Forum de FilmDeCulte

Stone prend beaucoup de liberté par rapport à son sujet sur ce film, moi ça m'a plu et ça m'a déplu. Quand il est en roue libre c'est vrai qu'au niveau de la mise en scène ça donne quelque chose de formidable (Tueurs nés, JFK..) et là l'ambiance tue; mais à l'inverse quand par exemple Morrisson se fait tailler une pipe par Nico devant sa copine.. Mon avatar est pas trop d'accord là. J'ai plus l'impression que Stone se sert des Doors au lieu de faire son film SUR les Doors. D'ailleurs le titre est un peu trompeur: on voit surtout Jimmy. Enfin je savais avant de regarder le film que ce serait le pied, j'étais vraiment à fond du début à la fin et c'est passé super vite. Le 5/6 de vendu (à Stone et aux Doors) on va dire ! Mais je pense que ce film partage.

Grosse déception pour ma part.
Le film permet au moins à Stone d'aborder la phase "trip multi-formats" de sa mise en scène, perfectionnée pour JFK, le film de la maîtrise absolue, mais pour ma part les délires chamaniques de celui-ci m'ont laissé froid.

Je le reverrai peut-être un jour dans un élan de vendu.

3/6

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Indeed c'est plus un film sur Morrison que sur les Doors, je me demande s'il les dominait tant que le film semble vouloir le montrer...
Au demeurant film interessant et meme fascinant sur les annees-hippies.

J'ai lu, il y a longtemps, une critique de Manzarek ou Krieger qui disait que ce film ne montrait que la version fantasmée de Morrison et des Doors qu'il n'avait RIEN à voir avec la réalité des faits et des personnes.

J'ai vu ce film en cassette chez moi, et j'ai dû le voir quand j'avais 8, 9 ans? Mais je ne me rappelle quasiment plus de rien...

Et dire que je ne donne pas mon avis de peur d'écrire quelque chose qui n'intéresserait personne...

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I can feel my thoughts are circling like vultures do

Moi aussi, je pensais comme toi auparavant.

Genre LSD et mescaline? Ca a des conséquences "visuelles"?
Parce qu'autant je suis pas un vendu aux Doors, je le suis aux Doors Of Perception d'Huxley, et je regroupe une petite bibliothèque sur tout ce qui touche aux drogues (bien que je ne pas consommateur).

Re-vision à l'occasion de sa ressortie aux 3 Luxembourg.

Dans un monde de BOHEMIAN RHAPSODY et autres, c'est tellement bien de voir un biopic (oui parce que le film s'appelle LES DOORS, mais il aurait ainsi bien pu s'appeler JIM) qui n'est pas là juste pour cocher toutes les cases narrativement mais faire ressentir une époque, une énergie. Là où un film moindre aurait perdu du temps sur les parents de Jim, ou bien sur l'élaboration des chansons (rien de tout ça ici, elles arrivent presque pré-formées), le film de Stone se dévoue juste à faire vivre le trip quasi-chamanique de Morrisson. Il est vraiment présenté comme un shaman qui va vivre une expérience pure et la retransmettre à un public qui en est assoiffé, canalisant l'énergie de l'époque, devenant l'incarnation parfaite du zeitgeist. Mais ça va le bouffer et il va partir en couille.

J'aime comment le film ne nous raconte pas sa déchéance mais nous la fait vivre, à travers cette succession quasi-ininterrompues de scènes de concert de genre 8 minutes chacune, toutes plus lose les unes que les autres. Morrisson est en roue libre, donc Stone est en roue libre également, oubliant sa narrration pour un pur trip. Le spectateur du ciné devient comme le spectateur du concert, à se demander "Non mais il va jamais s'arrêter ?"

Sur le plan de la forme, c'est génial aussi de voir les prémisses de ce qui explosera un an plus tard dans JFK, avant de culminer en 1994 avec NBK. Comme si le trip acide de Jim était la porte d'entrée qui autorise Stone à faire exploser son propre cinéma.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste