Forum de FilmDeCulte
https://forum.plan-sequence.com/

Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)
https://forum.plan-sequence.com/phantom-thread-paul-thomas-anderson-2017-t29000-15.html
Page 2 sur 4

Auteur:  Film Freak [ 20 Fév 2018, 21:27 ]
Sujet du message:  Re: The Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)

Déjà-vu a écrit:
Film Freak a écrit:
(même si ce 70mm au grain qui fourmille de chaque parcelle de l'image me titille tout le long)

Je ne sais pas si tu as vu une copie gonflée en 70 mais le film a été tourné en 35.

Woops. J'ai vu passer un tweet sur une projo 70mm du film aux States et comme les deux derniers PTA étaient en 70, j'ai cru...

Auteur:  Déjà-vu [ 20 Fév 2018, 22:26 ]
Sujet du message:  Re: The Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)

Inherent Vice c’était déjà gonflé, seul The Master a été tourné en 70.

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 20 Fév 2018, 22:47 ]
Sujet du message:  Re: The Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)

J'ai été fasciné par la forme, tellement ouatée. Cette musique incessante qui t'enveloppe, qui t'endort (dans le bon sens du terme), et qui réussit à faire passer/assumer ce récit tellement elliptique, du style "Tu veux m'épouser ?" cut: ils se marient, cut: il est déjà soûlé par comment elle mange le muesli.

Le film a quelque chose d'évanescent et d'insaisissable, un peu vain, un peu frustrant, mais qui nous interroge toujours. On dirait vraiment l'adaptation d'un roman inadaptable, c'est peut-être le meilleur compliment que je puisse adresser au film.

Auteur:  Abyssin [ 20 Fév 2018, 23:14 ]
Sujet du message:  Re: The Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)

Le travail sonore lors des petits-déjeuners...

Auteur:  Film Freak [ 20 Fév 2018, 23:23 ]
Sujet du message:  Re: The Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)

Essaie pas de faire passer ce gag de How I Met Your Mother pour quelque chose de subtil ou difficile...

Auteur:  Gontrand [ 20 Fév 2018, 23:32 ]
Sujet du message:  Re: The Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)

Oui, non pareil, à ce moment, la pub Cracotte Belin c'était du de Palma.
Sinon le grain ouaté de l'image et l'omniprésence des plans larges (sauf dans les twists, du coup la mise en scène est très directrice, il n'y a toujours qu'une seule chose à voir dans le plan, pensé comme une information) ont plutôt contribué à me laisser à l'extérieur du film du film (un peu comme pour Carol de Todd Haynes, qui partage une sorte de dispositif avec le PTA, et une même manière de filmer l'époque-la correspondance du rapport de classe et du rapport amoureux est exactement la même). Pourtant, comme vous l'avez dit, je ne doute pas que l'histoire originale soit très personnelle pour PTA.
Il y a quand-même quelques belles scènes, notamment la rencontre jusqu'à l'arrivée de la sœur, où on sent que le film (et leur histoire) pourrait partir dans une autre direction (mais peut-être s'épuiser plus vite).

C'est d'ailleurs à ce moment-là un excès d'information (le seul du film, et lui-même calculé et écrit) qui aiguille cette liberté, comme si le sexe était une sorte de "buffer overflow" . Le négatif et le complément de cette scène étant la reprise de la robe en l'absence de Reynolds, par les ouvrières, sous la supervision de la sœur, qui identifient trois tâches bien précises à faire (comme si l'idée et la pratique démocratiquew étaient les opposés de cet excès) et sortent du récit après avoir démontré leur aptitude et l'inutilité de Reynolds (qui d'ailleurs ne crée plus de robe à partir de ce moment, sans paraître en souffrir).

Cela m'a aussi un peu gêné que le film ne montre rien du travail d'Alma dans l'atelier, alors qu'elle est apparemment assez intégrée avec les autres ouvrières et partage avec elles la blouse de couturière.

Bizarrement, le film est assez proche du Redoutable d'Hazanavicius (le couple du créateur reconnu mais en panne et de sa muse récalcitrante et collante comme une sorte de surplomb transcendantal, figé dans une crise qui n'évolue pas, au-dessus d'un passé historique qui lui s'echappe. Chacun des ces deux pôles est neutre par rapport à l'autre, qu'il peut pourtant reconstruire).

Auteur:  Déjà-vu [ 22 Fév 2018, 17:44 ]
Sujet du message:  Re: The Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)

Gontrand a écrit:
Elle est aussi sacrément directrice : musiquette, volontairement anodine, de piano-bar de Jon Greenwoord qui ne s'interrompt que dans la dispute centrale.

C'est faux, elle s'interrompt régulièrement, et plusieurs fois avant la dispute centrale.

Auteur:  Gontrand [ 22 Fév 2018, 17:54 ]
Sujet du message:  Re: The Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)

Elle est quand-même quasi-permanente (en tout cas avant la dispute).

Auteur:  Déjà-vu [ 22 Fév 2018, 18:02 ]
Sujet du message:  Re: The Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)

Elle est très présente mais je ne suis pas sûr qu'elle le soit plus que dans Magnolia, Punch-Drunk Love ou There Will Be Blood, et surtout, c'est pour contredire le fait que la dispute centrale soit renforcée par l'interruption soudaine de la musique, comme un stratagème.

Auteur:  Gontrand [ 22 Fév 2018, 18:10 ]
Sujet du message:  Re: The Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)

En tout cas elle est très présente dans la scène où il l'invite au resto (où elle devient diégétique, un peu ironiquement) , et je crois celle des mensurations, du coup le contraste est particulièrement marqué. Peut-être que cette musique est identifiée au point de vue de Reynolds quand il domine et se pense le seul sujet.

Auteur:  Baptiste [ 27 Fév 2018, 16:36 ]
Sujet du message:  Re: The Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)

C'est formidable, plusieurs jours après il m'en reste une épaisseur vibrante et mélancolique. On parle souvent d'amour de ses personnages, et c'est peut-être le film où enfin PTA porte un vrai regard d'affection sur eux, avec Punch Drunk Love. Le nectar de musique épouse le mouvement et la vie même de son protagoniste, et de la performance d'acteur la plus époustouflante de la décennie. La dernière partie du film est déstabilisante, pas forcément très crédible, mais séduisante dans l'idée et possible avec ces personnages. Et puis c'est un tel déchaînement musical et émotionnel...

Auteur:  Cantal [ 27 Fév 2018, 17:21 ]
Sujet du message:  Re: The Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)

Je trouve au contraire son regard sur les persos un peu distant...ils sont tous antipathiques et le film ne fait pas grand chose pour les élever. PTA moyen pour moi.

Auteur:  Baptiste [ 27 Fév 2018, 19:50 ]
Sujet du message:  Re: The Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)

J'ai l'impression qu'on faisait le même genre de reproches à Kubrick (car sur ce point la comparaison a lieu d'être).

Auteur:  Film Freak [ 27 Fév 2018, 20:20 ]
Sujet du message:  Re: The Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)

Kubrick, ce Godwin Point des cinéphiles.

"N'importeQuelFilmDeKubrick aussi avait été mal acueilli par la critique à l'époque!"

Auteur:  Baptiste [ 27 Fév 2018, 20:30 ]
Sujet du message:  Re: The Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)

C'est plus précis que ça, relis donc.

Page 2 sur 4 Heures au format UTC + 1 heure
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
http://www.phpbb.com/