Forum de FilmDeCulte
https://forum.plan-sequence.com/

Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)
https://forum.plan-sequence.com/vaurien-peter-dourountzis-2020-t30761-255.html
Page 18 sur 18

Auteur:  Déjà-vu [ 16 Mar 2022, 16:16 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Castorp a écrit:
Mélenchon et Durendal. Et son pseudo sur les chars russes. :D

Rien compris

Auteur:  Z [ 16 Mar 2022, 16:20 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Mr.Orange a écrit:
Z a écrit:
Je l'écoute en mode podcast, en jouant à Slay the spire.

Image


Ou Binding of Isaac, of course.

Ou Fate Hunters, mon chouchou

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 14 Mai 2022, 12:56 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Pour ceux que ça intéresse, le scénario du film est lisible ici:

https://lecteursanonymes.org/scenario/

Auteur:  FingersCrossed [ 14 Mar 2023, 19:10 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

pour ceux que ça intéresse, le film sera projeté à l'arlequin dans le cadre du ciné club de françois bégaudeau :
http://www.dulaccinemas.com/cinema/2625 ... ourountzis

Auteur:  bmntmp [ 14 Mar 2023, 19:20 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

L'Heure Magique embrasse la mission sacrée qui lui a été confiée par des puissances supérieures: parler de Peter Dourountzis. Ici, on en est convaincu: Vaurien par Peter Dourountzis, c'est du cinéma en C majeur. Un chef-d'oeuvre pour autant ? Moins sur. Tonton n'a peut-être jamais autant brillé (en tous cas ça se discute) dans son art, mais c'est comme s'il avait baissé les bras avec la vie

https://www.youtube.com/watch?v=smxH4UZoiNQ

Auteur:  Z [ 14 Mar 2023, 19:25 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Venez lui parler de Spielberg.

EDIT : si jamais quelqu'un y va, il fait un p'tit compte-rendu ?

Auteur:  Baptiste [ 14 Mar 2023, 20:02 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Lol à chaque fois je clique par une curiosité d'entomologiste et j'en sors déprimé au bout de deux minutes. L'un avec l'air pénétré de connaisseur mi-intello mi-animateur de la boite de nuit de Palavas-les-flots, l'autre son pendant prolo: "je regarde donc je suis", "absolument".

Auteur:  Paprika [ 01 Aoû 2023, 14:41 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

J'avais précisé m'être inscrite pour ceci : j'ai enfin vu Vaurien \O/ En toute sincérité, si j'avais été sensibilisée à la démarche de son auteur telle qu'exposée ici et bien motivée pour le voir, je m'attendais à un film plus inégal et une déception. Ce fut surprenament plaisant de bout en bout !

Je n'ai pas vu le court-métrage' initiant ce projet et je découvre Deladonchamps (comme l'ensemble du casting sauf Jacksman dont je connais quelques sketches). Si je ne peux pas comparer avec le premier "vaurien", j'ai apprécié le jeu de Deladonchamps et trouvé que sa gueule collait bien à ce Djé ainsi dépeint. Il parvient à façonner un personnage pétri d'ambivalences; à la fois charismatique et antipathique, vulnérable et tout-puissant, dégourdi et assisté... La qualité des dialogues participent beaucoup à cette réussite.

D'ailleurs je suis assez d'accord avec la majorité quant à la première apparition d'Ophélie Bau, et je trouve justement ici ses lignes de dialogues un poil trop écrites et mal déclamées. Un manque de naturel dans cette façon de s'affirmer face à une énième manifestation sexiste dans la vie de cette femme, malgré l'humour bien senti. Néanmoins le jeu de regard entre Djé/Maïa permet de déduire que Djé est sensibilisé (= éduqué/déconstruit pour nous les féminazgûl) aux problématiques du sexisme. C'est comme ça que je comprends la scène en tout cas et y trouve un intérêt pour la suite. Et pareil, je découvre cette actrice, en dehors de ce petit cabotinage, son naturel est saisissant ! J'ai bien envie de la voir chez Kechiche maintenant. Le reste du casting est plutôt du même tonneau, mais je trouve quand même l'acteur d'Akhram parfois limite (surtout quand il veut attirer l'attention de Maïa au squatt, ça m'a paru trop bourrin sa façon de jouer le type relou) et la meuf du début, la blonde, a une diction pas ouf je trouve, je n'aime pas ses intonations et ses dialogues m'ont parus factices, j'ai préféré ses scènes muettes. Bon, je suis un peu seule à penser ça donc ça vaut ce que ça vaut...

Je n'avais rien relu sur le film avant pour profiter de ma mémoire de moineau (j'ai vu deux fois Casino et je me rappelle plus de grand chose ni du twist, oui-oui), et effectivement j'ai souvent vu Guy Georges sous les traits de Djé (vraiment un bon choix d'acteur). Surtout selon les aspects "ça avait l'air d'un type bien sous tout rapport", séducteur serial séducteur dont personne ou presque ne lit le jeu, jouissant d'une bonne instruction... Je ne connais pas les autres criminels mentionnés, j'ai de suite pensé au tueur de l'Est parisien et à son profil si particulier.

Au jeu des références du film, je perçois surtout l'empreinte de La Haine (pas vus beaucoup des films cités en même temps, inculte un jour...). Ça me rappelle aussi Darling, le film n'est pas une réussite selon moi, mais à cause de cette réplique du personnage de Marina Foïs "Elle est pas facile à dire, la vérité. Si j'enlève la broderie, il reste que la merde, et la merde, ça n'intéresse personne. Les gens, ce qu'ils veulent tous, c'est des belles histoires, avec des gens beaux. La merde des inconnus, tout le monde s'en fout." Je trouve que dans ces deux films, ce même message porte, pas avec la même ampleur ni la même subtilité (déséquilibre en faveur de Vaurien). Malgré l'entraide inhérente à notre nature humaine, c'est souvent cette même inhérence guidée ici par notre individualisme qui pousse la personne marginalisée à s'organiser d'avantage en dehors de la société dite civilisée. À ses dépens parfois, ici ça permet au héro d'agir en sous-marin. Aux côtés de ce personnage probablement torturé et hors norme, on côtoie prostitution, mal logement, travaux dangereux et pénibles... Les portes de sortie dans la réalité sont plus souvent la mort par usure que l'intégration sociale des parias... Et à cet effet, je trouve l'intégration de courtes scénettes démontrant les formes diverses de la misère humaine par l'entremise de la figuration bien amenée. Selon moi, elles installent en toile de fond le mystère Djé dans un espace uniquement suggéré, le fameux "show, dont tell". Je trouve ça assez subtil, mais j'ai l'impression d'être une des seuls ici à l'apprécier de la sorte, et que vous êtes nombreux à trouver ça au contraire trop démonstratif. Certainement que mon inculture ciné pèse ici une fois encore, sinon affaire de sensibilité personnelle dira-t-on.

Sinon j'avais une question sur le male-gaze (j'ai lu que Z, tu avais à priori eu une réflexion autour de ceci dans ce long) : pourquoi cette nudité lors de la scène de sexe entre les deux héros ? Je veux dire, j'ai supposé l'intention d'interpeller le spectateur en choisissant de ne pas dévoiler nue la poitrine de l'actrice malgré le prometteur et attendu décrochage de soutif. Mais ce faisant, ça reste du ressort du male-gaze de la filmer si dévêtue pour dénoncer celui-ci, non ? Pour moi, si l'un des buts de ce plan est bien d'interroger le regard hétéro masculin sur la nudité des femmes, ça pouvait être l'occasion de ne pas dénuder son actrice justement. Désolée si j'ai rien compris à l'intention...

Si j'ai comme d'hab' omis de parler de pleins de choses que je pensais coucher à l'écrit, le principal : c'était une très bonne séance. Et par delà, je pense que c'est un film qui me marquera encore longtemps ! Je ne regrette pas d'avoir fait le déplacement dans une bibli le proposant pour pouvoir l'emprunter.

Auteur:  Z [ 01 Aoû 2023, 15:38 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Paprika a écrit:
Sinon j'avais une question sur le male-gaze (j'ai lu que Z, tu avais à priori eu une réflexion autour de ceci dans ce long) : pourquoi cette nudité lors de la scène de sexe entre les deux héros ? Je veux dire, j'ai supposé l'intention d'interpeller le spectateur en choisissant de ne pas dévoiler nue la poitrine de l'actrice malgré le prometteur et attendu décrochage de soutif. Mais ce faisant, ça reste du ressort du male-gaze de la filmer si dévêtue pour dénoncer celui-ci, non ? Pour moi, si l'un des buts de ce plan est bien d'interroger le regard hétéro masculin sur la nudité des femmes, ça pouvait être l'occasion de ne pas dénuder son actrice justement. Désolée si j'ai rien compris à l'intention...


Disons que c'est elle qui l'embrasse en premier, qui se retire de son étreinte, puis qui se redresse, se déshabille, fond sur lui en le dominant ; on va à son rythme. Il était entendu avec Ophélie que la scène des préliminaires durerait autant qu'ils le souhaitaient, et que le signal du "coupé" serait pour la petite équipe de techniciens, le décrochage de soutif - et donc c'est l'actrice elle-même qui déterminerait le point final. Ce qui s'est passé à 3 ou 4 reprises.

Et puis elle est venue me voir, m'a dit que ça coupait peut-être un peu tôt, que ça ne la dérangeait pas d'être filmée de profil, en contrejour, et qu'on pouvait laisser tourner après le décrochage de soutif. Ce qu'on a fait pour deux ou trois prises, les dernières. Au montage, j'ai effectivement préféré l'une des trois dernières, sous réserve que la comédienne valide. Ophélie est passée en salle de montage pour nous saluer, et je lui ai montré la scène ; elle m'a dit que la longueur était parfaite à son goût. Au mien aussi, donc nickel. Et en étalonnage, j'ai un peu obscurci sa poitrine, pour éviter qu'on en fasse une capture, que ça se retrouve sur des sites porno, et que Film Freak se branle dessus.

Auteur:  Karloff [ 01 Aoû 2023, 15:41 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

hahahaha, la conclusion

Auteur:  Film Freak [ 01 Aoû 2023, 16:03 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Voix de Nadia Farès en evil twin dans Les Rivières pourpres : "Abdel avait pensé à tout."

Auteur:  Z [ 01 Aoû 2023, 16:35 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Paprika a écrit:
Sinon j'avais une question sur le male-gaze


Le male gaze n'empêche pas la nudité. C'est seulement une question de point de vue, de regard. Dans sa réception, le spectateur est unisexe. Et le fait que je sois un mec n'a aucun impact ; ce sont bien les personnages qui dictent la mise en scène.

Dans cette scène, Maya est en contrôle de la situation / de sa sexualité ; Djé n'est pas en position de force ni de domination, et doit avancer au rythme qu'elle impose.

Lorsque Maya retire ses vêtements un à un, nous ne sommes pas du point de vue de Djé ; le corps de Maya n'est pas cadré ni recadré sur les seins, la caméra ne rend pas son corps désirable ni spécialement à son avantage, et ni l'image ni la lumière ne sont esthétisées. Enfin, le montage est quasi nul, et la continuité est de mise. Aucun code de l'excitation masculine, si je puis dire, n'est mis en place ou respecté.

Voilà, autrement filmer la nudité serait caduque, et être un réalisateur masculin découlerait automatiquement d'un male gaze profond. Heureusement pas !

Auteur:  Paprika [ 03 Aoû 2023, 08:55 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Z a écrit:
Voilà, autrement filmer la nudité serait caduque, et être un réalisateur masculin découlerait automatiquement d'un male gaze profond. Heureusement pas !


Être une réalisatrice même lesbienne n'empêche pas d'adopter un regard masculin. C'est celui le plus répandu et valorisé, c'est logique qu'il influence les représentations feminines dans l'audiovisuel.

J'ai mis un peu de temps à répondre parceque j'ai l'impression de t'avoir piqué avec cette question vu les deux réponses successives. Je précise à nouveau : c'est juste une interrogation latente et j'ai vraiment peu de réserves sur ton film. Que ton actrice ait été correctement traitée, soit, ça devrait être la norme. En tant que spectatrice, je ne suis pas sensée connaître les dessous d'un tournage. Et je continue à mater du Kechiche, donc...

En l'état, pour moi tu ne réponds pas aux questions qui me sont venues spontanément : qu'est-ce que ça apporte que le personnage de Maïa soit en petite tenue ? Pourquoi elle seule et pas Djé seul ou Djé aussi ? Pourquoi une femme qui se dénude, surtout face à un gars habillé, serait en position de contrôle ? Pour moi elle est au contraire la plus vulnérable dans cette scène. Et tu sembles abonder plutôt dans cette direction car tu as précisé avoir été super attentif au consentement et au bien-être de ton actrice pour tourner ceci. Si je comprends bien, on doit comprendre ici en continuité avec la réplique des "10/15 partenaires/an" que Maïa guide et surtout domine le rapport ? Pour moi c'est vraiment pas limpide si c'est bien ça, et j'interroge l'utilité de cette mise à nu, sans que ça soit un blocage non plus.

Auteur:  Z [ 03 Aoû 2023, 09:49 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Paprika a écrit:
Être une réalisatrice même lesbienne n'empêche pas d'adopter un regard masculin. C'est celui le plus répandu et valorisé, c'est logique qu'il influence les représentations feminines dans l'audiovisuel.


Tout à fait.

Citation:
J'ai mis un peu de temps à répondre parceque j'ai l'impression de t'avoir piqué avec cette question vu les deux réponses successives.


Pas du tout, j'avais juste l'impression d'avoir répondu un peu à côté la première fois.

Citation:
En l'état, pour moi tu ne réponds pas aux questions qui me sont venues spontanément : qu'est-ce que ça apporte que le personnage de Maïa soit en petite tenue ?


Qu'elle est à l'aise avec son corps, sa sexualité, consentante, et que ça influe forcément sur le psychopathe en face, dont les pulsions se terrent dans ces moments-là (pareil avec Marie Colomb plus tôt dans le film).

Citation:
Pourquoi elle seule et pas Djé seul ou Djé aussi ?


Quand il prend sa douche chez une victime, idéalement j'aurais aimé qu'il déambule ensuite tout nu dans l'appartement pour accentuer l'impunité, mais Deladonchamps était un peu complexé et l'avait déjà fait dans L'inconnu du lac. Pas de souci, j'entends et je passe à la suite.

Citation:
Pourquoi une femme qui se dénude, surtout face à un gars habillé, serait en position de contrôle ?


J'imagine parce qu'elle donne à voir ce qu'il attend impatiemment de voir ? Cela dit Maya ne se fout pas à poil dans le film, elle retire juste son t-shirt, et par la suite son soutif.

Citation:
Pour moi elle est au contraire la plus vulnérable dans cette scène.


On a pourtant fait en sorte de ne pas jouer sur un danger potentiel la concernant. Elle est safe, et tout dans le rythme de la scène, les cadres, les dialogues etc. vient renforcer le côté safe. Même si on garde à l'esprit la dangerosité et la perversion du mec en face. Le danger / malaise se passe dans la tête du spectateur plus que dans la scène en elle-même.

Citation:
j'interroge l'utilité de cette mise à nu, sans que ça soit un blocage non plus.


Je comprends ta remarque, mais encore une fois, on ne voit rien du tout, ou quasi rien.

Page 18 sur 18 Heures au format UTC + 1 heure
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
http://www.phpbb.com/