulay culkin tout mignon.

Faut le voir c'est tout, les mots valent peu à côté ....

6/6


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MessagePosté: 21 Jan 2007, 11:35 
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Inscription: 21 Jan 2007, 11:03
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J'ai adoré ce film également

Adrian Lyne arrive à nous embrouiller tout en nous captivant et finalement le film repose sur une ou 2 phrases clés que je ne citerait pas par respect pour ceux qui l'ont pas vu.

Amateur d'ambiance glauque, dérangante et malsaine vous allez être servit. Mais on y trouve de la beauté, du positif, de la poésie également à condition d' être AWARE :lol:

10/6


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MessagePosté: 26 Fév 2007, 08:39 
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Inscription: 19 Jan 2007, 12:00
Messages: 45
Mamie Tromblon a écrit:
SPOILERS


Excellent film, un peu méconnu ... Faut dire qu'il est difficile à cataloguer. :)

Lyne est très bon pour offrir ces visions cauchemardesques (l'hôpital ... Les visages collés aux vitres des voitures et du métro .. brrrr) mais je trouve que le gros défaut du film est de constamment hésiter entre le film à thèse (l'expérimentation médicale de l'armée US sur ses soldats) et le drame personnel (Jacob qui n'arrive pas à trouver le repos, rapport à la mort de son fils) ... Ces deux axes sont peu ou mal liés, dommage. :wink:

9/10


le film est une manière d'appréhender la mort

il tient sur la phrase dont je me souviens plus exactement mais qui dit : " si tu luttes contre la mort des démons viennent t'arracher à la vie mais si tu fais la paix avec toi même ce sont des anges" un truc comme ça.
Les visions cauchemardesques découlent de ça. FInalement le film ce sont les flashbacks plus des hallucinations diverses engendrées par le trip à l'échelle (la drogue dérivé du LSD conçu par l'ex hippie).
J' adore la scène ou l'ex hippie raconte le pourquoi du comment avec une préférence pour la VF.

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MessagePosté: 09 Nov 2015, 09:28 
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Inscription: 15 Juil 2005, 08:11
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Il FAUT découvrir ce film, pour les amateurs de fantastique qui l'ont pas encore vu. Voilà.

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MessagePosté: 09 Nov 2015, 09:59 
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Le quoteur fou
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Inscription: 23 Juil 2005, 17:40
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Localisation: Hill Valley
À l'époque, j'avais trouvé que les qualités d'ambiance du film, en particulier dans le glauque, faisaient pardonner son hétérogénéité narrative assez vaine.

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MessagePosté: 14 Fév 2023, 14:36 
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Messages: 27759
Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Un chouïa déçu à la revision de ce film dont je gardais en tête surtout des images de la première partie, de loin la meilleure. En fait le film est handicapé par un scénario bien trop dense qui a l'air de partir dans tous les sens entre le début plutôt simple d'un soldat souffrant de PTSD et ayant des visions cauchemardesques, le côté paranoïaque poursuivi par des gens bizarres (dont on ne saura jamais qui ils sont), le propos sur le deuil d'un enfant, le côté film dossier sur les expérimentations au Vietman etc... Tout ça rend le rythme du film extrêmement bizarre, très bâtard, la seconde partie se délèste de tout le côté fantastique, les visions disparaissent et c'est une longue errance du personnage comme perdu entre plusieurs réalités qu'il n'arrive pas à recoller entre elles.

Alors c'est assez beau parce que la fin donne une espèce de raison d'être rétroactive à cette construction lâche et bordélique
tout le film est en fait l'agonie du personnage principal dont les perceptions sont distordus par la drogue. Donc tout le film est long cauchemar.
mais en le regardant ça ne fonctionne pas totalement. On a l'impression que ça aurait pu être beaucoup plus fluide, beaucoup plus rythmé et "lisible". Néanmoins je vois le projet du film, de passer de manière progressive du film d'horreur vers le drame et la fin glaçante vient le conclure d'une manière assez forte. Et voir le film sous la lumière de cette révélation finale lui apporte beaucoup, tout commence par cette scène de métro où le personnage ne peut pas sortir, ne peut pas littéralement "remonter à la surface"
et à la fin il finira par disparaître en montant des escaliers.


Après le film vaut surtout pour son ambiance incroyable d'un New York décrépi et dégueulasse. Je ne m'étais pas fait la réflexion avant mais il paraît évident que Todd Philips s'en est largement inspiré pour Joker (que ce soit le métro évidemment mais aussi toute la scène où Tim Robbins veut voir son docteur dans l'hôpital psychiatrique qui est très similaire). Il y a là quelque chose de parfaitement saisi, comme une dégradation totale de l'environnement. On est à New York mais sans cesse dans les bordures, dans une périphérie indistincte, dans des zones urbaines industrielles etc... C'est la grande réussite du film même si là encore c'est surtout présent dans la première partie et un peu moins dans la seconde.

Tim Robbins est très bien dans le rôle de cet homme comme ahuri en permanence, ne sachant plus très bien qui il est et quelle est la réalité de ce qui l'entoure. C'est un film que l'on a envie d'aimer parce qu'il porte en lui une douleur indicible et terrible, une expérience de la guerre extrêmement forte et particulière
(le fameux flash de sa vie qui défile devant ses yeux au moment de la mort, ces jeunes si loin de chez eux et de leur réalité)
même si la construction du film est un peu trop distendue pour fonctionner totalement, laisse trop de choses en suspens (même si au final tout fait sens). Paradoxalement la grande réussite du film n'est pas tant dans son imagerie glauque ou ses effets d'horreur que dans son propos émouvant et glaçant.

4.5/6

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MessagePosté: 14 Fév 2023, 14:56 
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J'ai tellement détesté "Liaison fatale" à l'époque de sa sortie que je ne suis plus allé voir un seul Adrian Lyne. Mais sur celui-là vous me donnez envie


Dernière édition par KillMunster le 14 Fév 2023, 16:20, édité 1 fois.

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MessagePosté: 14 Fév 2023, 16:15 
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Je l’avais adoré au moment de sa sortie ; je garde en tête une séquence bien flippante dans le métro au début et une autre très dérangeante dans un hôpital. Aucune idée de ce que j’en penserais aujourd’hui.

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MessagePosté: 14 Fév 2023, 17:06 
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Oui les deux séquences "horrifiques" les plus réussies du film.

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 10 Mai 2023, 23:02 
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Big Carnival of Souls energy.

L'anomalie dans la filmographie presque exclusivement composée de thrillers érotiques d'Adrian Lyne.

Et sans doute (ni difficulté) son meilleur film.

Je l'avais vu une première fois il y a genre 20 ans et j'avais été déçu mais je n'aurais pas trop su dire par quoi avant de le redécouvrir scène par scène complètement ce soir. Je ne me souvenais que de son twist final et je me demande si ce n'est pas ce qui m'avait justement peu satisfait comme conclusion à un récit qui cultive un mystère tout le long.

En le revoyant conscient de son issue, j'ai pu appréhender et apprécier le film différemment et lui reconnaître toutes ses qualités, qu'il s'agisse de son Vietnam limbique où les soldats sont "déjà morts" avant même une attaque traumatisante jusqu'à ce New York infernal, fait d'espaces liminaux déliquescents (métro, ascenseur, couloirs...) comme autant de Styx, en passant par ces visions d'horreur proprement dérangeantes même dans leur grossièreté.

Malheureusement, comme l'a très bien expliqué Art Core, ça perd de sa force onirique et dramaturgique dans la deuxième moitié, qui a bien 20 minutes de trop et aurait gagné à développer davantage le deuil impossible d'un père pour son fils que cette intrigue de complot militaire (avec sa scène d'explication didactique) ou du moins à mieux lier les deux de façon à ce que la catharsis final soit plus poignante, que l'acceptation du protagoniste se fasse plus naturellement, dans l'émotion et pas juste la compréhension. Un peu plus Inception quoi (film évidemment influencé par celui-ci).

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