Forum de FilmDeCulte
https://forum.plan-sequence.com/

Roma (Alfonso Cuaron, 2018)
https://forum.plan-sequence.com/roma-alfonso-cuaron-2018-t29489-90.html
Page 7 sur 9

Auteur:  Castorp [ 16 Déc 2018, 21:40 ]
Sujet du message:  Re: Roma (Alfonso Cuaron, 2018)

Qui-Gon Jinn a écrit:
Aux US par contre tu vois la tendance baissière:


Tu fréquentes l'Abyssin's School of Business ?

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 16 Déc 2018, 21:48 ]
Sujet du message:  Re: Roma (Alfonso Cuaron, 2018)

Je SAVAIS qu'un mec anal allait me faire chier.

Auteur:  Castorp [ 16 Déc 2018, 21:55 ]
Sujet du message:  Re: Roma (Alfonso Cuaron, 2018)

Hey, start-up nation my friend !

Auteur:  deudtens [ 18 Déc 2018, 22:37 ]
Sujet du message:  Re: Roma (Alfonso Cuaron, 2018)

AH j'ai un truc intéressant à dire ! Pendant le film je me suis dit "tiens je me souvenais pas que La Grande Vadrouille était en noir et blanc".

Auteur:  Film Freak [ 18 Déc 2018, 23:12 ]
Sujet du message:  Re: Roma (Alfonso Cuaron, 2018)

La province.

Auteur:  Jerónimo [ 19 Déc 2018, 06:52 ]
Sujet du message:  Re: Roma (Alfonso Cuaron, 2018)

Film Freak a écrit:
La province.


On a des gros problèmes, comme diffuser des films sir grand écran en exclu.

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 19 Déc 2018, 09:36 ]
Sujet du message:  Re: Roma (Alfonso Cuaron, 2018)

Après les blockbusters d'auteur, voici le film d'auteur blockbuster. :o

En fait j'écris juste pour faire vivre le Forum car j'ai vraiment rien de très pertinent à ajouter. Le film est visuellement splendide et crisp, le personnage principal est magnifique, le travail sur la profondeur des plans est super. On sent une gros halo de nostalgie qui rend tout mélancolique, jusqu'au moindre détail ou figurant, vendeur ambulant ou autre. C'est touchant.

Après, je réussis pas être être transporté plus que ça. Hormis dans la scène à l'hôpital, l'émotion ne me transperce jamais vraiment. Je respecte l'objet sans l'adorer.

Auteur:  Art Core [ 19 Déc 2018, 09:56 ]
Sujet du message:  Re: Roma (Alfonso Cuaron, 2018)

Qui-Gon Jinn a écrit:
Aux US par contre tu vois la tendance baissière:

Image


En effet mais ça reste quand même assez marginal, c'est pas du tout un effondrement et rien ne dit qu'on va vers ça. Toujours halluciné de pas avoir l'info du nombre d'entrées pour un film aux US. Genre Black Panther qui fait 700M$ ça correspond à quoi ? 50M de tickets ? C'est tellement plus parlant qu'une somme.

Auteur:  MrHobbes [ 19 Déc 2018, 10:06 ]
Sujet du message:  Re: Roma (Alfonso Cuaron, 2018)

Vous avez tout dit sur le film, et me concernant il m'a totalement transporté. Et pour la première fois de ma vie j'aurais aimé un trigger warning avant de voir le film, après mon expérience personnelle la scène
de l’hôpital
m'a complètement ravagé, et la scène finale m'a fait à chialer à nouveau.

6/6

Et comme deudtens, je me suis aussi dit que je me rappelais pas que La Grande Vadrouille était en noir et blanc, avant que mon cerveau ne débloque au bout de 3 secondes #LaProvince

Auteur:  Art Core [ 19 Déc 2018, 11:00 ]
Sujet du message:  Re: Roma (Alfonso Cuaron, 2018)

Quelqu'un qui avait vu le film en projo et qui n'avait pas aimé me l'avait décrit comme "c'est du Inarritu, de l'esbrouffe visuelle au service de pas grand chose" et ma première surprise ça a été de constater à quel point il avait tort. En effet là où je m'attendais à des plans très construits, une mise en scène très show off j'ai été particulièrement surpris dans un premier temps par l'apparente simplicité du film. Pas qu'il ne soit pas sublimement réalisé (comme le décrit bien FF en ouverture de topic, rien que le premier plan est une merveille de composition) mais qu'on n'est pas du tout dans Birdman, Cuaron se pose en observateur avec toujours une certaine distance et il fait du panoramique simple, son outil principal (moment génial au début où elle éteint toute les lumières, une espèce de chorégraphie domestique qui dit beaucoup).

Puis peu à peu tu vois à quel point le film va être beaucoup plus que ce qu'on peut attendre d'un tel sujet. Ce n'est pas du tout la pauvre servante face à des bourgeois méchant ou du moins c'est infiniment plus complexe que ça. J'ai vraiment eu la sensation que Cuaron saisissait d'une certaine manière "la vie" dans toute sa richesse avec des moments suspendus qui pourraient paraître déconnectés du reste mais qui sont juste un autre niveau (esthétique, politique, émotionnel) comme ce moment du tremblement de terre, fugace, peu important mais qui se conclut sur ce plan incroyable du bébé sauvé dans sa couveuse. On sent en permanence le film construit comme un souvenir sans fin, souvenir autant des personnes que des choses et de l'environnement. Et tout est fait avec une délicatesse folle, comme ces quelques appels de pied au cinéma (La Grande Vadrouille :mrgreen:) et cette scène géniale d'un vieux film de SF qui préfigure Gravity à à l'image près, 40 ans plus tard. Mais Cuaron n'en fait pas des caisses, les moments passent avec cette même intensité que l'on ramasse des grêlons sur le sol de la cour ou que l'on aprenne que son père a quitté la maison et ne reviendra pas. Puis j'ai adoré tous ces moments singuliers, tellement inattendus
(la démo à poil, le cours d'arts martiaux, le feu, les chiens empaillés, les avions qui passent qui ouvrent et ferment le film...).
Tout cela donne au film une espèce d'épaisseur insoupçonnée et sans cesse stimulante.

C'est assez rare mais j'ai eu immédiatement la sensation de voir un grand film, maîtrisé de bout en bout qui réussit tout ce qu'il entreprend sans la moindre défaillance, sans que je puisse lui reprocher quoi que ce soit (allez la ref à La règle du jeu un peu trop évidente) tant il n'a eu de cesse de me surprendre et de se densifier scène après scène. Pas un moment superflu, pas une scène de remplissage pour faire avancer l'histoire. Tout est d'une folle cohérence dans la profondeur de cet univers des personnages principaux ou figurants derrière que ce soit l'aiguiseur de couteau qui siffle, la fanfare qui passe ou les CRS qui tabassent de l'étudiant
quel plan incroyable celui dans le magasin.
que ce soit ce déguisement d'astronaute (sophistiqué chez le bourgeois, un simple saut chez l'indigène désargenté)... Alors ce qui lui manque peut-être un peu c'est l'émotion, qui point évidemment lors des deux scènes clés
l'accouchement évidemment et l'incroyable climax sur la plage
mais, par une espèce de pudeur, j'ai parfois le sentiment que Cuaron reste un peu trop à distance de son personnage et j'aurais sans doute aimé être plus emporté. Mais du mal à ne pas y voir un chef-d’œuvre immédiat (qui vieillit d'ailleurs incroyablement bien, plus j'y pense, plus je l'aime). Cuaron est définitivement l'un des plus grands et sans doute le plus talentueux du trio mexicain oscarisé.

5+/6

Auteur:  Tetsuo [ 19 Déc 2018, 12:52 ]
Sujet du message:  Re: Roma (Alfonso Cuaron, 2018)

Art Core a écrit:
Cuaron est définitivement l'un des plus grands et sans doute le plus talentueux du trio mexicain oscarisé.


Sans être un inconditionnel de Cuaron (Les Fils de l'homme ça me fait un peu chier), ça me semble totalement évident. En revoyant Le Prisonnier d'Azkaban l'autre jour, j'ai vraiment été frappé par l'étrangeté envoûtante des 20 dernières minutes (ce gap esthétique avec les deux premiers volets !) qui tiennent à ce mélange curieux de théâtralité grandiloquente et d'onirisme, là où l'imaginaire d'un Del Toro à base de direction artistique lourde m'a toujours semblé un peu préfabriqué et me donne l'impression de regarder un story-board filmé.

Bon, ça me rend curieux cette histoire de Grande Vadrouille là...

Auteur:  Art Core [ 19 Déc 2018, 12:55 ]
Sujet du message:  Re: Roma (Alfonso Cuaron, 2018)

Tetsuo a écrit:
ans être un inconditionnel de Cuaron (Les Fils de l'homme ça me fait un peu chier), ça me semble totalement évident. En revoyant Le Prisonnier d'Azkaban l'autre jour, j'ai vraiment été frappé par l'étrangeté envoûtante des 20 dernières minutes (ce gap esthétique avec les deux premiers volets !) qui tiennent à ce mélange curieux de théâtralité grandiloquente et d'onirisme, là où l'imaginaire d'un Del Toro à base de direction artistique lourde m'a toujours semblé un peu préfabriqué et me donne l'impression de regarder un story-board filmé.


Oui et je suradore The revenant mais Inarritu est justement plus "show-off", il y a une espèce de prétention difficile à nier.

Auteur:  Baptiste [ 19 Déc 2018, 13:00 ]
Sujet du message:  Re: Roma (Alfonso Cuaron, 2018)

Et bien moi j'aime aucun des trois!

Auteur:  Lohmann [ 19 Déc 2018, 13:03 ]
Sujet du message:  Re: Roma (Alfonso Cuaron, 2018)

Tetsuo a écrit:
Bon, ça me rend curieux cette histoire de Grande Vadrouille là...

Scène finale dans les planneurs, en noir et blanc vu que le film de Cuaron est en noir et blanc, ça n'a vraiment pas lieu d’éveiller un quelconque intérêt.

Auteur:  Tetsuo [ 19 Déc 2018, 13:06 ]
Sujet du message:  Re: Roma (Alfonso Cuaron, 2018)

Baptiste a écrit:
Et bien moi j'aime aucun des trois!


Vraiment cette fin de Harry Potter là, j'y pense pas mal. Ca a de la gueule comme on dit. Après, ça n'a peut-être que de la gueule...

Page 7 sur 9 Heures au format UTC + 1 heure
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
http://www.phpbb.com/