Février 1964, quatre jeunes filles se rendent spécialement à New York en espérant rencontrer leurs grandes idoles, les Beattles. Tous les moyens sont bons pour rentrer dans l'hôtel où le groupe est descendu...
Ce tout premier long métrage de Zemeckis était le seul film du cinéaste que je n'avais jamais vu.
Comme beaucoup de premiers longs découverts sur le tard, surtout quand ils ne sont pas très réussis, le film vaut surtout le coup pour tout ce qu'il préfigure de la filmo à venir de l'auteur, que ce soit des détails plus ou moins superficiels (beaucoup de motifs pré-Retour vers le futur comme l'opposition entre un personnage de proto-George McFly nerdesque qui se fait martyriser par un simili-Biff macho/brute, une scène de voyeurisme qui s'avère être un délire complètement enfantin comme le "picoti picota" de Roger Rabbit, etc.) ou les prémisses d'obsessions thématiques futures (l'action n'est pas contemporaine du film mais située à un moment précis dans le temps - 1964, lors du passage des Beatles au Ed Sullivan Show - et le parcours des personnages croise donc sans cesse celui de célébrités ayant réellement existé comme dans 7 des 18 films du réal).
Toutefois, le plus intéressant, c'est de voir que dès son premier film, Zemeckis avait une affection pour les protagonistes féminins. Il y a finalement une minorité de films dans sa carrière à mettre en avant des héroïnes - c'est pas un Scott ou un Cameron mais c'est déjà plus qu'un Spielberg par exemple - mais ici il est particulièrement question d'émancipation féminine de pas moins de QUATRE protagonistes dans un film qui voit finalement d'un oeil bienveillant l'hystérie de la Beatlemania, lui opposant un mur de personnages masculins (fiancés, prétendants, flics, pères, etc.) qui passent le film à vouloir empêcher ces filles de faire ce qu'elles veulent.
Après, le film reste surtout une comédie aux gags basiques, au même titre que les deux Zemeckis suivants, La Grosse magouille (Used Cars en VO) et À la poursuite du diamant vert, son film le plus impersonnel et le plus surestimé dont le seul mérite sera de cartonner au box office, contrairement aux deux bides qui le précèdent, et de permettre au scénariste/metteur en scène de faire un bond fulgurant avec Retour vers le futur l'année d'après.