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The Fabelmans (Steven Spielberg, 2022)
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Auteur:  scienezma [ 15 Mar 2023, 12:53 ]
Sujet du message:  Re: The Fabelmans (Steven Spielberg, 2022)

Vieux-Gontrand a écrit:
scienezma a écrit:
[...
Putain mais quel délire (et quelle projection) sur la grâce


Je précise que tu es bien le seul à te rouler dans la grâce, et à la fumer aussi visiblement (comme à l'accoutumée)... Je n'ai pas utilisé ce mot une seule fois, mais bon je veux pas t'empêcher de nous dire des choses sur le sujet si c'est urgent pour toi de les faire sortir...

Auteur:  Vieux-Gontrand [ 15 Mar 2023, 12:54 ]
Sujet du message:  Re: The Fabelmans (Steven Spielberg, 2022)

Oh pardon, tu parle de la prédestination (a faire de grandes choses) qui possède, on le sait, une connotation beaucoup plus neutre et rationnelle. Rien à voir avec la grâce, ne coupons pas les cheveux en 4. Mille excuses et désolé du contresens.

c'etait bien la.peine que Bégaudeau chie sur Duras a propos de Saint Omer pour en arriver là

Auteur:  scienezma [ 15 Mar 2023, 13:31 ]
Sujet du message:  Re: The Fabelmans (Steven Spielberg, 2022)

Vieux-Gontrand a écrit:
Oh pardon, tu parle de la prédestination (a faire de grandes choses) qui possède, on le sait, une connotation beaucoup plus neutre et rationnelle. Rien à voir avec la grâce, ne coupons pas les cheveux en 4. Mille excuses et désolé du contresens.

c'etait bien la.peine que Bégaudeau chie sur Duras a propos de Saint Omer pour en arriver là


Pour qqun qui vient de nous expliquer, en long, en large et de travers que la première scène du film annonce tout le reste, je comprends pas vraiment ton objection à ce que j'utilise le terme de prédestination pour décrire la construction (car il s'agit bien entendu toujours d'une construction) autobiographique du film...

Précisions (ms je crois que Bégaudeau les a déjà faites ds le podcast) :

Premier (et seul) film que le Spielberg gosse va voir au cinéma, et bim c'est le choc (au sens propre comme figuré) qui va l'attirer "vers sa destinée" de cinéaste.
Premier film de vacances du gosse et crac il découvre maman qui fricote avec le copain de papa et là encore c'est un élément fondateur de la filmo de Spielberg qui prend forme.
Premier film de fiction amateur avec les camarades, boom c'est un succès tout le monde adore et en veut plus, le Spielberg commercial est né.
Premier pas de Spielberg dans les studios, et bing, qui rencontre-t-il, je vous le donne en mille, rien moins que papy Ford, et le Spielberg-auteur est sur les rails !

Auteur:  Vieux-Gontrand [ 15 Mar 2023, 13:50 ]
Sujet du message:  Re: The Fabelmans (Steven Spielberg, 2022)

OK il n'y a pas de représentation de l'échec alors que le film insiste sur la notion de faute (sexuelle) et de honte. Et le renoncement à la vie privée est central (mais c'est l'effet d'une phobie plutôt que de la conscience d'une vocation qui la concurrencerait). Mais le film raconte une vingtaine d'années et on ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir refait Les Sièges de l'Alcazar de Luc Moullet (où on peut chercher aussi un film sur le destin et le melon par ailleurs).

Et par l'oncle Spielberg avoue quand-même une attirance pour le cinéma de l'epoque de Griffith, ce n'est pas en effet l'inspiration du Nouvel Hollywood mais la question n'est pas éludée. Oa thématique de la filiation-légitimation est plutôt liée à ce personnage qu'à John Ford (assez anecdotique de mon point de vue)

Auteur:  Cyniquotron [ 16 Mar 2023, 08:03 ]
Sujet du message:  Re: The Fabelmans (Steven Spielberg, 2022)

scienezma a écrit:
Je perdrai pas mon temps à trop répondre sur toute la première partie de ton mess car c'est un tissu d'âneries sur le Nouvel Hollywood, à ma connaissance tous les noms proposés par Bégaudeau (Scorcese, De Palma...) appartiennent bien à ce groupe. Spielberg est bien dans le coin aussi (lire le bouquin de Biskind si c'est pas déjà fait, mais dans ce cas faut pas prétendre s'être penché sur l'affaire), c'est la même génération mais pendant que ses copains se shootent, brûlent la vie par les deux bouts, et filment la jeunesse de l'époque, lui reste bien sage et est déjà dans un truc plus spectaculaire, bankable (probablement une remarque antisémite), réac et/car familialiste (amusant que ça soit Bégaudeau le conservateur ds l'affaire du coup lol)...

Je parle de 1975-1976, sinon mon discours ne tient plus vraiment. Mais justement chez Peter Biskind on a cette anecdote : les castings de Star Wars et de Carrie (au bal du diable) c'est une seule recherche nationale de jeunes comédiens inconnus, au même endroit, les acteurs passent du bureau de George Lucas à celui de Brian De Palma, ce qui fait que Sissy Spacek ou Amy Irving ont failli jouer la princesse Leia, et inversement Carrie Fischer aurait bien pu jouer Carrie, etc. Le genre de fait qui vient quand même faire vaciller une vision où Lucas et Spielberg seraient des opposants, des rivaux, au Nouvel Hollywood, ce que j'écrivais. Après dans l'activité symbolique (la représentation de l'Amérique, des guerres qu'elle mène, etc.) entre De Palma et Spielberg oui il y a une nette distinction, et le succès planétaire de Star Wars puis d'Indiana Jones (une alliance entre Lucas et Spielberg) viennent marquer la fin du Nouvel Hollywood, mais les faits, les actes, sont plus incertains, enchevêtrés.

Un autre document troublant

Sûr que contrairement à Spîelberg, Scorcese n'est pas bankable et brûle la chandelle par les deux bouts. Pour ça qu'il va sortir cette année (il a 80 ans) un western à 200 millions de budget avec Di Caprio, Killers of The Flower Moon.

scienezma a écrit:
passons sur le contre-sens sur le streaming, Bégaudeau qui en ferait l'éloge alors qu'il a écrit pas mal de textes ici ou là pour dire tout le mal qu'il pense de Netflix et autre...

De mémoire le mouvement du propos dans cet enregistrement c'est : la critique française est extatique devant The Fabelmans et les autres films contemporains sur le cinéma (le Mendes etc.) par nostalgie, nostalgie de la salle de cinéma, mais la salle de cinéma est morte, et le destin des films, leur futur, c'est le streaming par abonnement. A vérifier.

scienezma a écrit:
Le truc de la prédestination n'a rien d'antisémite, c'est typique d'une certaine pensée libertarienne us (donc de l'idéologie, car bien sûr on n'en sort jamais même quand on croit ne pas en faire) : il y a deux types d'individus sur cette terre, celles et ceux qui sont prédestinés à faire de grandes choses, les génies créateurs qui sont les bergers des Hommes, et les petits, les médiocres, les "fonctionnaires" qui généralement n'ont qu'une idée, empêcher la destinée hors du commun des individus incompris du premier type. Même si c'est pas forcément un truc qu'on retrouve trop dans ses films (au contraire, qu'on pense par exemple à la fin de "Catch me if you can" où Di Caprio le faussaire est in fine transformé en agent de la sécurité, où il rentre ds le rang, comme le flic qui le poursuivait), effectivement dans ce biopic il se présente lui-même de cette manière-là, d'emblée tous les signes sont disposés de telle façon qu'à la fin il n'aura plus qu'à recevoir le sacrement de Ford (rien de moins) pour briller à son tour (jeu de mot sur la lumière abrutissante de ses films). Oui, limpide, comme dit qqun au dessus...

La description que tu fais de la prédestination libertarienne est celle qu'on trouverait chez Ayn Rand. En vrai le théoricien libertarien le plus affûté c'est Pat Buchanan. Il te suffira de lire sa fiche Wikipedia pour comprendre comment Spielberg ne peut pas s'associer avec lui. Ce qui distingue le courant libertarien des courants libéraux, c'est un durcissement idéologique sur le rapport entre Etat et individus, notamment sur le plan du choix individuel libre, dans les rapports économiques. Les libertariens affichés font moins d'1% aux élections, quand ils s'y présentent. Donc non Spielberg n'est pas libertarien, tu délires.

Auteur:  Vieux-Gontrand [ 16 Mar 2023, 12:46 ]
Sujet du message:  Re: The Fabelmans (Steven Spielberg, 2022)

George Lucas a produit Tucker de Coppola dont on parlait justement, ainsi que quelques Paul Schrader.
Mais le Nouvel Hollywood n'est pas un courant nettement délimité (Altman et Cimino dedans ou pas ? ), il catactérise plutôt le fait que les jeunes réalisateurs pouvaient avoir la reponsabilité du montage et obtenir un financement pour leurs films facilement, peut-être aussi un rapport sociologique avec le moment 68 ?

Auteur:  Cyniquotron [ 16 Mar 2023, 20:36 ]
Sujet du message:  Re: The Fabelmans (Steven Spielberg, 2022)

Bouaip en tout cas je me suis complètement planté de Buchanan quant à celui qui définit le dogme politique et économique libertarien. C'est pas du tout Pat Buchanan mais James M. Buchanan et son Calculus of Consent (1962). La fatigue...

Auteur:  Vieux-Gontrand [ 16 Mar 2023, 20:38 ]
Sujet du message:  Re: The Fabelmans (Steven Spielberg, 2022)

Comme on dit un lien Wikipédia peut en cacher un autre, attention aux passage à niveaux.

Auteur:  scienezma [ 17 Mar 2023, 03:20 ]
Sujet du message:  Re: The Fabelmans (Steven Spielberg, 2022)

Cyniquotron a écrit:
scienezma a écrit:
Je perdrai pas mon temps à trop répondre sur toute la première partie de ton mess car c'est un tissu d'âneries sur le Nouvel Hollywood, à ma connaissance tous les noms proposés par Bégaudeau (Scorcese, De Palma...) appartiennent bien à ce groupe. Spielberg est bien dans le coin aussi (lire le bouquin de Biskind si c'est pas déjà fait, mais dans ce cas faut pas prétendre s'être penché sur l'affaire), c'est la même génération mais pendant que ses copains se shootent, brûlent la vie par les deux bouts, et filment la jeunesse de l'époque, lui reste bien sage et est déjà dans un truc plus spectaculaire, bankable (probablement une remarque antisémite), réac et/car familialiste (amusant que ça soit Bégaudeau le conservateur ds l'affaire du coup lol)...

Je parle de 1975-1976, sinon mon discours ne tient plus vraiment. Mais justement chez Peter Biskind on a cette anecdote : les castings de Star Wars et de Carrie (au bal du diable) c'est une seule recherche nationale de jeunes comédiens inconnus, au même endroit, les acteurs passent du bureau de George Lucas à celui de Brian De Palma, ce qui fait que Sissy Spacek ou Amy Irving ont failli jouer la princesse Leia, et inversement Carrie Fischer aurait bien pu jouer Carrie, etc. Le genre de fait qui vient quand même faire vaciller une vision où Lucas et Spielberg seraient des opposants, des rivaux, au Nouvel Hollywood, ce que j'écrivais. Après dans l'activité symbolique (la représentation de l'Amérique, des guerres qu'elle mène, etc.) entre De Palma et Spielberg oui il y a une nette distinction, et le succès planétaire de Star Wars puis d'Indiana Jones (une alliance entre Lucas et Spielberg) viennent marquer la fin du Nouvel Hollywood, mais les faits, les actes, sont plus incertains, enchevêtrés.


Le Nouvel Hollywood ne se limite évidemment pas à des casting et des choix d'acteurs comme tu le dis toi-même... Je pense pas en termes d'"opposants" ou de "rivaux", il n'y avait pas une tension à ce niveau-là, je crois pas, ou alors c'était surtout une "compétition", une émulation, artistique plutôt qu'idéologique (d'autant qu'idéologiquement Spielberg ou Lucas, c'était pas non plus vraiment des cinéastes trop marqués à droite).

Citation:
Sûr que contrairement à Spîelberg, Scorcese n'est pas bankable et brûle la chandelle par les deux bouts. Pour ça qu'il va sortir cette année (il a 80 ans) un western à 200 millions de budget avec Di Caprio, Killers of The Flower Moon.


Je parlais de l'époque du NH, à quoi bon tout mélanger avec aujourd'hui ? Les échecs de Scorsese c'est 77-80, plutôt qu'aujourd'hui sur le tard comme les derniers Spielberg (du moins aux US). Que Scorses se soit "embourgeoisé" par la suite est un fait, mais bon c'est plus la période du NH, c'est comme si tu disais que les derniers films de Truffaut c'était encore des films NV... Spielberg a plus grd chose à perdre aujourd'hui à faire des films qui lui tiennent à coeur et qui marchent pas beaucoup au box office us, mais bon rien ne dit qu'il se soit attendu à ces échecs (relatifs, puisqu'il a tjs la golden card en Europe) avant de se lancer dans ces projets. A mon avis c'est pas ce qu'il attendait.

Citation:
scienezma a écrit:
passons sur le contre-sens sur le streaming, Bégaudeau qui en ferait l'éloge alors qu'il a écrit pas mal de textes ici ou là pour dire tout le mal qu'il pense de Netflix et autre...

De mémoire le mouvement du propos dans cet enregistrement c'est : la critique française est extatique devant The Fabelmans et les autres films contemporains sur le cinéma (le Mendes etc.) par nostalgie, nostalgie de la salle de cinéma, mais la salle de cinéma est morte, et le destin des films, leur futur, c'est le streaming par abonnement. A vérifier.


En tout cas il n'y a absolument pas de jugement de valeur positif sur le streaming côté Bégaudeau contrairement à ce que tu affirmais ds ton précédent message.

Citation:
scienezma a écrit:
Le truc de la prédestination n'a rien d'antisémite, c'est typique d'une certaine pensée libertarienne us (donc de l'idéologie, car bien sûr on n'en sort jamais même quand on croit ne pas en faire) : il y a deux types d'individus sur cette terre, celles et ceux qui sont prédestinés à faire de grandes choses, les génies créateurs qui sont les bergers des Hommes, et les petits, les médiocres, les "fonctionnaires" qui généralement n'ont qu'une idée, empêcher la destinée hors du commun des individus incompris du premier type. Même si c'est pas forcément un truc qu'on retrouve trop dans ses films (au contraire, qu'on pense par exemple à la fin de "Catch me if you can" où Di Caprio le faussaire est in fine transformé en agent de la sécurité, où il rentre ds le rang, comme le flic qui le poursuivait), effectivement dans ce biopic il se présente lui-même de cette manière-là, d'emblée tous les signes sont disposés de telle façon qu'à la fin il n'aura plus qu'à recevoir le sacrement de Ford (rien de moins) pour briller à son tour (jeu de mot sur la lumière abrutissante de ses films). Oui, limpide, comme dit qqun au dessus...

La description que tu fais de la prédestination libertarienne est celle qu'on trouverait chez Ayn Rand. En vrai le théoricien libertarien le plus affûté c'est Pat Buchanan. Il te suffira de lire sa fiche Wikipedia pour comprendre comment Spielberg ne peut pas s'associer avec lui. Ce qui distingue le courant libertarien des courants libéraux, c'est un durcissement idéologique sur le rapport entre Etat et individus, notamment sur le plan du choix individuel libre, dans les rapports économiques. Les libertariens affichés font moins d'1% aux élections, quand ils s'y présentent. Donc non Spielberg n'est pas libertarien, tu délires.


Ca ne me paraît pas plus délirant que de qualifier Bégaudeau d'antisémite. J'ai pas dit que Spielberg épousait les idées de ce courant idéologique (j'ai même dit rapidement que certains de ses films n'allaient pas vraiment dans ce sens), mais j'affirme que la construction (maladroite ?) de son film autobiographique pourrait d'une certaine façon tout à fait s'inscrire dans ce courant d'idées.

Certains libertariens semblent avoir aimé le film :

Citation:
Despite the critical accolades that now include seven Academy Award nominations, The Fabelmans has not put up blockbuster numbers at the box office. Spielberg’s 2022 remake of West Side Story performed similarly. It may be too seen to determine why audiences have not embraced these recent works compared to Spielberg’s others. Even virtuosos do not always bat one thousand.

Regardless, this story of an enterprising young artisan will inspire audiences. Entrepreneurs can find much to appreciate about Sammy Fabelman’s energized tenacity and ambitious creativity. As Spielberg is a successful tycoon himself, The Fabelmans can perhaps teach us something about how to succeed, regardless of one’s chosen career path.


https://americasfuture.org/the-fabelman ... cal-drama/

Auteur:  Art Core [ 03 Avr 2023, 09:01 ]
Sujet du message:  Re: The Fabelmans (Steven Spielberg, 2022)

Enfin vu. Trouvé le film totalement jubilatoire parce qu'en tant que fan de Spielberg il y a vraiment un côté magique où tu vois d'où il part et d'où son processus créatif est issu. Que ce soit dès le début avec cet accident de train qui lui fait prendre conscience du besoin impérieux de chaos dans l'image ou plus tard quand l'image filmée sera révélatrice de choses invisibles par l'oeil. Cela donne au film un terrain d'analyse à la fois passionnant et foisonnant que l'on pourrait s'amuser à connecter à ses différents films. Et au delà de ça le film est absolument brillant dans son approche du médium cinéma. Jamais pontifiant ou lénifiant mais au contraire toujours très détaché du cinéma en tant que vecteur narratif pour se concentrer sur une chose concrète fondamentale qui est à l'origine même de sa création : la lumière. Quelle idée magistrale. Que cette idée des coups de feu réalisés avec des trous dans la pellicule est géniale.

Le film a un petit coup de moi je trouve à l'arrivée en Californie avec l'entrée au lycée qui retombe dans du très classique avec les bullies etc... mais c'est rapidement balayé par le personnage de la copine que j'ai adoré (cette scène dans sa chambre, le rapport à la religion et au sexe tellement tabou pour Spielberg) et par cette scène de prom si classique et cliché et totalement réinventée par ce ton si mélancolique et sa conclusion, ce film projeté et la réaction du bully, là encore tellement inattendue et forte. D'ailleurs en parlant de ton, c'est aussi ce qui m'a beaucoup surpris, le film n'est pas si joyeux que ça mais au contraire s'enfonce peu à peu dans une espèce de tristesse dont il a du mal à se détacher et souvent les images sont les témoins de cette tristesse (la visite de cette maison dans laquelle ils ne vivront jamais). Excel0lente trouvaille d'ailleurs que cet acteur principal avec son regard étrange (j'ai vérifié et Spielberg lui a bien rajouté des lentilles de contact ainsi qu'à l'acteur qui le joue plus jeune).

Et ce dernier plan (que l'on m'avait spoilé sur Twitter :|) qui au delà de la blague géniale, dit tout. Steven Spielberg, 75 ans, un des réalisateurs vivants les plus admirés, se rappelle soudain un conseil que lui avait donné John Ford 50 ans auparavant et corrige sa mise en scène. Un geste d'humilité suprême et qui te dit que même les plus grands sont toujours dans le doute.

Bref, beaucoup a été déjà dit sur le film, je vais me faire un plaisir de rattraper critiques et podcasts mais c'est un film sur lequel on a envie de revenir, que je reverrai avec plaisir et qui est pour moi clairement un sommet de sa carrière. Seul vrai bémol, la BO qui ne m'a absolument pas marqué, que j'ai même pas remarqué pour tout dire.

5+/6

Auteur:  Baptiste [ 03 Avr 2023, 09:09 ]
Sujet du message:  Re: The Fabelmans (Steven Spielberg, 2022)

lel

Art Core repéré à son taf, pris par le collet et expulsé: "ça t'apprendra à aller sur des sites de filmdecul"

Auteur:  Art Core [ 03 Avr 2023, 09:21 ]
Sujet du message:  Re: The Fabelmans (Steven Spielberg, 2022)

Baptiste a écrit:
lel

Art Core repéré à son taf, pris par le collet et expulsé: "ça t'apprendra à aller sur des sites de filmdecul"


lol, non erreur de frappe : :D

Auteur:  T.Rex [ 03 Avr 2023, 10:35 ]
Sujet du message:  Re: The Fabelmans (Steven Spielberg, 2022)

Le fameux conseil de John Ford sur lequel tout le monde se branle, c'est vraiment une loi basique de construction d'un cadre, qui vaut pour tout photographe amateur. Je ne pense pas qu'il faille prendre le conseil et le plan final au sérieux.

Auteur:  Art Core [ 03 Avr 2023, 10:42 ]
Sujet du message:  Re: The Fabelmans (Steven Spielberg, 2022)

Bien évidemment on est pas teubés, c'est même pas vraiment une règle on peut trouver moults contre exemples de cadres réussis avec l'horizon au milieu (Wes Anderson en PLS). Mais c'est bien plus pour ce que ça raconte.

Auteur:  scienezma [ 15 Avr 2023, 08:02 ]
Sujet du message:  Re: The Fabelmans (Steven Spielberg, 2022)

Ds le dernier n° des Cahiers :

Cela rejoint le sujet de The Fabelmans: une idée entêtante, et comment
elle se change inéluctablement en film.

Lynch : C’est un récit sur le cinéma, oui, et sur la manière dont Steven
en est tombé amoureux. Et ça va même au-delà: pour moi,
The Fabelmans porte sur cette question qu’on se pose quand
on voit, par exemple, ces gens qui savent jouer parfaitement du
piano à l’âge de 3 ans. On se demande: comment se fait-il que
cet enfant de maternelle sache jouer les sonates de Beethoven,
alors que Billy, le gosse du voisin, n’est même pas arrivé à
suivre l’école jusqu’au lycée ? On en vient à penser que les
êtres humains ont plusieurs vies. C’est comme le film Un jour
sans fin: à force de vivre plusieurs fois, certains ont développé
un talent et arrivent dans leur nouvelle vie avec des compé-
tences optimisées. Spielberg naît dans cette famille, et boum!
il a le cinéma dans le sang. C’est la preuve qu’il vient d’une
existence antérieure qui continue dans le présent. On dit que
la vie est un continuum. On ramasse toujours ce qu’on a laissé :
on s’endort le dimanche soir, puis on se réveille, c’est lundi. Et
on continue…

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