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MessagePosté: 18 Nov 2017, 00:54 
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Je refuse d'utiliser le titre français pourri.

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Après des débuts au théâtre, c'est au cinéma qu'Aaron Sorkin s'est fait un nom en tant que scénariste. Toutefois, il est réputé avant tout pour ses séries télévisées, notamment The West Wing, et a mis plus de dix ans avant de renouer avec le grand écran, auquel il a annoncé se consacrer désormais, et depuis son retour, son choix s'est exclusivement porté sur des histoires inspirées de faits réels et surtout de personnes réelles. Plus précisément, ce qui attire Sorkin, ce sont les révolutionnaires. Charlie Wilson a réussi à convaincre le gouvernement américain de s'investir dans le conflit entre afghans et russes pour combattre le bloc soviétique. Mark Zuckerberg s'est vengé de l'establishment et de son exclusivité en créant le réseau social le plus important du monde. Billy Beane a changé la façon dont les équipes de base-ball choisissent et traitent leurs sportifs. Steve Jobs...bref, pas besoin de développer. Mais qu'a fait Molly Bloom pour mériter d'être le premier film en tant que réalisateur d'Aaron Sorkin? Disons-le tout de suite : elle n'a pas eu d'influence aussi importante que les personnes susmentionnées. Toutefois, elle est, comme tous les personnages sorkiniens, une Don Quichotte partant se battre contre l'impossible. Quel est son moulin à vent? Simple : c'est une femme dans un monde d'hommes.

Après avoir signé un des biopics les plus atypiques et réussis qui soit, Sorkin opte pour une forme plus classique avec un rise & fall à la voix off scorsesienne mais la structure demeure typiquement sorkinienne. Depuis son tout premier film, Des hommes d'honneur, adapté de sa troisième pièce et inspiré d'une affaire de sa soeur avocate, Sorkin affectionne les intrigues judiciaires. Après tout, la profession d'avocat est particulièrement propice aux monologues déployant l'intelligence de son orateur. Que ce soit dans ses séries, dans The Social Network ou ici, un témoignage ou une déposition ou un entretien s'avère souvent l'outil narratif de choix, semblablement hérité de Citizen Kane, pour construire son récit en allers-retours temporels. Néanmoins, cela n'est en aucun cas un cache-misère pour pallier à la nature nécessairement elliptique et épisodique d'une vie condensée en un peu plus de deux heures de film. En l'occurrence, l'auteur veut partager sa propre expérience avec nous. Sorkin n'adapte jamais à la lettre les ouvrages de non-fiction pour lesquels on l'embauche. Contacté pour adapter l'autobiographie de Molly Bloom, le scénariste a davantage été saisi par les événements qui ont suivi la publication du livre, à savoir l'arrestation de Bloom. Ainsi, tout comme Aaron Sorkin lui-même, et tout comme le personnage d'avocat interprété à merveille par Idris Elba, on découvre la réelle qualité de Molly Bloom. Sorkin veut nous amener petit à petit à comprendre pourquoi cette femme refuse de donner les noms que lui demandent les forces de l'ordre, qu'on en vienne à admirer son intégrité à toute épreuve, une qualité chère à l'auteur et dont il affuble la plupart de ses personnages.

Souvent critiqué pour ses personnages féminins, un peu trop sujettes au mansplaining de personnages masculins représentant l'auteur lui-même, Sorkin s'attaque pour la première fois à un protagoniste féminin. Autre première depuis longtemps, Molly Bloom n'est pas antipathique. De The Social Network à Steve Jobs en passant par la série The Newsroom, la filmographie récente de Sorkin a fait la part belle aux connards affables, des "héros" qui peuvent se permettre d'être exécrables parce qu'ils sont brillants, mais si l'héroïne de Molly's Game fait preuve de la même intelligence que ses prédécesseurs mâles, elle n'écrase jamais personne. Et c'est justement le propos : Molly est une femme, son statut la condamne à ne pas s'imposer sur les autres, contrairement aux hommes...et c'est en ça qu'elle trouve sa particularité et Sorkin sa révolutionnaire. Molly Bloom est une femme qui s'est imposée dans un monde d'hommes. Le milieu des jeux de poker clandestins symbolise la société patriarcale toute entière. Éduquée pour être la meilleure, nourrie du besoin d'être la première dans un sport compétitif, comme les Winklevoss de The Social Network, exorcisant un échec de jeunesse comme Billy Beane dans Le Stratège, Molly n'est pas motivée uniquement par des raisons professionnelles.

Peut-être est-ce parce qu'il réalise lui-même son script pour la première fois mais c'est le plus long des films que Sorkin a écrit et si l'on peut s'interroger sur la relative exhaustivité avec laquelle ilraconte le parcours de Molly Bloom, chaque anecdote, chaque fois qu'un homme aura mis des bâtons dans ses roues, en s'attaquant à son salaire ou à sa personne, et qu'elle se sera relevée, sert le propos d'un film osant ériger une criminelle en modèle à suivre pour briser le plafond de verre. Ce que Sorkin met de côté, c'est la vie sentimentale de son héroïne, un choix délibéré pour ne pas définir le personnage par ce passage obligé. La dimension personnelle est assurée, sans grande surprise pour un film d'Aaron Sorkin, par un conflit père/fille sauf que là aussi, pour une fois, on est du côté de la fille et cela informe évidemment son arc. Si ce n'est pas clair, Sorkin le surligne via un dialogue didactique visiblement assumé mais maladroit sur la fin qui se rattrape toutefois en évacuant immédiatement ce mansplaining (à l'héroïne et au spectateur) en recentrant sur l'émotion, parce qu'il ne suffit pas de comprendre la motivation d'un personnage, il ne suffit pas de comprendre le but du jeu de Molly, il lui faut sa catharsis.

Il est évident que Sorkin n'est ni Fincher ni Boyle mais dès l'ouverture, à l'exact opposé de celle de The Social Network, plongée dans l'esprit du scénariste qui découpe cette première séquence comme il l'écrit, comme il pense, les inserts se succédant aussi rapidement que les pensées d'une personne dont les synapses percutent à 200 à l'heure, Aaron Sorkin assure le rythme d'un film bavard, bourré d'informations et d'allers-retours temporels sans jamais perdre le spectateur ni de vue son discours.

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MessagePosté: 18 Nov 2017, 10:21 
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J'ai toujours bien aimé ta façon d'écrire mais on a de plus en plus de mal à savoir si tu aimes le film ou pas, impression d'une analyse totalement neutre. Bon là ça semble évident que tu as aimé mais en même temps ça sent pas l'enthousiasme dingue.

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MessagePosté: 18 Nov 2017, 10:45 
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C'est parce que j'écris de plus en plus souvent directement pour le site.

Mais sinon, je ne cite que des qualités là, c'est pas dur à comprendre quand même :D

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MessagePosté: 18 Nov 2017, 13:02 
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Art Core a écrit:
J'ai toujours bien aimé ta façon d'écrire mais on a de plus en plus de mal à savoir si tu aimes le film ou pas, impression d'une analyse totalement neutre.

À vrai dire, j’aime lire ses critiques aussi et je ne saurais pas les écrire, mais je me dis souvent que c’est un exposé des thèmes et/ou du contexte de production du film.


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MessagePosté: 18 Nov 2017, 13:45 
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J'ai toujours trouvé plus intéressant d'exposer ma lecture d'un film en explicitant les thèmes que j'y voyais plutôt qu'un liste +/- en rédigé mais j'avoue qu'à force, ça fait dépassionné ces derniers temps.

Je vais me reprendre pour The last Jedi, promis.

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MessagePosté: 18 Nov 2017, 14:42 
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Non mais c'est bien mais c'est vrai qu'un peu de passion ça fait du bien. En vrai je me suis toujours pas remis de l'absence de note :(.

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MessagePosté: 18 Nov 2017, 14:53 
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MessagePosté: 19 Nov 2017, 13:15 
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Art Core a écrit:
Non mais c'est bien mais c'est vrai qu'un peu de passion ça fait du bien. En vrai je me suis toujours pas remis de l'absence de note :(.


Moi c'est devenu un jeu. Je lis le texte et je devine sa note que je vérifie sur le site de notes. Je tombe souvent juste.




Parfois, j'ai même pas besoin d'attendre le texte pour deviner :twisted:

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MessagePosté: 04 Jan 2018, 20:53 
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Jusqu'à la fin et sa conclusion à la fois touchante et un peu lourdingue (avec un syndrome RETOUR DU ROI), j'ai pas vu le temps passer. On est emportés comme rarement par la narration de Molly et ce récit jouissif par tous ses aspects. C'est vraiment un gros kif, c'est électrisant.

Malheureusement, Sorkin n'a pas le détachement dans la mise en scène d'un Fincher qui permettrait de contrebalancer les tartines de texte. Il a au contraire tendance à surligner, que ce soit dans la réalisation ou dans la musique, ce qui rend l'ensemble un peu indigeste sur la fin.

Mais je reste sur une bonne impression. C'est très dense et généreux.

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MessagePosté: 05 Jan 2018, 10:48 
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C'est simple : dans ce film, rien, absolument rien, n'émane de l'image.
Tout est surligné, sur-expliqué, explicité... Les cadres et les personnages n'ont jamais le temps de respirer.
Et c'est vrai que la maîtrise visuelle de Fincher permettait de contrebalancer cet effet redondant, sans compter cette voix-off omniprésente.
Bref, cela donne à l'ensemble un aspect très didactique et chargé, pas aidé par une mise en scène pataude et pas toujours inspirée.
C'est dommage, d'autant plus que le casting promettait de belles séquences de jeu.
Sauf qu'Elba en fait trop dans la peau de cet avocat mal-fagoté, et que Chastain campe un personnage beaucoup trop rigide pour qu'on s'y attache.
La faute à cette voix-off qui nous empêche de saisir les véritables émotions sur le visage de Molly, et à un script qui ne se donne pas la peine de creuser sa psychologie en profondeur.
Et puis non, c'est clairement pas "Le loup de wall street au féminin";
Mis à part une (trop facile) addiction à la drogue traitée par dessus la jambe, Molly n'a aucune faille. Elle n'est ni véritablement cupide, ni égoïste, ni manipulatrice, toujours en self-control, jamais tentée etc..


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MessagePosté: 05 Jan 2018, 23:00 
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Art Core a écrit:
J'ai toujours bien aimé ta façon d'écrire


Moi aussi, mais je cherche souvent l'endroit où le texte commence vraiment.

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MessagePosté: 05 Jan 2018, 23:23 
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MessagePosté: 08 Jan 2018, 01:42 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Jusqu'à la fin et sa conclusion à la fois touchante et un peu lourdingue (avec un syndrome RETOUR DU ROI), j'ai pas vu le temps passer. On est emportés comme rarement par la narration de Molly et ce récit jouissif par tous ses aspects. C'est vraiment un gros kif, c'est électrisant.

Malheureusement, Sorkin n'a pas le détachement dans la mise en scène d'un Fincher qui permettrait de contrebalancer les tartines de texte. Il a au contraire tendance à surligner, que ce soit dans la réalisation ou dans la musique, ce qui rend l'ensemble un peu indigeste sur la fin.

Mais je reste sur une bonne impression. C'est très dense et généreux.


Bien d'accord avec tout ça, mais pour moi le film empreinte plutôt une trajectoire inverse, presque difficile à digérer au début (ce long monologue sur sa carrière de skieuse avec montage pas très inspiré) vers un film un film plus équilibré et dense.
La réalisation est effectivement plutôt anodine et je vois rien de vraiment indigeste. Il y a même de beaux moments de respiration
(Molly seul dans le bureau de l'avocat, parcourant sa bibliothèque).

Au final je suis bien content que ça n'essaie pas d'être un Scorsese. Sorkin propose quand même pas mal de choses prometteuses.


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MessagePosté: 14 Jan 2018, 21:22 
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J'ai pas mal pensé à Casino malgré tout, et le Sorkin a souffert de la comparaison à mes yeux.

Bon j'ai globalement bien aimé, c'est très bien rythmé, écrit, joué etc. Sorkin assure le minimum mais ce qui m'a gêné personnellement c'est que j'ai trouvé le film très cadenassé, très "direct": comme si Sorkin avait une vision très précise de son personnage et nous l'imposait sans détour. ses traits de caractère sont creusés très en détail et ses moindres faits et gestes sont justifiés, comme si on avait une note de bas de page à chaque fois pour préciser et expliquer la raison de ses actions. Molly est femme fidèle à ses convictions, intègre, c'est une battante... Et c'est comme ça, un point c'est tout, dans son soucis d'exhaustivité Sorkin nous supprime le choix, nous empêche d'avoir notre propre regard subjectif sur l'héroïne et en fait un film beaucoup trop étouffant à mes yeux.
Le point culminant arrivant à la fin lorsque Elba nous démontre par A + B qu'elle a toutes les raisons d'accepter de coopérer avec la police et de balancer des noms/infos pour se sauver, grâce à la précision de son écriture Sorkin coince tout argumentaire pouvant aller à l'encontre ce ce choix, et pourtant Molly refuse encore, préservant son intégrité aux yeux du spectateur.


3-4/6


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MessagePosté: 14 Jan 2018, 22:26 
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C'est ce qui en fait l'anti Casino (/Goodfellas/Wolf of Wall Street) à mon sens.
Malgré les apparences, Molly n'a jamais rien fait d'illégal (ou n'a jamais cherché à) et donc refuse de se soumettre au chantage du FBI.
Dans les films de Scorcese le fait de finalement coopérer avec les forces de l'ordre est vu comme une rédemption, une manière de faire ce qui est juste, pour une fois, alors que c'est l'inverse ici, Molly ce bat pour garder son intégrité (après qu'elle lui ait échappé temporairement). Le gouvernement veut faire de son procès un exemple, lui confisque son argent "honnêtement" gagné pour pouvoir la faire chanter par la suite.
Et je trouve ducoup que cette manière de s'opposer aux films de Scorcese participe à donner à Molly's Game sa tonalité féministe.


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