Based on the true story of the Granite Mountain Hotshots, a group of elite firefighters who risk everything to protect a town from a historic wildfire.
Aux yeux des allergiques aux blockbusters, Joseph Kosinski signe son premier "vrai film". Une histoire vraie adaptée par Ken Nolan (Black Hawk Down) et Eric Singer (American Hustle) très classique mais qui prend son temps et se fait solide, notamment dans ses moments dramatiques. La relation entre les personnages de Josh Brolin et Jennifer Connelly est vraiment touchante, sincère, authentique comme la camaraderie au sein de la brigade.
Résultat : il obtient les meilleures critiques de sa carrière...et bide au box-office.
Moi, c'est surtout formellement que le film me nourrit.
D'un film à l'autre, on retrouve les univers de Joseph Kosinski dans ces vistas contrastées d'étendues désertiques.
Le Grid obsidien d'où perce la lumière de Tron Legacy, illustrant le parcours de Sam Flynn du sombre froid de l'absence de son père vers l'illumination.
Les dunes noires et le ciel bleu d'Oblivion et cette constante opposition entre les pauvres petites mains travailleuses d'en bas et les dominants d'en haut.
Et donc la terre et le feu d'Only the Brave.
Là aussi, les héros de Kosinski sont des ouvriers, des invisibles qui rentrent du boulot tout cradingues, chargés, comme CLU, comme Jack Harper de garder le monde "pur", propre, dénué de virus, de rebuts ou de feu.
Kosinski compose ses cadres de manière à créer sans cesse une ligne qui fend l'image (cf. ces uniformes jaunes qui se détachent du décor, comme celui, blanc de Jack Harper dans Oblivion), une ligne humaine ou une ligne de feu, renvoyant dos à dos les protagonistes du film à leur antagoniste dans une opposition élémentaire et iconique.
Après, je préfère quand il oeuvre dans la science-fiction, où sa mise en scène se fait plus planante, sensorielle, mais je vois déjà son style appliqué à la suite de Top Gun et je reste curieux.