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Mank (David Fincher, 2020)
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Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 14 Déc 2020, 15:51 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

elmergantry a écrit:
Je leur suggère juste de comparer la représentation des femmes dans CK
Oui, la scène où il demande à une meuf s’il peut se branler devant elle est tendue...

Auteur:  latique [ 16 Déc 2020, 14:46 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

elmergantry a écrit:
Mais ça existe vraiment la création ex-nihilo ? Ne crée t-on pas nécessairement à partir de quelque chose ?

C'était seulement une allusion au cliché romantique du génie inspiré, type V. Hugo.

elmergantry a écrit:
on ne peut comprendre la plaisanterie, du moins l’apprécier pleinement que parce qu’on a vu au préalable les scénaristes de la Paramount à l’oeuvre

Je me suis demandé dans quelle mesure ils étaient vraiment à l'oeuvre: pour un qui écrit, il y en a quatre cing qui jouent ou font tout autre chose. Lors de la réunion avec Selznick, ils improvisent totalement ce scénario sur Frankenstein et un robot loup-garou, sur lequel ils prétendent travailler.

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 17 Déc 2020, 10:32 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Je me force à écrire un avis pour mon moi futur pour quand je retomberai sur ce topic par hasard en 2024 après être allé au dernier message du topic 20 000 LIEUES SOUS LES MERS.

En fait entre Bob, Art, latique et les autres, tout le monde a exprimé des avis tellement fouillés que je ne sais pas quoi ajouter d'intéressant. C'est un film difficile à juger car je le trouve sincèrement un peu chiant, difficile à piger (à l'échelle de la population je suis quand même un cinéphile high level donc j'ose à peine imaginer la réaction du peuple...), jamais vraiment passionnant eu égard au sujet. Pourtant, je ne peux qu'admirer l'audace de la démarche tant elle paraît butée, refermée sur elle-même et sur le petit cercle des initiés. Qu'un grand réal comme Fincher prenne l'oseille et se tire faire ça, ça inspire le respect. Résultat ambivalent donc. Une deuxième vision serait sans doute gratifiante. Problème: je n'en ai aucune envie...

Auteur:  Le Cow-boy [ 17 Déc 2020, 11:17 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Qui-Gon Jinn a écrit:
je suis quand même un cinéphile high level donc j'ose à peine imaginer la réaction du peuple...

C'est très simple : le "peuple" ne va pas regarder le film...

Auteur:  Karloff [ 17 Déc 2020, 11:58 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Clairement. Je me demande jusqu'à quand Netflix paiera très cher ce type de film face à Disney et ses marveleries.

Auteur:  Film Freak [ 17 Déc 2020, 12:09 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Mank peut ramener des Oscars. Six Underground non.
Un film Netflix oscarisé, ça reste une super pub pour la plateforme donc des abonnements.

Auteur:  Karloff [ 17 Déc 2020, 12:58 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Justement, une fois que Netflix aura Oscar/Palme etc etc... j'ai peur d'un retour aux fondamentaux.

Auteur:  Le Cow-boy [ 17 Déc 2020, 14:20 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Ah yes ce sera trop bieng !

Auteur:  Baptiste [ 29 Déc 2020, 19:13 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

J'ai beaucoup aimé malgré la forme parfois peu aimable du film. Quand Art Core dit qu'on subit des dialogues hyper rapides et référencés sans que rien n'ait été contextualisé en amont, je suis bien d'accord mais je retrouve là la brusquerie bien nécessaire d'une série comme Mad Men.

Car oui, c'est vrai qu'on ne comprend pas tout, et il y a même des moments où on se demande si le film ne se perd pas en route à multiplier les scenettes a priori éloignées du sujet. Puis l'on comprend que le sujet de Fincher nécessite bel et bien ce fourmillement de l'esprit, parfois vain, car c'est précisément ça le propos: comment trouver le temps, l'argent et les conditions au sein d'un Hollywood d'autant plus boursouflé et oppressant qu'il est menacé, pour atteindre l'intensité nécessaire à l'oeuvre d'une vie.

La singularité du film se voit d'ailleurs dans sa piste sonore: le sound design comme le souligne Film Freak mais aussi tout bonnement la bande-son, discrète mais constamment là pour imprimer un rythme et un certain vertige.

Formidable recréation d'époque, le film transpire l'amour pour le cinéma, sans aucune illusion sur l'acidité du milieu. Epatant Gary Oldman que j'avais un peu trop vite remisé aux oubliettes et qui mène la charge humaine du film, aidé par Amanda Seyfried et "Poor Sara", éclipsant un Orson Welles un peu fallot surtout dans la dernière scène.

Auteur:  elmergantry [ 27 Jan 2021, 17:07 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Je comprends mieux l'accusation de sexisme adressée au film : https://www.msn.com/fr-fr/divertissemen ... r-BB1bO5cl

Auteur:  Film Freak [ 27 Jan 2021, 19:29 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Bof.

Auteur:  flatclem [ 28 Jan 2021, 00:07 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Pour le coup, dans le cas de Mank, l'écart d'âge entre Gary Oldman et Mankiewicz est plus grand (+18) que l'écart entre son âge à elle celui de son personnage (-11).

Auteur:  elmergantry [ 28 Jan 2021, 09:55 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Oui c’est vrai mais l’interrogation reste entière : pourquoi ne pas avoir choisi une actrice d’un âge équivalent à Gary Oldman afin de respecter l’égalité d’âge qui existait dans le couple Mank-Sara ?

On s’est posé la question sur ce blog : https://loreilleesthardie.blogspot.com/ ... date=false

"Je lis que le film de Fincher est jugé sexiste, à la fois par l'image qu'il y est donné de Sara, l'épouse de Mank, et le fait que, si Gary Oldman (62 ans), dans le rôle de Mank, a beaucoup plus que l'âge requis - alors que Charles Dance (74 ans) a peu ou prou celui de Hearst à l'époque -, leurs partenaires féminines, Tuppence Midldleton (33 ans), dans le rôle de Sara, et Amanda Seyfried (35 ans), dans celui de Marion Davies, sont plus jeunes que leurs personnages (Sara avait le même âge qu'Herman... et que Marion Davies), illustrant cette vérité qu'à Hollywood les actrices, passé 40 ans, sont de plus en plus "invisibles", contrairement aux acteurs... Reste que ce qui interroge ici, c'est plutôt la différence d'âge entre Oldman et Middleton. A quelle fin? Fincher a-t-il voulu replacer le couple Mankiewicz dans le contexte ultra-patriarcal qui régnait alors à Hollywood, incarné de manière caricaturale par Hearst et Marion Davies? Et à partir de là, mettre en parallèle la relation qu'entretenait chacune des deux femmes avec l'homme (forcément dominant) qu'elle aimait, qu'il s'agisse du grand artiste aux tendances autodestructrices (dans le cas de Sara) ou du grand nabab au pouvoirs hégémoniques (dans le cas de Marion), relation pour le coup assujettissante, annihilant toute ambition chez l'une, en étouffant une bonne partie chez l'autre... Ce qu'on peut résumer par cette autre question: Fincher se borne-t-il, à travers une reconstitution des plus soignée de l'Amérique des années 30 (ainsi qu'une débauche d'effets wellesiens?), à déclarer, comme il le dit lui-même, son amour pour le cinéma, ou porte-t-il quand même, "en arrière-plan", un regard critique sur le Hollywood de cette époque? (Je laisse de côté la rivalité Hollywood/Netflix.) "

Auteur:  Art Core [ 28 Jan 2021, 10:10 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Je trouve aussi que Oldman est un miscast. Il y a tellement d'acteurs géniaux de l'âge de Mankiewicz (DiCaprio, Fassbender, Joaquin Phoenix etc...) que c'est vraiment un choix difficile à comprendre.

Auteur:  Azazello [ 28 Jan 2021, 10:35 ]
Sujet du message:  Re: Mank (David Fincher, 2020)

Hum... tant mieux d'avoir choisi Oldman alors.

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