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Jusqu'à la garde (Xavier Legrand, 2018)
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Auteur:  Jerónimo [ 01 Mar 2018, 22:50 ]
Sujet du message:  Re: Jusqu'à la garde (Xavier Legrand, 2018)

Art Core a écrit:
À mais j'avais pas compris en fait
que l'ado se barrait avec son mec à la fin. Elle pose les clefs de la salle des fêtes par terre et elle pose une lettre. En effet ça paraît logique, c'est en parlant avec un pote que je m'en suis rendu compte. Mais c'est quand même hyper maladroit.


J'avais pas compris non plus mais ma femme si. Les femmes.

Auteur:  Jerónimo [ 01 Mar 2018, 23:14 ]
Sujet du message:  Re: Jusqu'à la garde (Xavier Legrand, 2018)

Film Freak a écrit:
Je trouverais ça plus fort qu'elle parte juste pour fuir le père et non pour une histoire de grossesse artificiellement rajoutée.


Justement elle part à cause du père, et c'est là où le film rate sa fin. Plutot que d'aller vers ce crescendo de violence j'aurais trouvé plus abouti de l'axer vers cette désagrégation de la cellule familiale, cette fuite d'une enfant brisée pour construire sa propre cellule familiale.

Auteur:  Marlo [ 04 Mar 2018, 13:52 ]
Sujet du message:  Re: Jusqu'à la garde (Xavier Legrand, 2018)

Le cinéma français et ses marottes... Avant, c'était Pialat, maintenant c'est le genre. Il faut qu'il qu'il soit partout et qu'il recouvre tout. Qu'il arrive enfin dans nos films de femisards est une bonne nouvelle, surtout vis-à-vis du public qui le demandait, mais je regrette qu'il occulte toutes les précédentes marottes quand on voudrait plutôt de bons hybrides.
Pendant presque une heure, on se dit qu'on tient enfin avec "Jusqu'à la garde" l'hybride qu'on attendait. Le film inquiète tout en cultivant une profondeur psychologique. Et puis Xavier Legrand décide de plonger complètement dans le genre. Même si c'est bien fait, je n'y vois pas autre chose que le choix de la facilité : d'une part le genre permet, c'est hélas trop bien connu, de négliger le traitement des personnages et de proposer une fin baclée qu'on dira "cash" ou "choc", et d'autre part c'est un bon moyen de s'attirer les éloges de la critique dont l'indulgence pour le nouveau cinéma de genre un peu arty un peu intello n'est plus à démontrer. C'est vraiment frustrant, on peut dire qu'on y était presque.

Auteur:  Billy Budd [ 24 Fév 2019, 18:48 ]
Sujet du message:  Re: Jusqu'à la garde (Xavier Legrand, 2018)

Déjà-vu a écrit:
Très bonne première séquence (responsabilités ambiguës, lourd passé, enjeux posés par le biais des avocats et point de vue "objectif"), aussitôt non suivie d'effets (il ne fait pas de doute que le père est brutal, tout le monde est contre lui, on ne voit quasiment plus Léa Drucker pendant la première moitié, le perso de la fille ne sert à rien), tant et si bien que l'on comprend rapidement où Xavier Legrand veut en venir : une scène choc où la violence adviendra vraiment à la fin, il n'y a plus qu'à l'attendre, en mode "vis ma vie de femme battue" mais cinq minutes seulement et pour te clouer à ton fauteuil. Après Avant que de tout perdre (César du titre pompeux t'as vu), ce serait bien qu'il fasse autre chose du sujet des violences conjugales qu'un prétexte, et plutôt un thriller ou un film d'horreur qui s'assument, parce que là il se contente de remaker la salle de bain de Shining.


Plutôt de l’avis (posté) de Déjà-vu ; je ne comprends pas, ou je ne comprends que trop bien, le César de Drucker qui, bien que très bien, a moins de présence à l’écran que n’importe quel second rôle d’un film ordinaire.

Auteur:  1critique [ 11 Avr 2021, 17:46 ]
Sujet du message:  Re: Jusqu'à la garde (Xavier Legrand, 2018)

Je reviens avec une nouvelle critique, cette fois-ci concernant Jusqu'à la Garde de Xavier Legrand, que je juge comme un digne héritier de la tragédie racinienne. Je peux pas copier 11 pages de critique ici, mais comme d'hab je vous poste le lien de ma critique en vidéo:

https://www.youtube.com/watch?v=FWK3c3zioJs

Fascinant thriller sur le thème de l'opinion et de l'apparence qui fait imploser de l'intérieur les questions identitaires repliées sous une guerre idéologique bilatérale, prodigieusement lyrique, monté comme une horloge à la Joyce Carol Oates, mais dans le pur esprit français, des moralistes aux grands dramaturges de l'altérité. D'un naturalisme transgressif, il est d'une force réflexive impressionnante tout en conservant un niveau de lecture diégétique réellement émouvant (vu trois fois, noyé de larmes à chaque fois). Il réunit à mon sens toutes les qualités du chef d'œuvre culte, à savoir qu'il unit les publics conscients et non-avertis autour d'une expérience commune. Je pense qu'il serait d'une importance cruciale dans la débat public où les étendards idéologiques sont brandis dans tous les sens, un peu ineptement.

Je le recommande bien entendu à quiconque.

Auteur:  Mr Degryse [ 25 Juil 2023, 21:08 ]
Sujet du message:  Re: Jusqu'à la garde (Xavier Legrand, 2018)

Le film a quand même la subtilité d'un phacochère.

Menochet est bon. Le gamin est excellent. Pas fan de Drucker.

Citation:
que l'ado se barrait avec son mec à la fin. Elle pose les clefs de la salle des fêtes par terre et elle pose une lettre.


Avec la chanson de Turner qu'elle vient de chanter c'est quand même une évidence. Elle fait comme son idole. Elle fuit pour se reconstruire

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