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Après 400 ans, un guerrier est réincarné et tente de reconquérir son amour passé.

Vous allez dire que je fais exprès avec mes affiches mensongères mais il n'y en a globalement aucune qui reflète réellement le film et le fait que sur ses 2h27, seule une quarantaine de minutes correspond à l'imagerie ci-dessus.

Parce que ce bref pitch ne dit pas non plus qu'il s'agit avant tout d'une romcom et que le héros ne réalise qu'il s'agit d'un "amour passé" qu'aux deux tiers, via un giga flashback d'une trentaine de minutes qui semble décidément être une récurrence narrative dans ces blockbusters (RRR et Jawan sont structurés de la même manière). Avant ça, il a juste une espèce de feeling magique lorsque ses doigts effleurent ceux de la jeune femme qui est la réincarnation de la princesse de jadis et passe son temps à essayer de la retrouver tandis que cette dernière le fait tourner en bourrique. Et donc ça donne plein de numéros musicaux dont une séquence inexplicablement tournée...en Suisse (avec que des blanches, c'est très chelou).

Pour le coup, ici, le mélange masala prend moins, non pas qu'on ne veuille pas croire à cette histoire de vie antérieure ou que l'on refuse de voir se côtoyer dans un même film la comédie pure avec ses quiproquos éculés et des scènes tout droit sorties de Troie ou 300, mais parce que le film aurait gagné à mieux entremêler les deux genres et les deux trames.
On passe beaucoup trop de temps sur la romance, on a beaucoup trop d'avance sur les personnages (le film commence par une intro située 1600 av.JC qui montre d'emblée le destin tragique qu'ont connu les des deux amants) et du coup le rythme en pâtit (même après le fameux flashback de fin de deuxième acte, le troisième acte traîne la patte avec une chanson pour le coup complètement superflue.

MAIS

Je demeure admiratif du balek total de ces films.

Dès le départ, dès l'ouverture dans le passé donc, le film (à l'époque, le plus cher pour un film en Telugu et le premier à avoir un VFX Producer au générique) affiche des effets numériques digne d'un court métrage amateur de 1999. Hier, sur Twitter, tournait un extrait du combat final de Spawn, qui était pire que dans mon souvenir, niveau cinématique de PS2, et bien les effets de Magadheera sont pire. On dirait vraiment un film pas fini.





Et pourtant, pourtant, ça marche.
Le lyrisme de l'écriture et de la mise en scène, qui embrassent à fond la nature mythique, transcendent le côté fauché, que ce soit dans le romantisme (l'intro) ou l'action (le climax du flashback).




D'ailleurs, toutes les scènes situées dans le passé sont globalement full premier degré - il y a évidemment de l'iconisation abusée mais on n'est pas encore dans le YOLO de RRR - et Rajamouli réussit davantage l'épopée antique que le reste. Je n'ai pas encore vu le diptyque Baahubali mais tu sens que ça le démangeait.



Après, le reste demeure sympa, malgré les longueurs, malgré les clichés, principalement grâce au charme des comédiens, Ram Charan (RRR) en tête, et là aussi, le film s'en donne à coeur joie, avec notamment cette présentation du personnage qui rejoue Torque à la sauce Tollywood.
Je veux dire :



Les mecs s'en battent les couilles.

Et ils ont raison.

Moi j'ai encore tapé du pied en tout cas.

Hâte de voir Eega avec son pitch interdit et surtout les Baahubali.

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C'est totalement ça. C'est le grand plaisir de la découverte de cinéma. Après il faut y aller à petites doses car on peut saturer.

Oui d'ailleurs j'ai eu la chance de le voir sur grand écran, à l'Étrange Festival. Limite envie d'attendre une opportunité pareille pour Baahubali.

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Quand je lis ce que tu écris sur celui-ci, j'ai l'impression que tu les as déjà vus, en fait. (et les captures d'écran rappellent énormément Baahubali aussi)
Baahubali, c'est 100 idées par plan, mais c'est une vraie soupe visuelle sur la longueur. Je m'en suis tenu au 1.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Pareil même pas terminé le premier, rigolo deux minutes mais au fond totalement nanardesque. C'est pour ça que je suis aussi surpris d'avoir autant aimé RRR, plus équlibré dans le délire il me semble et surtout visuellement vraiment classe avec FX qui tiennent vraiment la route.

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