Forum de FilmDeCulte

Cette tentative de faire du (ou de rendre hommage) à Jared Hess dans nos belles régions de France est plutôt réussie. On pourrait craindre l’aspect populo-nos régions sont belles, avec son casting remplis de ces figures d’une France haut en couleur, adepte de troisième mi-temps (Moscato, Jean Lassalle, Chicanier), mais ça va, ils se débrouillent plutôt bien, surtout le premier. Pour Jean Lassalle, c’est pas génial mais il a une merveilleuse voix de basse qui mériterait qu’un réalisateur fasse un film ou crée un rôle autour de ça. On aime aussi le sidekick original du héros, cette fille boulotte à l’accent chantant : le film d'ailleurs évite le franchouillardisme, il fleure une poésie du langage imagé, du folklore, dont on ne se dit qu'elle n'est pas si rance, d'autant plus qu'elle tranche avec les dialogues plats et sans naturels qu'on a l'habitude d'entendre, et c'est tout à son honneur (à quand un film qui se passe à Marseille où on entendra le terme "s'emboucaner" par exemple);
le film parvient à évoquer avec une certaine subtilité cette fin de l’adolescence, la transgression de certains interdits. Je dis subtilité car on pourrait aussi dire que c’est par trop volatil. En fait le gros défaut du film est imputable à son minimalisme, ce qui n’est pas un mal en soi, et à ce qu’il en fait. En se focalisant à ce point sur la relation entre le héros et sa meilleure amie, sa petite musique, et l’enchaînement des champs/contrechamps qui lui correspond, finit par être répétitive. Sur moins d’une heure vingt, voici un péché qui n’a pas le temps de devenir dommageable. C’est pas tout à fait un problème de dispositif, peut-être sur le même temps, le film aurait pu creuser la relation entre les personnages d’une manière un peu moins monotone (la petite grosse forte en gueule, le garçon un peu rêveur, plutôt excellent lui-aussi, et moins lymphatique qu’on ne pourrait le craindre). L'arrivée de l'âne ajoute déjà un semblant de variété bienvenu.
Fingerscrossed, don’t j’imagine toujours qu’il tient le compte Destination Ciné, à cause de leurs remarques récurrentes sur les réussites ou les ratages économiques des films (mais ils ont des avis opposés, notamment sur Anatomie d’une chute) commenterait sans doute avec un certain à propos la potentielle séduction que pourrait exercer ce film loin de la capitale.


Je pensais que le film explorerait une piste fantastique mais non, et ce n'est pas plus mal. Le film mérite aussi d'être vu pour la brève dernière apparition de Sophie Fillières, qui devait être déjà malade.

J'ai trouvé ça affligeant, incompréhension totale devant les bons retours, sur Twitter notamment. Si l'ancrage très terroir du film est amusant pour ce qui ressemble beaucoup trop à un remake de Superbad (bien plus que l'humour bizarre de Jared Hess, à part la gueule pas possible de l'acteur principal je vois pas le rapport), l'humour est tellement nul, les péripéties tellement clichées que je vois honnêtement quasiment rien à sauver. Vraiment le niveau des blagues est au ras du sol voire pire, des vannes à base de godes à maman, à base de j'essaie de défoncer une porte mais je me fais mal à l'épaule, à base de je jette un ballon en l'air et un figurant se le prend en pleine poire... Alors le film tente de jouer sur des moments de dialogues un peu plus posés et c'est jamais suffisamment drôle, décalé ou touchant pour que ça marche vraiment. Les deux acteurs principaux sont sympathiques, surtout elle en mode bourrine campagnarde (et sa petite tirade sur son transit est le seul moment qui m'a fait marrer). Moscato est étonnement très bon, plaisir de revoir Barbara Schulz, ça dure 1h15 mais c'est vraiment minuscule et je suis déjà en train de l'oublier.

1/6

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Sinon, il est vrai que le film ne se distingue pas par la subtilité de certaines de ses blagues (mais celle sur le gode passe étonnement bien, notamment parce que ça sonne vrai - j'ai une ex à qui c'était arrivé un jour où elle avait invité une amie chez elle. Ces scènes sont pas si débiles psychologiquement). Le ballon dans la tête, bon c'est un gag à l'arrière-plan, le gag de la porte - ouais, c'est surtout un prétexte au comique verbal (la fille qui dit au club de rugby qu'on l'appelle le bulldozer). La qualité est plutôt à trouver dans les dialogues, qui sonnent naturels, et en même temps différents, en étant bien ancré dans l'occitanie et un certain parler imagé (avec lequel le cinéma parisien a dû mal par exemple), sans verser dans le régionalisme franchouillard à deux balles.

Blague verbale peut-être plus nulle que le gag visuel...

Sinon autre chose qui m'a gêné c'est finalement ce rapport étrange à l'alcool où l'intégralité des hommes ruraux sont alcooliques. Alors ça fait la vanne vite fait (les platanes tous marqués d'un accident mortel) mais il y a un truc un peu gênant finalement pas vraiment traité.

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Ca se passe au Pays Basque il me semble (d'où Lassalle), donc pas en Occitanie.

Sinon pareil que Art Core (et j'en parlais rapidement mardi soir, coïncidences), j'ai trouvé ça globalement consternant, bien loin du SuperGrave à la française que Théo Ribeton ou Marin Gérard m'avaient fait fantasmé. Les deux acteurs principaux, vous ne les reverrez jamais (tant mieux).

Marin Gérard doit être pote avec le réal je vois que ça.

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Il l'est, mais il disait qu'il craignait de devoir se forcer à l'AVP alors que finalement non, il avait rit de bon cœur (je me demande à quoi).

Ah ok. Oui bon toujours un peu gênant quand tu connais la personne, difficile d'être véritablement sincère. Mais là franchement j'ai été très surpris par le niveau de l'humour je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus moderne.

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Je me base avant tout sur les 100 000 euros d’aide de la région Occitanie, dont il est fait mention directement au générique.

Gers

Ca joue alors.

Art Core premier en ligne pour aller tancer le Gers.

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alors je pense quand même moins me complaire dans le rôle de l'affreux jojo provocateur que lui, mais enfin si on m'assigne ce rôle, allons y :
bastien milheau sort de la fémis, un cursus de 4 ans qui vaut 55k par an...
super bourrés à fait 60k entrées...
autrement dit, la formation de bastien a couté plus cher au contribuable que son film n'a rapporté à son producteur !

voilà, on me cherche, on me trouve - et j'envoie le message en dm à destination ciné je suis sûr que ça va lui plaire.

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2 fois plus que Grand Paris, incroyable. Après pour les deux la distribution était famélique.