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Mank (David Fincher, 2020)
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Auteur:  Baptiste [ 28 Jan 2021, 10:54 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Euh miscast non! En dehors du débat sur l'âge sa partition est parfaite, il EST le film...

Auteur:  flatclem [ 28 Jan 2021, 17:36 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

elmergantry a écrit:
Oui c’est vrai mais l’interrogation reste entière : pourquoi ne pas avoir choisi une actrice d’un âge équivalent à Gary Oldman afin de respecter l’égalité d’âge qui existait dans le couple Mank-Sara ?

On s’est posé la question sur ce blog : https://loreilleesthardie.blogspot.com/ ... date=false

"Je lis que le film de Fincher est jugé sexiste, à la fois par l'image qu'il y est donné de Sara, l'épouse de Mank, et le fait que, si Gary Oldman (62 ans), dans le rôle de Mank, a beaucoup plus que l'âge requis - alors que Charles Dance (74 ans) a peu ou prou celui de Hearst à l'époque -, leurs partenaires féminines, Tuppence Midldleton (33 ans), dans le rôle de Sara, et Amanda Seyfried (35 ans), dans celui de Marion Davies, sont plus jeunes que leurs personnages (Sara avait le même âge qu'Herman... et que Marion Davies), illustrant cette vérité qu'à Hollywood les actrices, passé 40 ans, sont de plus en plus "invisibles", contrairement aux acteurs... Reste que ce qui interroge ici, c'est plutôt la différence d'âge entre Oldman et Middleton. A quelle fin? Fincher a-t-il voulu replacer le couple Mankiewicz dans le contexte ultra-patriarcal qui régnait alors à Hollywood, incarné de manière caricaturale par Hearst et Marion Davies? Et à partir de là, mettre en parallèle la relation qu'entretenait chacune des deux femmes avec l'homme (forcément dominant) qu'elle aimait, qu'il s'agisse du grand artiste aux tendances autodestructrices (dans le cas de Sara) ou du grand nabab au pouvoirs hégémoniques (dans le cas de Marion), relation pour le coup assujettissante, annihilant toute ambition chez l'une, en étouffant une bonne partie chez l'autre... Ce qu'on peut résumer par cette autre question: Fincher se borne-t-il, à travers une reconstitution des plus soignée de l'Amérique des années 30 (ainsi qu'une débauche d'effets wellesiens?), à déclarer, comme il le dit lui-même, son amour pour le cinéma, ou porte-t-il quand même, "en arrière-plan", un regard critique sur le Hollywood de cette époque? (Je laisse de côté la rivalité Hollywood/Netflix.) "

Je n'essaie pas forcemment de défendre le film sur ce point, mais la différence d'âge dans ce couple, et meme l'âge avancé de Mank dans le film, m'ont parut ... appropriés en fait (le mec qui en a trop vu, qui connait tout le monde et qui a un regard cynique, mais qui vit dans une société encore bien patriarcale et est marié à une femme plus jeune), jusqu'au moment ou il fait mention de son âge!

Apres c'est évident qu'il y a un problème à Hollywood de ce côté là.

Baptiste a écrit:
Euh miscast non! En dehors du débat sur l'âge sa partition est parfaite, il EST le film...

Grave!

Auteur:  Art Core [ 28 Jan 2021, 17:48 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Je trouve qu'il est bien mais il correspond pas au rôle. Quand il dit texto "j'ai 43 ans" ça marche pas.

Auteur:  Le Cow-boy [ 28 Jan 2021, 17:49 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Art Core a écrit:
Quand il dit par texto "j'ai 43 ans" ça marche pas.

Ah ben non les smartphones existaient pas à l'époque, mwa ha ha trop nul ce film!

Auteur:  flatclem [ 28 Jan 2021, 18:21 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Art Core a écrit:
Je trouve qu'il est bien mais il correspond pas au rôle. Quand il dit texto "j'ai 43 ans" ça marche pas.

Lol oui. Ça aurait été parfait sans cette réplique.

Auteur:  bmntmp [ 28 Jan 2021, 19:22 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Film Freak a écrit:
Bof.


C'est marrant que tu balaies un truc aussi problématique d'un revers de la main.

Azazello a écrit:
Hum... tant mieux d'avoir choisi Oldman alors.


Il y a d'autres acteurs. Un Sam Rockwell juste un peu plus vieux aurait pu faire le job. Il est intéressant de noter sinon la capacité des acteurs anglophones à traverser l'atlantique, dans un sens ou dans l'autre. Un Dominic West dans The Wire ou The Affair par exemple qui paraît-il peut avoir un slip of the accent de temps en temps. Je garde en mémoire ce film de Sally Potter qui se déroule en Angleterre avec que des acteurs exogènes pratiquement. C'est tout l'intérêt du cinéma et du jeu de permettre ce caméléonisme, n'empêche qu'il est intéressant de le questionner.

Auteur:  Azazello [ 28 Jan 2021, 19:35 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Y a un constat à faire sur Hollywood, mais enfin globalement ils s'alignent sur les goûts du public, l'attractivité des femmes diminue plus rapidement que celle des hommes avec l'âge, mais là dessus le cinéma est un reflet de la société.

Mais Mank n'est pas un bon exemple, déjà parce que on ne peut pas soupçonner Fincher le perfectionniste d'avoir raté ce détail, si il choisit un acteur plus vieux c'est parce qu'il correspond mieux à la vision qu'il a du personnage, son film n'est pas un documentaire, Mank est un personnage de film pas une archive historique, l'adéquation parfaite de l'acteur avec la personne qui a inspiré le personnage est hors sujet, il ne sera jamais la même personne, et chercher la ressemblance maximale n'a pas de sens, n'apporterait rien à ce que veut exprimer Fincher (qui encore une fois ne choisit pas un acteur au hasard).

Auteur:  bmntmp [ 28 Jan 2021, 19:41 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Ton message met en lumière les contradictions de Hollywood et certains fantasmes par rapport au cinéma : il faut des nymphettes pour jouer les femmes parce que le marché le décide mais l'acteur principal est celui qu'il faut et pas un autre. Ce qui est un peu une vision romantique (et contradictoire) à mon avis, entretenue par les acteurs/actrices qui veulent se sentir désiré.es, comme le montre quantité d'interviews promotionnelles, et les réalisateurs, qui sont "perfectionnistes" et omniscients comme un dieu.

Auteur:  Film Freak [ 28 Jan 2021, 21:16 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

bmntmp a écrit:
Film Freak a écrit:
Bof.


C'est marrant que tu balaies un truc aussi problématique d'un revers de la main.

Parce que je ne trouve pas que c'est problématique.
Je trouve que c'est un choix parlant sur la représentation que voulait faire l'auteur de ce personnage et de cet univers et de cette histoire, de son rapport avec les gens qui l'entouraient.

J'ai davantage été gêné par le cast trop vieux de Chicago 7 par exemple.

Azazello a écrit:
Hum... tant mieux d'avoir choisi Oldman alors.


Il y a d'autres acteurs. Un Sam Rockwell juste un peu plus vieux aurait pu faire le job. Il est intéressant de noter sinon la capacité des acteurs anglophones à traverser l'atlantique, dans un sens ou dans l'autre. Un Dominic West dans The Wire ou The Affair par exemple qui paraît-il peut avoir un slip of the accent de temps en temps. Je garde en mémoire ce film de Sally Potter qui se déroule en Angleterre avec que des acteurs exogènes pratiquement. C'est tout l'intérêt du cinéma et du jeu de permettre ce caméléonisme, n'empêche qu'il est intéressant de le questionner.[/quote]

Auteur:  Cosmo [ 28 Fév 2021, 01:09 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Hallucination devant un tel ratage. Je ne suis pas un fan absolu de Fincher, dont j'adore certains films (Alien 3, Social Network, Benjamin Button), et pas du tout d'autres (Millenium, Fight Club), mais je lui ai toujours trouvé un certain intérêt, au point d'aller systématiquement découvrir ses films en salles. Ici, l'écriture de Citizen Kane ne l'intéresse clairement pas, soit. Mais à travers les différents flashbacks, je ne parviens même pas à comprendre le film. Hollywood, la politique, Hearst, bon... Et après ? J'avais l'impression de voir des scénettes, des bulles mitoyennes qui ne croisent jamais autour d'un même propos. Alors visuellement c'est bien joli, avec son sublime noir et blanc, ses plans du Hearst Castle, et ses brulures de cigarettes, mais ça reste le plus mauvais film de Fincher.

2/6

Auteur:  Erik Vonk [ 04 Avr 2021, 15:24 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Vu sur le grand écran d'une vieille salle de répertoire datant des années 70 projeté à travers des chaises empilées, des caisses, et des tas de babioles entreposés sur la scène. Ce qui fait que tout le bas de l'écran était caché. Sans parler de la lampe du projecteur, trop faible pour une salle aussi grande, et de l'acoustique pleine d'écho qui rappelait l'expérience des vieilles salles. Mine de rien, tout ça à contribué à faire de Mank une expérience cinématographique vintage hors du commun. Pas mal certains qu'avec la technique impeccable des salles modernes, l'expérience aurait été moins émouvante, et les rouages numériques du film de Fincher auraient été plus visibles.

Il reste qu'il faudrait que je le revois dans de meilleurs conditions. Car au-delà de l'expérience cinéma particulière de cette vieille salle, Mank est quand même un film boring as fuck devant lequel je n'ai pas saisi grand chose. La reconstitution (historique et analogique) est super bien foutue, et ça donne envie de revoir les films de l'époque et ceux scénarisé par Mankievicz , mais ça ne fait pas un film ça. The Social Network arrivait bien mieux à faire le portrait de la décénnie 2000 que Mank réussit à le faire pour les années 30. C'est pas enlevant du tout ces discussions interminables sur le cinéma. C'est comme un genre de making of luxueux devant lequel on a juste envie de visionner les vrais films.

2.5\6

Auteur:  Abyssin [ 04 Avr 2021, 20:14 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Erik Vonk a écrit:
Après si tu t’attendais à ça, normal que tu ais été déçu.


Faut arrêter avec cet argument moisi.

Auteur:  Erik Vonk [ 05 Avr 2021, 01:14 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Abyssin a écrit:
Parce que tu as connu les années 30?
C’est pas du tout le projet du film de faire le portrait d’une décennie ou d’une époque. Et c’est pas du tout gênant. Après si tu t’attendais à ça, normal que tu ais été déçu.


J'ai pas l'impression que c'était le but de Social Network non plus. Mais au final, ça reste un témoignage parlant de cette période à l'aube de l'ère des réseaux sociaux. Mank est anecdotique à côté je trouve.

Auteur:  Abyssin [ 05 Avr 2021, 01:19 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Disons que le sujet même de Facebook s’apprête plus à un portrait de l’époque en filigrane.

Auteur:  Film Freak [ 23 Oct 2023, 08:59 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Je ne l'avais jamais revu et quel bonheur d'avoir pu le revoir en salles. J'avais oublié comme c'était bien dialogué, à la limite de la screwball comedy, et plus radical encore dans le verbiage que The Social Network, avec de longues scènes de discussions politiques.

J'ai pu également constater qu'en plus du cas de conscience de son protagoniste, l'autre point commun du film avec The Killer, c'est qu'ils racontent tous deux le parcours d'un troufion qui décide de se rebeller contre le système pour lequel il bosse. Comme quoi, ça le travaille.

Et dans les deux cas, l'un des patrons est joué par Arliss Howard.

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