À vrai dire, je ne sais toujours pas quelles sont les motivations d'Adonis Creed dans ce film.
La question est posée directement dans le texte : pourquoi veut-il se battre contre Drago? Et ni lui ni le film ne parviennent à donner une réponse claire et convaincante. Ce n'est pas vraiment la vengeance (et tant mieux parce que ce serait vraiment bête) et ce n'est pas vraiment l'orgueil (même si c'est tout ce qu'on voit de plus concret), en réalité, c'est encore dans un élan de se mesurer à l'image de son illustre père et en ça, le film rejoue donc l'arc que le personnage avait pourtant conclu dans le précédent film.

Par contre, le combat final est tellement cool que j'étais debout sur le siège chez moi, en train de hurler, de jeter du pop-corn et me filmer avec mon portable parce que je vibrais avec le film.

Mais double problème: en termes de structure, c'est tellement prévisible. Tu sais très bien qu'il va perdre son premier match (bon, il le "perd" pas, mais c'est tout comme), puis s'entraîner à l'ancienne, et aller battre le russe chez lui. Retrouver la formule fait peut-être partie du plaisir, mais y a des limites. Il aurait été temps de shake up un peu cette saga, trouver d'autres manière de construire, de raconter.

C'est tout le défi de cette saga, il faudra bien qu'un moment on abandonne l'idée de reboot (du 1, puis ici du 2&3) pour raconter quelque chose d'original. En même temps, comme je le disais déjà pour Rocky 6, y a pas cinquante choses à raconter... On tourne vite en rond. Et si l'on se tourne vers un modèle plus sombre (type alcoolisme, abandon de la boxe, etc.), on perdra le spectateur.