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Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)
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Auteur:  Jerónimo [ 09 Juin 2021, 22:29 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Ya vas lioubliou.

Auteur:  Arnotte [ 15 Juin 2021, 17:07 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Les nouveautés du 9 juin au week-end:

1 N CONJURING : SOUS L'EMPRISE DU DIABLE 553 670
2 N NOMADLAND 98 433
3 N LE DISCOURS 96 204
21 N L'OUBLI QUE NOUS SERONS 6 307
24 N 200 METRES 4 175
26 N VAURIEN 3 210 :| pas la joie quand même...
35 N UN PRINTEMPS A HONG-KONG 2 062
38 N THE LAST HILLBILLY 1 826
41 N 17 BLOCKS 1 482
44 N LE PERE DE NAFI 1 157
57 N L'INSTANT PRESENT 117
58 N JULIANA 108

Auteur:  Z [ 15 Juin 2021, 17:11 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

C'est clair, pas de miracle.

Le Discours a 680 salles, et fait à peine 100.000.
Avec 630 salles de moins, on a le mérite d'exister (4ème meilleure moyenne).

On va se maintenir sur 44 salles apparemment.

Vive Netflix

Auteur:  Arnotte [ 15 Juin 2021, 17:47 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Oui Le Discours ils doivent être déçus...
Eux qui voulaient (à raison) en faire la comédie de fin d'année (2020), les voilà sortis en pleine jungle et en plein cagnard de juin! :|

Auteur:  Karloff [ 15 Juin 2021, 18:12 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Face à l'euro en plus

Auteur:  Film Freak [ 15 Juin 2021, 18:13 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Cheh!

Auteur:  bmntmp [ 15 Juin 2021, 19:15 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Ouais l'euro n'est pas une excuse. Surtout qu'il est moins accessible que d'habitude.

Auteur:  FingersCrossed [ 17 Juin 2021, 13:35 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

hello,

comme j'imagine que cette sortie un peu difficile doit être frustrante, je me permets de venir ici pour participer à la conversation sur le film, ça me semble le lieu idoine :)

le film commencait merveilleusement bien. les films de serial killets des 90s sont un petit plaisir à moi, les tueurs en série français dont s'inspirent le film me fascinent et me terrifient, alors l'idée d'un film suivant le tueur, avec une approche vraiment française, c'était une proposition ultra rare et excitante.

le film démarre en tenant toutes ces promesses, la scène du train est top, ultra banale mais avec la tension, une observation vraiment juste des rapports de tension et de force qu'il y a dans ces cas là...
l'arrivée à limoges, qui participe à ancrer le film dans une réalité française, une banalité d'où surgit l'horreur, parfait.
le milieu des marginaux, très rarement filmé, et sans misérabilisme, avec plein de petits détails formidablement observés, et milieu super intéressant et crédible pour le faire évoluer.

et puis... l'impression dérangeante, et assez banale dans le cinéma français, que le film ne raconte plus grand chose entre 20 minutes et 1H20... un problème classique du cinéma français d'auteur où beaucoup de scènes sont là pour "montrer", pour "dire", plus que pour "raconter". donc l'histoire s'arrête un peu net, l'impression qu'on se refait dire plusieurs fois la même chose...

ça n'empêche pas qu'il y a plein de choses formidables : la scène de l'ascenseur est remarquable, une tension formidable, une vraie scène de thriller tout en étant réaliste sur le mode opératoire de ces mecs là, en étant totalement français... génial. toutes les actrices du film sont formidables, et les "gueules" parmi les marginaux sont des visages rarement filmés et très justes aussi. globalement, tous les personnages secondaires qui traversent le film sont justes, existent par eux mêmes, et c'est super.

mais enfin, ce ventre mou est d'autant plus dommageable que j'ai l'impression que se concentrer sur un truc narratif plus fort passée la situation aurait donné une autre ampleur au film. les serials killers de l'époque s'enfoncaient souvent dans toujours plus de marginalité, la fuite en avant, ou prendre la confiance et prendre de plus en plus de "risques"... ça pouvait être un axe dramatique... ou juste accentuer des aspects thrillers. mais en tout cas, casser un peu le scénario qui ressemble parfois trop à une note d'intention.

je rejoins d'ailleurs ce qui a été dit sur 2 scènes qui m'ont un peu parues WTF aussi : l'ouvrier Noir et ses kiffs sexuels, et la mort pendant l'arrestation. Les 2 sortent vraiment de nulle part et sortent du film, ca ressemble vraiment plus à un truc planté là qu'à des moments de vie chopés.

(en m'aventurant sur un terrain plus polémique - sans rien ignorer des arguties juridiques autour de cette affaire, il reste des accusations graves et relativement crédibles de viol à l'encontre d'adama traoré, et dedier un film sur un serial killer / violeur à un homme accusé de viol m'a paru... bizarre. je suis sûr que plein de gens sont morts dans des circonstances similaires et qui pouvait éviter ce parallèle que j'ai trouvé franchement douteux, d'autant que du coup ça illustre la raison d'être de la scène de mort du mec arreté, et donc accrédite l'hypothèse qu'elle est là pour faire passer le message plus que pour raconter quelque chose.)

voilà, c'est un sentiment de frustration qui en ressort beaucoup : évidemment devant cette sortie batarde, devant des dizaines de bonnes idées de fond qui auraient vraiment pu faire un très très bon film, devant une forme qu'on devine gravement entravée par le manque de moyens.

il n'en reste pas moins une "proposition" forte et originale, un truc assez fascinant et troublant, et en tant que fan de faites entrer l'accusé, je le dis sans aucune condescendance : un super complément filmique pour aborder ces histoires avec un autre angle que rien d'autre qu'un film ou un livre peut éclairer.

Auteur:  Z [ 17 Juin 2021, 15:26 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

FingersCrossed a écrit:
(en m'aventurant sur un terrain plus polémique - sans rien ignorer des arguties juridiques autour de cette affaire, il reste des accusations graves et relativement crédibles de viol à l'encontre d'adama traoré, et dedier un film sur un serial killer / violeur à un homme accusé de viol m'a paru... bizarre. je suis sûr que plein de gens sont morts dans des circonstances similaires et qui pouvait éviter ce parallèle que j'ai trouvé franchement douteux, d'autant que du coup ça illustre la raison d'être de la scène de mort du mec arreté, et donc accrédite l'hypothèse qu'elle est là pour faire passer le message plus que pour raconter quelque chose.)


Je vais en profiter pour préciser que le film n'est pas dédié à Traoré (on n'en a pas encore parlé ici) : il est mentionné dans les remerciements du réalisateur, avec la mention "à la mémoire", parce qu'on va pas dire merci à un mort qui n'a rien à voir avec le projet.

Je l'ai fait tout simplement parce que les dernières répliques du personnages d'Akram sont littéralement celles de Traoré (aussi basiques qu'elles soient), et que je ne voulais pas piller impunément la mémoire d'un mort.

Sauf que désormais, les répliques "je n'arrive plus à respirer" sont davantage et forcément associées à Floyd.

D'ailleurs, quand les affaires Floyd et Chouviat ont eu lieu (on était en post-prod), j'ai failli enlever la mention à Traoré, désormais obsolète, puisqu'il n'était de fait pas le seul à mourir par la police, ni le dernier ni le plus connu.

Mais je l'ai tout de même laissé, au cas où on me pose la question ; que je puisse non pas parler de l'affaire Traoré, dont les procédures judiciaires ne sont pas toutes clôturées, mais bien de la prise policière de l'étranglement - celle-là même qui pose problème en France comme aux USA.

Moi c'est la prise que je trouve monstrueuse, et que j'intègre dans mon récit qui comportait déjà une bavure policière (l'intérêt dans le récit, c'est que Djé frôle l'arrestation, mais que ce soit toujours un autre que lui qui trinque).

Et donc au final, personne en France ne m'en a parlé !!
Ni de la prise, ni de la mention à Traoré.

Tandis qu'on m'a posé la question en Corée, en Allemagne, en Espagne, en Chine et en Israël... où j'ai pu évoquer la dangerosité de cette prise, qui était déjà interdite dans la quasi totalité de ces pays.

Si j'avais voulu dédier le film à Traoré, c'eut été la première mention au début du générique.

Auteur:  T.Rex [ 18 Juin 2021, 09:42 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)


Auteur:  Z [ 18 Juin 2021, 13:39 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Le débat entier est très cool (ça dure 10 minutes).

Auteur:  oeil-de-lynx [ 18 Juin 2021, 14:06 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

C'est en replay :
https://www.canalplus.com/cinema/le-cercle/h/4501558_50001

Auteur:  deudtens [ 16 Sep 2021, 13:28 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Enfin vu !
J'ai pas lu le topic par contre, désolé si je répète. et SPOILERS.

J'ai bien aimé, et je reconnais au film une grosse qualité : m'avoir fait tenir jusqu'au bout et accroché alors que c'est vraiment pas ma came à la base. Énormes perfs de tous les acteurs et actrices, c'est naturel, c'est super. Ils sont aidés par l'écriture qui fait vraie, avec des choses que j'ai vues mille fois dans la vraie vie sans jamais les voir au cinéma.

Je trouve les ellipses super bien senties. Montage au top.

Je me souviens de reproches à la réa, notamment les cadres, et je pige pas. J'ai aimé ces longs plans fixes et/ou sur trépied. La caméra épaule serait tellement téléphonée pour ce film, je suis content qu'elle ait été si peu utilisée.
Je me souviens aussi de gros teubés (dans la presse je crois) qui arrivaient pas à accepter le fait que le perso principal soit autre chose qu'un modèle à suivre et qui trouvaient le film puant. Et je trouve dingue qu'on puisse y voir autre chose qu'un film très féministe.

J'aurais juste deux reproches à faire :
- Ophélie Bau est top mais j'ai un peu de mal avec comment on trouve et quitte son personnage. Sa première scène me semble déconnectée de ses autres apparitions et un peu redondante (on la voit déjà libre et rebelle par la suite). C'est comme si on lui rajoutait un peu de présence plus tôt dans le film pour montrer son importance. Et la dernière scène du film m'a laissé un peu sur le côté : je capte les intentions après un peu de réflexion, je fais des hypothèses sur ce qui s'est passé de son côté à elle pour en arriver là, mais pendant ce temps la scène défile et je me fous des personnages. Et puis je pige pas trop pourquoi les flics attendent comme ça en plein milieu de la rue. Bref, c'est un peu flou et ça m'empêche d'être vraiment emballé par la scène.
- Errance et le dernier raccourci avaient pour moi le même défaut : l'irruption d'un plan un peu vulgos très marquant au milieu d'une réa très sobre. Dans Errance c'était les jambes (ou pieds ?) de la meuf attrapée à la fin. Dans le dernier raccourci c'était le pano/transition sur le coup de guillotine. Là, j'ai été un peu chatouillé par le plan sur la main rigide (excellent détail) qui tient le collier. C'est du pur ressenti, c'est très subjectif, mais je trouve que ça détonne. Pourtant je pense qu'il faut montrer ce que la femme est devenue, et le fait qu'elle tienne le collier est glaçant. Mais de cette manière, j'ai trouvé ça un peu too much . Ça tient peut-être juste au cadrage, je sais pas. Et c'est peut-être que moi.

Et sinon, c'est toi qui fait un des mecs du samu social dans le flou ?

Auteur:  Z [ 16 Sep 2021, 16:02 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

deudtens a écrit:
Je me souviens de reproches à la réa, notamment les cadres, et je pige pas. J'ai aimé ces longs plans fixes et/ou sur trépied. La caméra épaule serait tellement téléphonée pour ce film, je suis content qu'elle ait été si peu utilisée.


Yes ! Content de lire ça.

Citation:
Je me souviens aussi de gros teubés (dans la presse je crois) qui arrivaient pas à accepter le fait que le perso principal soit autre chose qu'un modèle à suivre et qui trouvaient le film puant. Et je trouve dingue qu'on puisse y voir autre chose qu'un film très féministe.


Pour moi y a même pas de débat, mais pourtant oui c'est un sujet de discussion/désaccord récurrent chez certains.

Citation:
J'aurais juste deux reproches à faire :
- Ophélie Bau est top mais j'ai un peu de mal avec comment on trouve et quitte son personnage. Sa première scène me semble déconnectée de ses autres apparitions et un peu redondante (on la voit déjà libre et rebelle par la suite). C'est comme si on lui rajoutait un peu de présence plus tôt dans le film pour montrer son importance. Et la dernière scène du film m'a laissé un peu sur le côté : je capte les intentions après un peu de réflexion, je fais des hypothèses sur ce qui s'est passé de son côté à elle pour en arriver là, mais pendant ce temps la scène défile et je me fous des personnages. Et puis je pige pas trop pourquoi les flics attendent comme ça en plein milieu de la rue. Bref, c'est un peu flou et ça m'empêche d'être vraiment emballé par la scène.


Pour la première scène, ça la présente au milieu des hommes, mais lui aussi finalement. Pour ça qu'elle m'était doublement utile.

Et pour la fin, c'est vraiment une histoire de coupe (figurants nuls, manque de budget) qui m'a fait tenter un truc étrange au montage. D'autant qu'à l'écriture, j'avais déjà dû simplifier X fois par manque de thunes. J'aime beaucoup aussi et surtout parce que mon idée de dernière minute est 100 fois supérieure à l'idée de base (mieux vaut un truc étrange un peu boiteux qu'une bonne idée très mal exécutée, en gros).

Citation:
- Errance et le dernier raccourci avaient pour moi le même défaut : l'irruption d'un plan un peu vulgos très marquant au milieu d'une réa très sobre. Dans Errance c'était les jambes (ou pieds ?) de la meuf attrapée à la fin. Dans le dernier raccourci c'était le pano/transition sur le coup de guillotine.


En fait le problème de ces plans, c'est moins l'idée que leur exécution fauchée j'ai l'impression, non ? Il manque quelque chose, un petit mouvement, ou c'est chaque fois trop long, trop démonstratif. Et donc vulgos. Je sais pas. Mais je suis un peu comme toi, ça dénote. Je les referais volontiers pourtant, mais de façon moins vissée peut-être ? Je crois que c'est le fait de ne pas être au cadre soi-même, quelque chose n'est pas juste. Y a pas de feeling. C'est une idée posée là, mais sans point de vue réel. Et du coup ça provoque une faute de point de vue, justement. Et comme j'ai rien prévu d'autre au montage, comme un con, bah on n'a plus trop le choix que de les intégrer... Je ferai plus attention à ça. Ce sont des moments où tu te relâches un peu, et BAM ça fait une fausse note.

Citation:
Là, j'ai été un peu chatouillé par le plan sur la main rigide (excellent détail) qui tient le collier. C'est du pur ressenti, c'est très subjectif, mais je trouve que ça détonne. Pourtant je pense qu'il faut montrer ce que la femme est devenue, et le fait qu'elle tienne le collier est glaçant. Mais de cette manière, j'ai trouvé ça un peu too much . Ça tient peut-être juste au cadrage, je sais pas. Et c'est peut-être que moi.


Pareil que toi, mais la chambre était beaucoup trop petite (et moche) pour tenter un autre cadrage (on a essayé). Alors on a joué le contrejour + le rideau rouge qui était comme ça. C'est pas forcément ce que je préfère dans le film, c'est sûr. Mais fallait un plan pour répondre aux interrogations, et donc voilà. C'est un peu malgré moi aussi.

Citation:
Et sinon, c'est toi qui fait un des mecs du samu social dans le flou ?


Oui, je me marre quand il dit qu'il a RDV et attend quelqu'un :D

Auteur:  Z [ 16 Sep 2021, 16:05 ]
Sujet du message:  Re: Vaurien (Peter Dourountzis, 2020)

Et sinon scienezma, t'as mis un joli 0/6.

Tu veux pas m'écrire une p'tite bafouille histoire de ?

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