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Burning (Lee Chang-dong, 2018)
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Auteur:  Lohmann [ 17 Sep 2018, 21:40 ]
Sujet du message:  Re: Burning (Lee Chang-dong, 2018)
Abyssin a écrit:
Sinon le film t'a plu ? :mrgreen:

Je te laisse aller voir la note que je lui ai mise :wink:

Trop de boulot ces derniers mois, je n'arrive plus à prendre le temps d'écrire un peu... et pour voir des films je suis obligé d'optimiser au maximum, avec le retard que j'avais je me suis fait 12 séances en 3 jours, un vrai rythme de festivalier...
Auteur:  Abyssin [ 18 Sep 2018, 09:00 ]
Sujet du message:  Re: Burning (Lee Chang-dong, 2018)
Content que ça t'ai plu.
Ca me faisait rire de voir ton unique message sur la poitrine de l'actrice :mrgreen:
Auteur:  Art Core [ 18 Sep 2018, 10:03 ]
Sujet du message:  Re: Burning (Lee Chang-dong, 2018)
Lohmann a écrit:
Elle lui fait d'ailleurs remarquer lors de leur première rencontre qu'elle a fait de la chirurgie esthétique et que c'est peut être la raison pour laquelle il ne la reconnaît pas. Puis avant le coït elle lui rappelle que la seule parole qu'il lui ait dite au Lycée était qu'il la trouvait laide (ce qui ne collerait d'ailleurs pas avec le potentiel sauvetage dans le puits). J'étais d'ailleurs étonné de ses petits seins à ce moment là, alors qu'ils m'avaient semblé plus opulent lors de la première scène. De là à en conclure qu'il ne fait que fantasmer ce rapport...

La question qui me taraude, Lee lors de son casting il a cherché spécifiquement une meuf qui voulait se faire refaire les seins? Et c'est la prod qui a payé? Sinon quelle horreur avec ses mamelons tout en haut du sein :shock:


Oui il y a un truc bizarre sur ses seins mais du coup je me suis posé aussi la question de savoir si c'était pas tout simplement des prothèses et que la différence mammaire était voulue par Lee Chang-Dong)... J'ai vu un court-métrage récemment où l'actrice principale s'est faite refaire les seins en plein milieu du tournage (tournage typique de courtmétragiste étalé sur plusieurs mois) et ben tu vois plus que ça, c'est assez fascinant (et désespérant à quel point ça flingue presque le film).
Auteur:  Lohmann [ 18 Sep 2018, 10:28 ]
Sujet du message:  Re: Burning (Lee Chang-dong, 2018)
Art Core a écrit:
la différence mammaire était voulue par Lee Chang-Dong)

Vu qu'il n'y a que deux scènes où elle est topless, je ne peux pas croire que ça ne soit pas délibéré
Auteur:  Karloff [ 18 Sep 2018, 22:13 ]
Sujet du message:  Re: Burning (Lee Chang-dong, 2018)
Je tiens à vous le dire : elle n'avait plus les seins gonflés du film à Cannes quand je l'ai interviewée. Nous avons dû placer un micro et un regard très furtif m'a permis de "vérifier".

ça, c'est du cinéphile.
Auteur:  Lohmann [ 18 Sep 2018, 22:45 ]
Sujet du message:  Re: Burning (Lee Chang-dong, 2018)
Vous les placez où vos micros?
Auteur:  Art Core [ 19 Sep 2018, 08:39 ]
Sujet du message:  Re: Burning (Lee Chang-dong, 2018)
Merci pour ce travail d'investigation sur le terrain.
Auteur:  elmergantry [ 27 Sep 2018, 15:44 ]
Sujet du message:  Re: Burning (Lee Chang-dong, 2018)
A propos des différentes pistes

Jongsu serait au choix :
1. un serial-killer qui aurait tué Ben et la fille.
2. un type victime d’une psychose qui le pousse au meurtre de Ben.
3. un écrivain à l’imagination fertile.


Le film pour moi n’en suit véritablement qu’une, la seconde. Il n’y a rien dans le film qui étaye les deux autres (le plan de l’écrivain à sa table étant un peu court pour suggérer de manière sérieuse la troisième notamment).

Le film inverse une thématique, plutôt le point de vue adopté dans nombreux films d’Hitchcock : celui d’un « innocent » accusé d’être coupable. Ici, on est du côté de l’accusateur. Et le spectateur de se demander : a-t-il raison, a-t-il tort ? Est-ce un délire ou la réalité ? Sans que le film tranche.

Dans le cadre limité de cet exercice, qu’on peut trouver étriqué, je le conçois, j’ai trouvé le film quand même assez passionnant à regarder.

Outre Hitchcock, j’ai pensé également à Antonioni : la disparition de la fille (cf. l’Aventura), la séquence du mime (cf. la scène finale de Blow up avec la partie de tennis imaginaire), le rythme alangui de l’ensemble …sans trop savoir quoi faire de ces références. J’ai quand même l’impression que cette histoire de mime au début pourrait être une des clefs du film, quand la fille en faisant semblant de manger une mandarine dit à Jongsu que l’important pour y croire c’est moins de se persuader que la mandarine existe que d’oublier qu’elle n’existe pas, ou quelque chose dans ce style. La scène finale laisse entendre qu’il a trop bien retenu la leçon.

Une question pour T.Rex : es-tu certain que Ben soit un artiste, de surcroît auteur des toiles que l’on voit lors de l’exposition ? Je n’ai pas le souvenir que cela soit dit ou montré dans le film et, en tout cas, dans tous les commentaires du film que j’ai pu lire, ce n’est jamais mentionné.
Auteur:  Abyssin [ 27 Sep 2018, 15:59 ]
Sujet du message:  Re: Burning (Lee Chang-dong, 2018)
elmergantry a écrit:

Le film pour moi n’en suit véritablement qu’une, la seconde. Il n’y a rien dans le film qui étaye les deux autres (le plan de l’écrivain à sa table étant un peu court pour suggérer de manière sérieuse la troisième notamment).
Franchement dire que la seconde n'est pas franchement étayé, c'est fort de café comme dirait grand-mère
le collier, le chat...
Auteur:  T.Rex [ 27 Sep 2018, 16:03 ]
Sujet du message:  Re: Burning (Lee Chang-dong, 2018)
elmergantry a écrit:

Une question pour T.Rex : es-tu certain que Ben soit un artiste, de surcroît auteur des toiles que l’on voit lors de l’exposition ? Je n’ai pas le souvenir que cela soit dit ou montré dans le film et, en tout cas, dans tous les commentaires du film que j’ai pu lire, ce n’est jamais mentionné.

Arf, c'est un détail que ma compagne a relevé, je n'avais pas vu comme toi cet aspect là. Cela semblait évident pour elle, et elle m'a reproché de ne pas être assez attentif. :mrgreen:
Auteur:  Art Core [ 27 Sep 2018, 16:27 ]
Sujet du message:  Re: Burning (Lee Chang-dong, 2018)
Avec Abyssin, s'il avait voulu laisser le truc plus mystérieux pourquoi tous ces indices assez évidents ?
Auteur:  elmergantry [ 28 Sep 2018, 12:12 ]
Sujet du message:  Re: Burning (Lee Chang-dong, 2018)
Ok T.Rex

Abyssin, Art Core, je crains de ne pas vous comprendre. Je n'ai pas dit que la seconde thèse n'était pas étayée mais le contraire. Pour moi, c'est précisément celle que suit le film. La disparition de la fille, Ben en est peut-être responsable (la montre, le chat ... retrouvés chez lui sont autant indices qui pourraient l'accréditer) mais peut-être aussi que non, que Jongsu frustré de s'être fait chiper sa petite amie en vient à développer une obsession (celle que Ben est un assassin) construit à partir notamment de signes (la montre, le chat...) que Jongsu interprète comme des indices.
Je ne remets pas en cause cela.

Sinon , en me relisant, j'ai rigolé à la lecture de : "celui d’un « innocent » accusé d’être coupable", c'est mieux d'écrire simplement "celui d'un « innocent » accusé d'un crime"
Auteur:  Erik Vonk [ 11 Fév 2019, 08:02 ]
Sujet du message:  Re: Burning (Lee Chang-dong, 2018)
Ça se pourrait bien que j'aie enfin trouvé un authentique no.1 pour mon top 10 de 2018. Jvais laisser passer quelques jours. Mais je ne vois pas quel autre film pourrait me donner une aussi forte impression de plonger dans un roman et d'être court-circuité doucement par de petits détails, d'apparence anodine, mais qui tranquillement finissent par te hanter et t'obséder. Mine de rien, des personnages s'épaississent à travers ces détails, alors qu'ils semblent impénétrables et ne parlent que par énigmes. Mais est-ce les détails qui les enrichissent, ou bien le mystère qui émane d'eux? Ce film là me fait délicatement perdre la tête.

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